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Le monde grec au temps d’Homère et Hésiode.

Publié le 06/10/2018

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officielle de l’épopée homérique. Poèmes qui constituent le bagage culturel de tout grec. Rouleau de papyrus le plus recopié de tout l’antiquité. Mais il s’agit d’un mythe, comment l’historien peut utiliser ces textes ?

 

Claude Lévi-Strauss : « le mythe construit des palais idéologiques avec les gravats d’un discours social ancien »

Une remarque quant à l’historicité de la société homérique.

 

Sur les sites de Mycènes et de Troie : fouilles.

 

Mycènes : imposant, spectaculaire, citadelle très impressionnante avec des murs qui étaient déjà qualifiés d’Herculéens. Cite fouillée en 1876 par Henrich Schliemann. Il trouve six tombes à fosse dans un cercle de pierre (cercle A). 50ans plus tard on trouve un deuxième cercle de tombes. Date de -1500 et -1600. Il pense avoir trouvé le trésor d’Agamemnon. Montre un célèbre masque en or et dit qu’il lui appartient. En 1953 deux anglais, un architecte Mickael Ventris et un linguiste John Chadwick déchiffrent le linéaire B à partir de tablettes d’argile cuites qui sont essentiellement des listes, des comptes, des chiffres etc.

 

Extrêmement précis et minutieux pour l’impôt. Bureaucratie tatillonne qui énumère jusqu’aux roues des chars inutilisés. Société très hiérarchisée et à sa tête le wa-na-ka (sorte de seigneur roi) associé à Anax en grec classique (un des titres d’Agamemnon). Mais ne représente pas du tout cela dans les poèmes homérique. Sérieux coup à l’idée de Schliemann qui pensait avoir découvert le trésor d’Agamemnon. 1er problème : si la société décrite n’était pas la société mycénienne.

 

Troie : le site de Troie situé dans la plaine d’Hissarlik en Turquie à l’embouchure du détroit des Dardanelles. Schliemann le fouille entre 1870 et 1890 et découvre un trésor fabuleux et pense qu’il s’agit de celui de Priam et pare sa femme des « bijoux d’Andromaque ». Sauf que les fouilles manquent d’un manque de scientificité et d’un manque de méthode. Or il se serait trompé dans la stratigraphie (algèbre de l’archéologie) et sur le site de Troie on retrouve étagées 7 villes allant du 27e siècle av JC au 12e.

 

Troie VII-A -1200 Troie VI

 

- 1800 / -1300 Troie V Troie IV Troie III Troie II

 

- 2500/- 2200 Troie I

 

- 2700

 

Occupation du site de Troie pendant deux millénaires donc les archéologues se rendent compte que la Troie la plus riche est la deuxième strate (-2500 et -2200), très antérieur à Mycènes. Troie II ne peut pas être grecque et c’est pourtant là qu’un grand nombre de trésor de Schliemann appartiennent. Dans l’Iliade il s’agit d’une cité resplendissante, donc on en cherche une autre : Troie VI (-1800/-1300). On sait que pendant cette période le cheval fait son apparition dans cette partie du monde et que Troie VI fut détruite mais pas par un agent humain ni même un raid. Troie VI a sombré dans un tremblement de terre. Peu après la destruction, vient s’installer une

Les héros de la guerre de Troie comme Achille ne sont pas des hommes prudents (phronesis), il est mu par un idéal, un courage (arété) qui lui assure la gloire (kléos). On est dans un monde de compétition permanente où la honte est l’outrage suprême. Dévalorisation de la peur, de la crainte, idéal aristocratique de la vie brève, heureux le mort au combat et ses faits sont célébrés au cours des banquets. L’homme homérique reconnait une destinée bien accomplie alors que l’homme moderne ne verrait que violence et débordement. Il doit aussi s’intégrer à un groupe social, il doit respecter une certaine hiérarchie et ne pas outrepasser ses droits, il doit aider, servir et secourir et s’il manque à ces règles, il devra payer une compensation pour échapper à la honte. La société des dieux est construite sur le même modèle. Zeus réunit l’assemblée des dieux, chacun s’exprime parfois avec ironie mais l’autorité de Zeus s’impose en

 

dernière instance donc il y a un parallèle entre le fonctionnement du Panthéon et la société des hommes. Tous soumis à la moira. De façon générale la sanction tombe sur celui qui empiète sur les droits des dieux : Achille a voulu dépasser son statut d’humain par hybris. Chacun doit demeurer à sa place en suivant une forme de modération (sophrosune). Fonctionne sur le devoir plutôt que responsabilité et perdure jusqu’à la période classique qui manifeste une certaine mentalité aristocratique. La société démocratique tente de remplacer cette éthique par autre chose : l’idéal politique.

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« toute sorte de matériaux (pierre, bois, métal, papyrus, cuir, tablettes de cires mais pas de tablette d’argile que les mycéniens connaissaient => pas d’inscription sur un support de terre cuite).

Premières inscriptions datent de fin VIIIe et début VIIe.

Ce sont des dédicaces d’objets par un propriétaire à un Dieu déposés dans les tombes et sanctuaires.

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La tradition antique fait d’Homère un aède aveugle qui compose en Ionie de longs chants.

Inspiré par les muses c’est pour cela que son savoir est d’origine magico-religieuse.

L’Iliade comporte 15000 vers, L’Odyssée 12000.

Chacune des deux épopées raconte une histoire assez simple. Iliade : armées grecque qui assiège Troie (Ilion) et débute par une querelle entre Achille et Agamemnon à propos d’une histoire d’esclave captive.

L’odyssée est le récit du retour d’Ulysse vers Ithaque après la guerre de Troie.

Récit plus complexe, trois grands centres d’intérêt.

D’abord les pérégrinations d’Ulysse en mer, les difficultés que rencontre son fils Télémaque dans le royaume, reprise du pouvoir par Ulysse et Télémaque.

La division en 24 chants ne date que de l’époque Alexandrine (Hellénistique) mais dès le Ve siècle les anciens se référaient au poème par épisodes à la façon d’une suite de tableaux qui sont agencés de façon assez subtile.

(Rapport avec le Rhapsode : coudre, rapport entre raccord des textes entre eux.) Cette composition est étonnante à première vue mais elle se rattache au principe de la poésie orale.

En effet dans les années 1930 l’anthropologue américain Milman Parry fait une étude sur les derniers bardes Yougoslaves qui ne savaient si lire si écrire mais qui récitaient sur plusieurs semaines de longs poèmes.

Pas d’improvisation hasardeuse mais agacement technique rigoureux avec des formules toutes prêtes dans un cadre mnémotechnique efficace.

Rythme de la langue.

Immense trésor de mémoire collective.

On étudie en quelque sorte les traditions cousues par un passeur.

Agent culturel de transmission dans une société orale.

Langue homérique est une langue artificielle faite de formules répétitives.

Quoi qu’il en soit ces répétitions ne sont jamais totalement mécaniques et Parry a montré qu’Achille dispose de 36 épithètes à chaque fois choisie en fonction de la place du nom d’Achille dans le vers. Trames très élaborées qui donnent des moyens mnémotechniques extrêmement précis qui facilitent la transmission de la tradition.

Ce qu’on va voir décrit peut -il se rattacher au monde mycénien ? A quoi appartient ce que nous montre Homère ? Monde mycénien ? Âges obscurs ? Son monde ? => Trois hypothèses.

Historiens mettent un terme à la querelle homérique qui oppose depuis le XVIIIe siècle les analystes et les unitaristes.

Pour les unitaristes il ne faut pas toucher à la figure d’Homère, les deux sont d’un même auteur, pour les analystes ils sont des montages de mains différentes.

En 1664 l’abbé d’Aubignac ce sont des chants indépendants qui sont reliés artificiellement.

Et pendant 3 siècles se sont affrontés les deux groupes.

Pour Parry la question d’Homère perd son sens dans un contexte d’oralité dans la mesure où Homère a seulement adapté une tradition commune qui a été agencée et composée par un aède génial.

Il n’a pas tout inventé mais se sert d’un répertoire culturel très ancien.

Médiateur culturel.

Grecs se sont toujours intéressés par la poésie homérique, sert d’apprentissage, monde homérique configure l’imaginaire des grecs.

On se le raconte pendant les banquets, à l’école… Le texte tel que nous l’avons aujourd’hui remonte autour de -550 à Athènes.

Le tyran Pisistrate ordonne la première transcription. »

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