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Le culte d'Isis

Publié le 17/12/2014

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reproduite en basalte noir. Les hivers les plus froids, certaines dévotes brisent la glace du Tibre pour s'y bai­gner ou font le tour du tem­ple sur leurs genoux en sang pour expier leurs péchés. Un clergé nombreux, d'origine égyptienne, célèbre en gran­de pompe dans l'Iséum le ri­tuel quotidien : à l'aube, le grand prêtre ouvre le sanc­tuaire et procède à des ablu­tions avec l'eau sacrée du Nil, puis la statue de la déesse est « éveillée « par des psalmo­dies, parée d'étoffes somp­tueuses et de bijoux, offerte à l'adoration des fidèles jus­qu'au service de clôture du temple.

L'initiation exige une pério­de de purification suivie d'une nuit dans une chambre secrète du temple, qui repré­sente une mort rituelle ou « cata base « (descente, en grec), au terme de laquelle l'initié est en quelque sorte ressuscité. La garantie de la survie dans l'au-delà, héritée de l'Égypte pharaonique, est l'un des attraits puissants qu'exercent les mystères d'Isis sur les 

« outre, ses pratiques cho­ quent la piété et la décence des Romains .

Toutes sortes de bruits vont courir sur les turpitudes qui se trament à l'intérieur ou aux alentours des temples.

Le Sénat fait ré­ gui ièrement détruire les lieux de culte (en 58, 54, 50 et 48 avant J.-C.), qui sont ré­ gulièrement reconstruits.

En 50 avant Jésus-Christ, devant le refus des ouvriers d'obéir à ses ordres, l'un des sénateurs ôte sa toge et commence à abattre lui-même les statues à la hache.

En 21 avant Jésus-Christ, Agrippa interdit la pratique des rites dans un rayon de 1 500 m autour du centre de la ville; en 19, Tibère démolit le temple d'Isis, fait jeter sa statue à la mer et déporte en Sardaigne quatre mille af­ franchis « infestés de super­ stitions égyptiennes ».

Mais cette répression est impuis­ sante à endiguer la nouvelle religion .

Il faut toutefois attendre le règne de Caligula pour voir le culte s'officialiser: l'empe­ reur édifie l'lsis Campensis, un temple magnifique qui se dresse au bout d'une avenue de sphinx sur le Champ de Mars .

Ses successeurs ne re­ viendront pas en arrière : on verra Vespasien accomplir des guérisons miraculeuses au nom de Sérapis, Hadrien édifier des temples égyptiens en miniature dans les jardins de sa villa de Tibur (Tivoli), tandis que Marc Aurèle en campagne implorera Her­ mès-Thot et que Commode fera frapper sa monnaie à l'effigie d'Isis et de Sérapis .

La religion isiaque s'est ré­ pandue dans les classes supé­ rieures ; les matrones romai­ nes deviennent chastes; l'an­ cienne sculpture hiératique égyptienne, très en vogue , est reproduite en basalte noir.

Les hivers les plus froids, certaines dévotes brisent la glace du Tibre pour s'y bai­ gner ou font le tour du tem­ ple sur leurs genoux en sang pour ex pier leurs péchés .

Un clergé nombreux, d'origine égyptienne, célèbre en gran­ de pompe dans l'lséum le ri­ tuel quotidien : à l'aube, le grand prêtre ouvre le sanc­ tuaire et procède à des ablu­ tions avec l'eau sacrée du Nil, puis la statue de la dées se est «éveillée » par des psalmo­ dies, parée d'étoffes somp­ tueuses et de bijoux, offerte à l'adoration des fidèles jus­ qu'au service de clôture du temple .

L'initiation ex ige une peno­ de de purification suivie d'une nuit dans une chambre secrète du temple, qui repré­ sente une mort rituelle ou « catabase » (descente , en grec), au terme de laquelle l'initié est en quelque sorte ressuscité .

La garantie de la survie dans l'au-de là , héritée de l'Égypte pharaonique, est l'un des attraits puissants qu 'e x ercent les mystères d'Isis sur les Romains .. »

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