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Médecine: L'antiseptie

Publié le 22/02/2012

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Différentes découvertes ont contribué à diminuer le taux de mortalité postopératoire. Celle des antibiotiques, après la Seconde Guerre mondiale, a été une révolution. La découverte par le Français Louis Pasteur des microbes et la mise au point par le Britannique Joseph Lister d'une méthode antiseptique sont tout aussi capitales. En 1836, un chirurgien, professeur à la faculté de médecine de Paris, s'exclamait fièrement : "la chirurgie est parvenue au point de n'avoir presque plus rien à conquérir". C'était pourtant une époque où lorsqu'on entrait à l'hôpital, on pouvait légitimement redouter de ne pas en ressortir vivant ou d'y contracter une infection. Le taux de mortalité lors des interventions approchait 50%, voire 70%. Ces chiffres élevés étaient dus aux infections qui tenaient en échec les chirurgiens les plus talentueux et dont eux-mêmes n'avaient pas idée de l'origine. Et s'ils parlaient de suppurations, d'inflammations locales de la plaie, ils n'en expliquaient ni les causes ni la manière dont elles se transmettaient. Louis Pasteur n'avait pas encore fait ses découvertes relatives aux agents microbiens ou viraux des putréfactions. Même après en avoir fait part, il a fallu encore des années avant qu'elles ne fassent leur chemin et que la notion de contagion ne commence à être comprise.

« parmi leurs parturientes. Quelques années plus tard, à Vienne, le médecin hongrois Ignác Fülöp Semmelweis (1818 - 1865) qui, lui aussi, étudie lescauses de la fièvre puerpérale, constate que les femmes qui accouchent à domicile assistées par une sage-femme meurent moinsque celles qui passent entre les mains des médecins, des infirmières et des étudiants, dans les hôpitaux.

Il parvient à la mêmeconclusion que Holmes sur la propagation de la maladie et conseille aux médecins de se nettoyer les mains et de laver leursinstruments chirurgicaux dans une solution de chlorure de chaux avant de pratiquer un accouchement ou l'examen d'une femmeenceinte. Les idées de Holmes et Semmelweis critiquaient implicitement les méthodes des chirurgiens de l'époque.

Elles ont été tès malacceptées et surtout très peu suivies.

Il a fallu attendre les résultats convaincants des méthodes inaugurées par Lister, dans laseconde moitié du XIXe siècle, pour que l'antisepsie et l'asepsie se généralisent. Joseph Lister Joseph Lister est né le 5 avril 1827, à Upton dans l'Essex, en Angleterre, dans une famille de Quakers.

Son père, JosephJackson Lister (1786 - 1869), était marchand de spiritueux et inventeur des lentilles achromatiques des microscopes.

À la fin desa scolarité dans des écoles tenues par des Quakers, Lister, alors âgé de dix-sept ans, entre à l' University College de Londres. Bien qu'il se destine déjà à la médecine, il fait des études d'art et de sciences (y compris la chimie, les mathématiques, l'anatomieet la physiologie).Il obtient son diplôme de Bachelor of Arts en 1847.

Un an plus tard, il entreprend des études de chirurgie à l' University College Hospital .

Assistant du grand professeur de chirurgie John Eric Erichsen, il acquiert une vaste expérience et devient membre du Royal College of Surgeons (collège royal des chirurgiens) dès l'obtention de son diplôme, en 1852. Dès lors, il entame une ascension fulgurante.

En 1853, il se rend en Écosse à la Royal Infirmary d'Édimbourg afin d'exercer avec le célèbre chirurgien John Syme.

En 1860, il est nommé professeur de chirurgie à l'université de Glasgow, qu'il quitte un an plustard pour devenir chirurgien à la Royal Infirmary de Glasgow.

En 1869, il retourne à Édimbourg avec le titre de professeur de chirurgie clinique à l'université d'Édimbourg.

Huit ans plus tard, il est professeur de chirurgie au célèbre King's College de Londres. Les infections Dès les débuts de sa carrière, Joseph Lister se passionne pour les infections et leurs effets sur le corps humain, peut-être parcequ'il a vu pendant toute son enfance sa mère souffrir d'accès répétés d'érysipèle.

Alors qu'il est encore étudiant, il rédige unmémoire sur la gangrène pour une société savante et, en 1856, alors qu'il est à Édimbourg auprès de Syme, il publie un article surles premiers stades de l'inflammation.

En 1864, il notait dans ses carnets que 45% de ses propres patients mouraient d'infection.Il commence alors ses recherches sur les causes des infections consécutives aux opérations chirurgicales.

C'est ainsi qu'il estdevenu le pionnier en matière d'utilisation des antiseptiques. Pendant la guerre de 1870, les chirurgiens allemands soignent un grand nombre de blessés et constatent un taux élevé de décèsaprès les interventions chirurgicales, surtout après les amputations.

Ils cherchent un moyen de les combattre et essaientrapidement les méthodes antiseptiques imaginées par Lister.

En revanche, les chirurgiens et le corps médical britanniques semontrent d'autant plus réticents que certains appliquent déjà sur les plaies des substances chimiques comme l'iode et le chlorurede zinc, sans toutefois obtenir de résultats notables. En 1864, Lister lit dans un journal à Carlisle, qu'à la suite d'une épidémie infectieuse humaine qui s'était étendue au bétail, on avaitutilisé de l'acide phénique pour nettoyer les égouts.Celui-ci servait par ailleurs à maîtriser la puanteur due à la putréfaction desordures.

Lister pressent immédiatement que l'acide phénique pourrait constituer l'antiseptique qu'il cherche et dont la chirurgie aalors grandement besoin. L'acide phénique L'acide phénique est un dérivé du phénol.Il avait été découvert, en 1834, par le chimiste industriel Friedlieb Runge (1797 - 1867)dans le goudron de houille.Depuis lors, il était employé à des fins industrielles, du fait de ses propriétés caustiques et toxiques parun laboratoire allemand. Dans les nombreuses notes qu'il a laissées, Joseph Lister signale que c'est en décembre 1864 qu'il a utilisé l'acide phénique pour. »

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