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Montessori Maria

Publié le 06/04/2019

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Montessori Maria Médecin et pédagogue italienne

 

* 31.8.1870, Chiaravalle, Ancône + 6.5.1952, Nordwijk, Pays-Bas Première femme médecin d'Italie en 1896, elle se consacre à l'éducation des enfants dans une des \"case dei bambini\" (garderies populaires) de Rome. De ses observations accumulées dans ce cadre ressort une méthode qui préconise le libre épanouissement de l'enfant, hors de toute contrainte scolaire. Education des cinq sens, jeux et exercices physiques y tiennent une part prépondérante. Malgré les critiques qui ont pu être adressées à ce type d'enseignement, de nombreux jardins d'enfants, crèches et écoles maternelles s'en sont inspirés. Des \"écoles Montessori\" ont également été ouvertes dans le monde entier. Maria Montessori a donné des conférences dans plusieurs pays à partir de 1912. Parmi ses ouvrages : \"Pédagogie scientifique\" (1909) et \"L'enfant\" (1935).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)MARIA MONTESSORI Il y a, de toute évidence, dans les dernières années du xixe siècle et les premières du XXe un intense « mouvement pédagogique » versl'école nouvelle ou l'école active, et vers l'éducation des enfants défavorisés, ceci en liaison avec le problème social. La doctoresse italienne Maria Montessori participe à ce mouvement et finalement lui donne un élan supplémentaire.

Juste avant elle, leFrançais Itard organise l'instruction des sourds-muets, Seguin celle des arriérés parallèlement à Binet ; Sergi crée l'anthropologie scolaire,Seidel fait de la pédagogie un apostolat en Allemagne et en Suisse, Ferrière fonde le Bureau international pour l'école nouvelle,Kerschensteiner réorganise l'enseignement à Munich, Lightart en Hollande, Decroly fonde à Bruxelles en 1901 l'Ecole d'enseignementspécial, puis son Ecole de l'Ermitage, en 1907, l'année même où Maria Montessori met en place sa première Casa dei bambini dans lecadre du plan d'assistance sociale dans les cités ouvrières. Le courant vient de loin, de Comenius et de Locke, en passant par Rousseau, Pestalozzi et Froebel, avec, en dérivation, l'école libertaireextrémiste de Tolstoï.

On peut s'étonner de la lenteur du mouvement dont l'éclosion est toujours en instance de nos jours.

Au fond quelssont les obstacles ? Peut-être la lenteur de l'émergence des sciences humaines et des idées « sociales », peut-être les préjugés et lesrésistances d'une pédagogie traditionnelle fondée sur l'instruction et la discipline conçues par les adultes sans référence à l'univers del'enfant, peut-être aussi tout simplement la politique.

Car si théoriquement l'idée d'une éducation épanouissante fondée sur laspontanéité et la stimulation adaptée, sur l'amour et la liberté, conquiert les esprits éclairés, pratiquement la certitude que les enfantsseront les citoyens de demain engage les gouvernants et tous les tenants d'une idéologie positiviste à inculquer le plus tôt possible auxenfants un dogme, un credo et des « vérités ». L'œuvre de Maria Montessori a été interdite et ses écoles ont été fermées en Allemagne par Hitler en 1935, en Italie par Mussolini en1936.

Symptôme décisif.

Aucun totalitarisme ne peut supporter l'école nouvelle.

Au catéchisme et à l'histoire sainte des programmesmoyenâgeux a succédé sans difficulté le conditionnement politique dès le plus jeune âge par la grâce des textes idéologiques officiels. LA FONDATION DE LA PÉDAGOGIE SCIENTIFIQUE Anthropologia pedagogica (1910) traduit en français en 1921 sous le titre de La pédagogie scientifique, La mente del bambino 1952,traduction française la même année De l'enfant à l'adolescent.

Pour Maria Montessori toute pédagogie déduite est suspecte, même si elleest déduite de la psychologie.

Elle se méfie de la psychologie officielle et des « applications pédagogiques » des diverses philosophies, quiétaient, on l'a vu, la règle générale chez les « pédagogues » des siècles antérieurs.

Elle se désintéresse d'une « conception de l'homme »et veut promouvoir l'autonomie de la pédagogie comme science.

Si « l'objet » de la pédagogie est l'enfant, il faut que la pédagogiedéveloppe ses méthodes propres et commence par assurer sa psychologie spécifique grâce à l'observation réglée, observation de l'enfantdans un milieu qui est le sien et qu'il faut donc d'abord créer. La pédagogie expérimentale de Maria Montessori implique l'organisation d'un nouveau milieu scolaire, à la taille de l'enfant, adapté à sesforces, à ses intérêts, à ses besoins.

De là la disparition des bancs, des tables, des tableaux et des livres, et leur remplacement par lematériel montessorien avec ses chaises miniatures légères, ses tables individuelles transportables, ses couchettes et ses lavabosminuscules, son décloisonnement et ses « ateliers » multiples, sa liberté de circulation, bref l'absence non seulement des contraintes maisdu poids du monde adulte. C'est dans ce nouveau milieu, cette nouvelle ambiance, que l'enfant se révèle à l'observation, que sa spontanéité se déploie.

Dans cetteambiance qui caractérise « la maison des enfants », les éducatrices sont d'abord des observatrices. LA DIDACTIQUE (Il metodo délia pedagogia scientifica applicato all' autoeducazione infantile nella Casa dei Bambini 1909, L'autoeducazione nelle scuoleelementari 1916).

Reste à résoudre le problème de l'aide à apporter à l'enfant et celui de l'enseignement proprement dit.

Dans IImetodo...

et dans L'autoeducazione...

Maria Montessori s'est occupée plus spécialement des tout-petits (de deux à sept ans) au stade dedéveloppement psycho-physique d'acquisitions motrices et sensorielles, marqué par des périodes sensibles et des maturations précisesqui sont des moments essentiels du progrès.

Ces moments d'intérêt intense pour certaines acquisitions facilitent leur fixation. La didactique sera donc l'exploitation de ces périodes et l'organisation méthodique des stimuli multiples qui favorisent l'acquisition dansun climat d'intérêt spontané et d'auto-éducation.

Le matériel didactique est plus varié que celui de Froebel : tous les jeux visent, à unecertaine période sensible, à affiner les sensations (clochettes à reconnaître, soies multicolores, surfaces plus ou moins rugueuses, goûtset odeurs, etc.), emboîtements, encastrements, empilements, découpages, montages, collages, apprentissage de la lecture à la périodesensible en multipliant les moyens d'utiliser la signification orale et écrite, etc.

Tout matériel est utilisé en trois temps : monstration (ceciest rouge, ceci est bleu), reconnaissance spontanée (donne-moi le rouge, donne-moi le bleu), quête active (recherche et rassemble desrouges, des bleus). L'éducation musculaire est faite à partir des postures et du sens cinesthésique en fonction des étapes vraies de la formation du schémacorporel.

Elle comporte des exercices d'inhibition volontaire (leçon de silence, marche contrôlée sur la ligne tracée au sol, etc.).

Enfinl'observation de la nature et les soins aux plantes, aux animaux; aux insectes, se complètent d'un apprentissage de la viecommunautaire (mettre la table à tour de rôle, nettoyer la salle des enfants, mettre en ordre le matériel, etc.). INFLUENCE DE LA PÉDAGOGIE MONTESSORIENNE Elle a été et reste actuellement très grande.

On a d'abord pensé à étendre au delà de sept ans la nouvelle pédagogie, surtout parce queles « enfants montessoriens » ne pouvaient plus s'adapter à l'école primaire traditionnelle.

Des essais nombreux ont été faits dans lesens d'une extension, même au delà de douze ans, avec des méthodes et des ambiances différentes.

D'autre part l'extension s'est faitegéographiquement, surtout grâce aux très nombreux voyages internationaux de Maria Montessori, en plus de tous les pays d'Europe, auxEtats-Unis et aux Indes en particulier.. »

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