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CONSEILS POUR LA DISSERTATION

Publié le 15/09/2014

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Une difficulté vient ici de ce que beaucoup de termes philosophiques sont des termes empruntés au langage courant et qui, de ce fait, souffrent d'une grande imprécision. Des termes tels que certitude (I, 57-59 ou 103), égofsme (Il, 7). caractère (II, 83-84), vie (I, 175), etc. sont susceptibles de plusieurs sens qu'il est nécessaire de bien distinguer. En psychologie, les termes du lan­gage affectif tels que émotion (II, 13-15) ou passion (II, 17-18) présentent, plus que tous les autres, de telles ambiguïtés. Le mot pensée (ou penser) lui-même peut désigner, soit, comme chez DESCARTES, toute la vie psychique (y compris le psychisme spontané), soit la pensée réfléchie, et, lorsqu'on nous propose de commenter la célèbre phrase de KANT : « Penser, c'est juger « (I, 53) ou qu'on nous demande si la pensée dépend de nous (I, 56), nous risquerions de commettre les plus graves contresens si nous ne songions pas à préciser de quelle forme de pensée il s'agit. Il en est de même parfois du langage épis­témologique. La fameuse formule qu'on attribue souvent (à tort d'ailleurs) à RENAN : « Toute pensée est une analyse entre deux synthèses « (I, 17), outre qu'elle présente la même équivoque sur le mot pensée, emploie le terme synthèse en deux sens très différents (dont l'un assez impropre) qu'il est abso­lument nécessaire de bien distinguer. Nous demande-t-on s'il est vrai que la science est « une connaissance approchée « (I, 85), il est indispensable de tenir compte non seulement du sens courant de cette expression, mais aussi de celui que lui a donné G. BACHELARD lorsqu'il a soutenu cette thèse.

Le sens courant des termes peut en effet voiler le vrai problème. Dans la définition de MAINE DE BIRAN : « Philosopher, c'est réfléchir « (I, 2), ce serait passer à côté du sujet que de prendre le mot réfléchir en son sens banal. De même encore, quand on nous pose la question : « Existe-t-il une méthode en philosophie? « (I, 3), il serait périlleux d'entendre le mot méthode au sens le plus usuel, qui est peut-être ici trop restreint.

On se défiera particulièrement des mots en -isme, si dangereux en philo­sophie ... comme en politique, parce que, pris en un sens trop rigide ou trop arbitraire, ils cristallisent la pensée. Rationalisme (I, 77, 78 et II 196), empi‑

« le jury cote plus sévèrement les sujets dits « de cours » ou réputés faciles et n'accorde de notes un peu élevées qu'aux candidats ayant choisi les sujets les plus ardus.

C'est certainement une erreur! Pour notre part, si nous faisions encore partie d'un jury quelconque, nous serions plutôt mieux disposé envers les candidats qui ont manifesté déjà leur bon sens en évitant certains sujets ambigus, trop spéciaux ou trop difficiles.

Il.

Le sens des termes.

Nous avons dit qu'il est nécessaire de bien peser le sens des termes.

Bien entendu, il faudra d'abord se tenir en garde contre les confusions les plus grossières qui pourraient résulter d'une terminologie insuffisamment précise.

Il serait impardonnable, par exemple, dans les sujets I, 81 ou 166, de confondre vérité et réalité ou, dans les sujets Il, 194-197, de ne pas distinguer le problème de la liberté de la volonté de ceux qui peuvent se poser à propos de la liberté au sens juridique ou politique du terme (bien que la question puisse être soulevée de savoir si ces deux sens du mot liberté sont sans aucun rapport).

Une difficulté vient ici de ce que beaucoup de termes philosophiques sont des termes empruntés au langage courant et qui, de ce fait, souffrent d'une grande imprécision.

Des termes tels que certitude (I, 57-59 ou 103), égolsme (Il, 7).

caractère (li, 83-84), vie (I, 175), etc.

sont susceptibles de plusieurs sens qu'il est nécessaire de bien distinguer.

En psychologie, les termes du lan­ gage affectif tels que émotion (II, 13-15) ou passion (Il, 17-18) présentent, plus que tous les autres, de telles ambiguïtés.

Le mot pensée (ou penser) lui-même peut désigner, soit, comme chez DESCARTES, toute la vie psychique (y compris le psychisme spontané), soit la pensée réfléchie, et, lorsqu'on nous propose de commenter la célèbre phrase de KANT : « Penser, c'est juger>> (1, 53) ou qu'on nous demande si la pensée dépend de nous (1, 56), nous risquerions de commettre les plus graves contresens si nous ne songions pas à préciser de quelle forme de pensée il s'agit.

Il en est de même parfois du langage épis­ témologique.

La fameuse formule qu'on attribue souvent (à tort d'ailleurs) à RENAN : « Toute pensée est une analyse entre deux synthèses >> (1, 17), outre qu'elle présente la même équivoque sur le mot pensée, emploie le terme synthèse en deux sens très différents (dont l'un assez impropre) qu'il est abso­ lument nécessaire de bien distinguer.

Nous demande-t-on s'il est vrai que la science est « une connaissance approchée >> (1, 85), il est indispensable de tenir compte non seulement du sens courant de cette expression, mais aussi de celui que lui a donné G.

BACHELARD lorsqu'il a soutenu cette thèse.

Le sens courant des termes peut en effet voiler le vrai problème.

Dans la définition de MAINE DE BIRAN : «Philosopher, c'est réfléchir>> (1, 2), ce serait passer à côté du sujet que de prendre Je mot réfléchir en son sens banal.

De même encore, quand on nous pose la question : > (1, 3), il serait périlleux d'entendre le mot méthode au sens le plus usuel, qui est peut-être ici trop restreint.

On se défiera particulièrement des mots en -isme, si dangereux en philo­ sophie ...

comme en politique, parce que, pris en un sens trop rigide ou trop arbitraire, ils cristallisent la pensée.

Rationalisme (1, 77, 78 et II 196), empi-. »

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