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CONSEILS POUR LA DISSERTATION

Publié le 04/07/2012

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Quelques-uns des derniers exemples cités montrent qu'il faut se tenir en garde contre les interprétations trop étroites qui consistent à n'apercevoir qu'un aspect (qui n'est pas toujours le plus important) du sujet. Voici un autre exemple : « Par quels caractères, nous demande-t-on, pensez-vous qu'on puisse distinguer l'état de veille et l'état de rêve?« . Pour peu qu'on y réfléchisse, on s'apercevra que le sujet est quelque peu ambigu. Quel est ce on dont parle l'énoncé? Est-ce la conscience elle-même lorsqu'elle veille ou qu'elle rêve? Ou bien s'agit-il du psychologue .et des caractères distinctifs qu'il peut attribuer à la veille et au rêve? Le sujet permet les deux interprétations et ce serait le limiter arbitrairement que de se bomer à l'une d'entre elles : il est nécessaire ici de tenir compte de l'une et de l'autre.

« le jury cote plus sévèrement les sujets dits « de cours » ou réputés faciles et n'accorde de notes un peu élevées qu'aux candidats ayant choisi les sujets les plus ardus.

C'est certainement une erreur! Pour notre part, si nous faisions encore partie d'un jury quelconque, nous serions plutôt mieux disposé envers les candidats qui ont manifesté déjà leur bon sens en évitant certains sujets ambigus, trop spéciaux ou trop difficiles.

U.

Le sens des termes.

Nous avons dit qu'il est nécessaire de bien peser le sens des termes.

Bien entendu, il faudra d'abord se tenir en garde contre les confusions les plus grossières qui pourraient résulter d'une terminologie insuffisamment précise.

Il serait impardonnable, par exemple, dans les sujets 1, 81 ou 166, de confondre vérité et réalité ou, dans les sujets ll, 194-197, de ne pas distinguer le problème de la liberté de la volonté de ceux qui peuvent se poser à propos de la liberté au sens juridique ou politique du terme (bien que la question puisse être soulevée de savoir si ces deux sens du mot liberté sont sans aucun rapport).

Une difficulté vient ici de ce que beaucoup de termes philosophiques sont des termes empruntés au langage courant et qui, de ce fait, souffrent d'une grande imprécision.

Des termes tels que certitude (1, 57-59 ou 103), égoTsme (U, 7), caractère (U, 83-84), vie (1, 175), etc., sont susceptibles de plusieurs sens qu'il est nécessaire de bien distinguer.

En psychologie, les termes du langage affectif tels qu'émotion (U, 13-15) ou passion (Il, 17-18) présentent, plus que tous les autres, de telles ambiguïtés.

Le mot pensée (ou penser) lui­ même peut désigner, soit, comme chez Descartes, toute la vie psychique (y compris le psychisme spontané), soit la pensée réfléchie, et, lorsqu'on nous propose de commenter la célèbre phrase de Kant : « Penser, c'est juger » (1, 53) ou qu'on nous demande si la pensée dépend de nous (1, 56), nous risquerions de commettre les plus graves contresens si nous ne songions pas à préciser de quelle forme de pensée il s'agit.

Il en est de même parfois du langage épistémologique.

La fameuse formule qu'on attribue souvent (à tort d'ailleurs) à Renan : « Toute pensé. »

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