Akh, ba, ka : les principes de l'âme
Publié le 15/12/2014
Extrait du document
L'OMBRE : UNE COMPAGNE SEREINE
«
quelque sorte leur esprit.
Il
semble que l'homme n'entre
en possession de son akh
qu'après son décès.
Opposé au corps, qui appar
tient à la terre, l'akh appar
tient au ciel, où il semble se
plaire surtout après la mort .
Aux hautes époques, seuls les
dieux et Pharaon possèdent
un
akh.
L'akh représente aus
si des esprits, des démons, in
termédiaires entre
les dieux
et les hommes, évoluant aus
si bien sur terre que dans le
monde divin.
Les coptes se
sont approprié ces génies,
qu'ils appellent akhou .
Le « ba » :
I '« âme » extérieure
L
e ba (ou baiJ est le plus in
dividuel des principes spi
rituels et le plus indépendant
par rapport au support maté-
riel du corps .
Après la mort, il
reprend sa liberté et conti
nue
à vivre sans support cor
porel, mais conserve les qua
lités qui étaient siennes lors
qu'il animait le corps qu'il ca
ractérisait .
Le ba est porteur de la puis
sance de son
propriétaire,
qu'il soit dieu ou homme, vi
vant ou mort.
Il voyage à son
gré dans le monde divin com
me sur
terre et agit hors des
contingences
spatiales, mê
me
loin de l'être dont il est la
manifestation.
Il peut ainsi
s'envoler vers la terre puis
« réintégrer » la momie en
lui apportant les souffles ra
fraîchissants
qu'il est allé
quérir pour elle.
Sorte
de double de l'indi
vidu, le ba est l'élément mo
bile de l'être, l'alter ego avec
lequel le défunt peut dialo
guer.
Il se révèle comme
l'âme extér ieure, la conscien
ce susceptible d'agir par sa
force propre sur le monde
matériel.
L'OMBRE:
UNE COMPAGNE
SEREINE
L'ombre (shouyt } ne
quitte jamais l'homme.
De couleur noire, elle a
la forme de son
possesseur.
Dans un pays
brûlé
par le soleil , elle
évoque l'idée de bien
être, de calme,
de repos .
Elle est parfois conçue
comme résidant dans la
quiétude de /'au-delà .
Elle
peut également
représenter la puissance
sexuelle de l'individu.
Primitivement , cette faculté
de se mouvoir et de prendre
différentes formes
était pro
pre aux dieux .
Ceu x-ci possè
dent plusieurs baou; chacu
ne de
leurs formes particu
lières -les divinités pouvant
prendre à leur gré apparence
humaine ou
animale -étant.
»
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