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COMMENT CONCEVOIR ET RÉDIGER UN COMMENTAIRE?

Publié le 01/02/2020

Extrait du document

Méthode

1. Préciser l’objet du texte, son thème,central.

2. Énoncer la thèse centrale du texte, c’est-à-dire l’affirmation majeure qui resserre en elle ce que soutient l’auteur à propos du thème envisagé.

3. Montrer comment cette thèse est développée, étayée par une argumentation. Un recensement ordonné des thèmes secondaires et de leurs articulations peut aller de pair, ici, avec l’indication du « plan du texte », c’est-à-dire en fait de l’itinéraire qui est le sien, et des moments dont il se compose.

4. Analyser les difficultés littérales du texte, en choisissant les formulations les plus représentatives de l’argumentation, les expressions qui resserrent en elles le sens profond du point de vue développé.

5. Signaler d’éventuelles oppositions conceptuelles décisives que met en jeu le texte, et expliciter ce qui est implicitement présupposé par l’énoncé. Les deux démarches ont plus ou moins de sens selon les types j de texte à étudier.

6. Faire le point sur la problématique du texte et ce qu’elle apporte à l’élucidation d’une question pensée pour elle-même. Caractériser le texte quant à sa fonction théorique.

Le sixième temps peut constituer une très bonne transition pour introduire la réflexion sur l’intérêt philosophique comme approfondissement et élargissement de perspective. Quant aux six phases proposées, elles n’ont rien d’impératif. Elles ne font que définir des jalons commodes pour la conduite de l’étude.

Réflexion sur l'intérêt philosophique du texte

Qu'entend-on par « intérêt philosophique » ?

Qu’est-ce qui fait qu’un texte présente un intérêt philosophique ? C’est bien le sens même de la philosophie qui est en jeu : réflexion intransigeante sur les conditions de la lucidité et de l’action maîtrisée, la philosophie est tout à la fois exigence de vérité et souci de sagesse pratique. Cette exigence de vérité ne peut être satisfaite par l’accès à des connaissances isolées : elle requiert que toute connaissance soit située, référée à ses conditions de possibilité, et mise en perspective dans un idéal d’intelligibilité qui permet d’en comprendre le sens. L’intérêt philosophique d’un texte tient donc essentiellement à sa puissance d’élucidation, à sa force critique.

Un texte philosophique émancipe le jugement des faux-semblants et rend manifestes les exigences ultimes de la recherche de la vérité.

« 186 La dernière phrase de l'introduction sera la présentation directe du texte, mais elle devra aussi constituer l'aboutissement de la démarche introductive.

Attention L'introduction doit rester« extérieure» au texte: elle ne doit pas annoncer ce qu'il dit (paraphrase), mais plutôt préparer le lecteur à l'accueillir, en faisant de son étude ordonnée une occasion de réflexion sur un problème auparavant situé et présenté globalement.

Les techniques d'introduction sont très diverses (évocation historique, conflit de doctrines, évolution d'un point de vue, paradoxe, etc.).

On évitera de commencer l'introduction par une phrase qui semble partir du texte («le texte est très intéressant ...

») puisqu'il s'agit essentielle­ ment de conduire à la présentation du texte en proposant une réflexion qui motive le recours à son étude.

: --~ r étude ordonnée Attention On évitera les deux écueils du commentaire mot à mot, linéaire, qui peut confiner à la paraphrase, et du commentaire trop général, qui tend à réduire le texte à un prétexte.

La chronologie du texte doit certes être respectée, notamment au niveau de la restitution de son mouvement et de l'étude des formulations les plus marquantes.

Mais, pour échapper aux risques évoqués, l'étude doit suivre un ordre rigoureux qui jalonne l'analyse par des étapes précises.

Tous les mots, toutes les phrases d'un texte n'ont pas même importance ni même fonction dans l'argumentation d'ensemble.

On évitera donc d' «aplatir» le texte en le traitant de façon uniforme -ce qui va généralement de pair avec la paraphrase qui n'apporte rien à la compréhension.

La pro­ gression ordonnée de l'étude est facilitée par la détermination préalable de buts précis pour la recherche.

La rédaction devra s'effectuer de façon continue, en liant les analyses dans lesquelles sont pris en charge les buts successifs.

On utilisera pour cela des phrases permettant l'enchaînement continu.

Par exemple, pour présenter la thèse, on rédigera une courte interrogation («Qu'en est-il de la thèse du texte?»).

Pour présenter le plan du texte et ses moments, on pourra exprimer les choses ainsi : «Comment le texte développe-t-il la thèse exposée?», etc.

On pourra faire varier l'ordre d'exposition et l'importance relative des différentes phases de l'explica­ tion, mais, de façon générale, on s'efforcera de respecter un itinéraire méthodique.. »

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