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Médecine: L'homéopathie

Publié le 22/02/2012

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La médecine homéopathique consiste à administrer au patient de très petites quantités de substances qui provoquent des symptômes similaires à ceux de la maladie dont il souffre. Cette approche s'oppose à la médecine classique, l'allopathie, qui emploie des médicaments produisant les effets contraires à ceux de la maladie à combattre. L'homéopathie, également connue sous le nom de "médecine complémentaire", repose sur l'idée que les signes extérieurs de n'importe quelle maladie sont la preuve que le corps a engagé de lui-même un processus curatif. Les homéopathes sont convaincus que le corps finit par guérir tout seul, à moins que le traumatisme généré par cette lutte intérieure ne soit trop important pour qu'il puisse le supporter, auquel cas il succomberait. Pour cette raison les homéopathes prescrivent des médicaments favorisant le développement, et non pas la disparition, des symptômes afin d'accélérer l'autoguérison du corps. L'homéopathie a été inventée par Christian Hahnemann (1755 - 1843). Né en Allemagne, il étudia la médecine à Leipzig. À l'université, il réalisa des expériences sur l'écorce de quinquina, fournie par les arbres du genre Cinchona . Celles-ci l'amenèrent à conclure que des médicaments produisent chez les personnes saines des symptômes similaires à ceux qu'ils font disparaître chez les malades. Hahnemann s'est inspiré des travaux du plus célèbre des médecins de l'Antiquité, Hippocrate (460 av. J.-C. - 377 av. J.-C.). Selon lui, similia similibus curentur - les semblables guérissent les semblables. Le nom même d'homéopathie dérive de ce concept : en grec, homoios signifie "semblable" et pathos , "souffrance". Ce nom apparaît pour la première fois en 1796 et son usage devient définitif en 1807.

« 9 decembre 1964 Série No 22 Fiche No 263 Homéopathie 1.

L'homéopathie est une méthode thérapeutique fondée en 1810 par un médecin allemand, Hahnemann.

Elle est issue du principe de similitude, déjà appliqué par Hippocrate.

" Le médicament qui, agissant sur des hommes bien portants, peut produire des symptômes semblables à ceux de la maladie dont on se propose le traitement, possède, lorsqu'on l'emploie à des doses suffisamment atténuées, la faculté de détruire d'une manière radicale la maladie tout entière ..

, écrit Hahnemann dans l'ouvrage de base de l'homéopathie: " L'Organon de l'Art de guérir ...

2.

Les autres principes de l'homéopathie sont l'individualisation du malade (il s'agit de définir la constitution, les réactions tempéramentales et pathologiques du sujet afin de pouvoir constituer sa "physionomie morbide»); l'individualisation du remède (le remède, caractérisé par les réactions qu'il provoque chez l'homme sain, doit être éga­ lement adapté à la " physionomie ..

du malade); l'étude de la matière médicale (relevé des pathogénésies, c'est-à-dire de l'ensemble des réactions produites par les diffé­ rentes substances sur l'individu bien portant); et enfin l'atténuation de la substance médicamenteuse (les remèdes utilisés suivant le principe de similitude agissent en général mieux lorsqu'ils sont administrés à dose infinitésimale).

3.

Afin d'établir une thérapeutique méthodique, l'homéopathe devra donc se livrer à une étude complète de l'individu: étude typologique (constitution, tempérament, prédispositions morbides; on distingue trois types principaux: le carbonique, le phos­ phorique et le fluorique), étude clinique (analyse des réactions propres au malade) et étude thérapeutique (synthèse des caractères réactionnels permettant l'individuali­ sation du remède).

Ce n'est qu'après cette première phase que l'homéopathe pourra établir son pronostic.

4.

D'après la méthode homéopathique, il n'existe pas de remèdes spécifiques à une maladie, de même qu'il n'existe pas de remèdes spécifiques à un malade.

Pour des symptômes donnés, il faut choisir, dans la série des remèdes possibles, ceux dont l'utilisation correspond au type constitutionnel et tempéramental du malade.

Par exemple la chaux, le soufre et ses dérivés, le graphite et le silice sont recommandés au carbonique, alors que le phosphate de chaux, le chlorure de sodium, le fer, l'iode ou l'arsenic conviennent mieux au phosphorique.

Les remèdes homéopathiques peuvent être d'origine animale, végétale ou minérale (ce sont soit des corps simples, soit des produits naturels, soit des mélanges complexes).

Ils sont préparés par tritura­ tion (pour les substances solides, animales ou minérales) et par teinture alcoolique (pour les substances végétales).

Ils sont en général dilués à des doses Infinitésimales.

5.

Le degré de dilution de ces doses a été codifié en France par arrêté ministériel en 1948 (seules les dilutions jusqu'à la neuvième décimale sont officinales).

Le Codex français de 1960 a confirmé cet arrêté, qui a pour but d'éviter la vente de produits dont les dilutions sont mat~riellement impossibles à réaliser, et de permettre ainsi à l'homéopathie d'échapper aux partisans de pratiques occultes.

L'homéopathie, étudiée rationnellement, pourrait alors trouver sa place aux côtés des thérapeutiques classiques.. »

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