Devoir de Philosophie

Khnoum, le dieu bélier

Publié le 15/12/2014

Extrait du document

khnoum

S

eigneur d'Éléphantine, Khnoum veille sur la pros-périté de la cité aux portes de la Nubie et la protège des attaques des peuples venus du Sud. Il y a son temple, où sont élevés de nombreux bé-liers. A la Basse Époque, ceux-ci, après leur mort, sont enterrés avec les mêmes hon¬neurs que les plus puissants des humains.

« Gardien des sources de l'inondation «, le dieu bélier règne sur la première cata-racte, région qui lui est dé-diée. Ce lieu mythique et sa-cré, situé près de l'île d'Élé-phantine, est considéré com-me la source du Nil, résur-gence de l'océan primordial qui entoure le monde. Les eaux de la crue sont égale-ment censées surgir des re-mous de la première catarac-te, où le « Maître de l'eau fraîche « retient sous sa san-dale le flot fertilisateur et nourricier.

Les origines de Khnoum remontent à la lointaine préhistoire. Représenté comme un homme à tête de bélier, le dieu person-nifie la puissance géné-ratrice, préside à la nais-sance des enfants et assure la fécondité des troupeaux. Adoré dans de nombreuses villes et régions d'Égypte, il est tour à tour maître de l'inondation, potier géni-teur des êtres vivants ou dieu primordial.

khnoum

« tronne de l'île de Sehel, cette déesse au caractère nubien affirmé régit la crue du Nil depuis la première cataracte, répandant en temps voulu le flot de l'inondation .

Le po tier qui mod èle les êtres vivants A Esna et à Antinoé, Khnoum , dieu créateur, exprime pleinement la fonc­ tion reproductrice du bélier.

De son tour de potier il fait surgir les créatures vivantes.

Il a façonné l'humanité et procrée les jeunes êtres, en particulier le roi.

Dans les re­ présentations de théogamie (union symbolique du dieu Amon et de la reine) , on le voit modeler l'enfant royal et divin ou, parfois, le ka du fu­ tur pharaon .

Esna, ville du troisième nome de Haute-Égypte, à 60 km au sud de Louxor , est consacrée à Khnoum .

Le grand rite de la cité consiste en l'offrande d'un tour au dieu potier .

Ce ­ lui-ci est l'auteur de la nais­ sance, mais aussi de la renais­ sance, car il s'est employé à faire revivre Osiris.

A ce titre, il préside la «Maison de l'or>>, où le grand dieu ressuscita .

Les prêtres d'Esna l'ont doté de deux épouses, Nebetou, « Maîtresse de la campagne » et dame des oasis, et Menhyt, déesse à tête de lionne, mani­ festation de Neith la guerriè­ re.

Avec Menhyt et leur fille Héka, personnification de la magie divine, Khnoum forme un e triade sacrée.

Le dieu bélier endosse par­ fois le rôle de Chou, divinité de l'air, symbole du souffle de vie et de la vie elle-même.

Dans une théologie tardive, il est considéré comme un dieu primordial a 'yant mani­ festé sa prodigieuse force créatrice en veillant à la bon­ ne organisation de l'univers.

A Esna, le cu l te de Khnoum est éminemment fervent et populaire, surtout à l'époque romaine.

li y pers istera jus­ que vers la seconde moitié du W siècle de notre ère.

A Antinoé, en Moyenne­ Égypte, Khnoum est associé à Heqet , figurée comme une femme à tête de grenouille.

Dans les tab leaux du mystère de la na issa nce royale , pen­ dant que le die u potier mo­ dèle l'être à venir, elle donne vie à l'hér itier du trône en présentant à la narine du nouveau-né le signe ankh qui doit l'animer .

Comme tous les grandes divi­ nités égyptiennes, Khnoum a été asso cié à Rê.

A partir de la v· dynast ie (vers 2510 avant J.-C.), les prêtres d'Hé­ liopolis l'unissent à la puis­ sante divinité solaire sous la forme de Khnoum-Rê.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles