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Les Égyptiens et le mysticisme

Publié le 22/12/2014

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Selon Le Petit Robert, le mysticisme est « l'en-semble des croyances et des pratiques se don-nant pour objet une union intime de l'hom¬me et du principe de l'être (divinité) ». L'ɬgypte ancienne, qui a servi de référence à tant de courants mystiques et ésotériques occiden-taux, semble paradoxa-lement ne pas avoir dé-veloppé - ou alors seu-lement tardivement -cette attitude religieuse particulière.

« piété personnelle et le rap­ port individuel à une divinité.

Cet aspect est par définition difficilement accessible à l'his­ torien.

Les pratiques magi­ ques, qui invoquent la protec­ tion des dieux et des défunts, donnent des indications, mais seul le Nouvel Empire com­ mence à offrir une documen ­ tation plus importante.

Sous les Ramessides, certains as­ pects de la piété personnelle - c'est-à-dire du rapport direct entre les hommes et la divi­ nité - sont en effet peu à peu intégrés à la religion et au dis­ cours officiels.

On a ainsi quel ­ ques témoignages d'hommes pieux s'en remettant à la vo­ lonté divine.

« Adoration au soleil, louanges à Horakhty.

Je t'adresse une adoration quand je vois ta beauté, je rends hom­ mage à Rê quand il se couche, dieu ( ...

) qui écoute les prières de celui qui l'appelle et qui vient à la voix de celui qui in­ voque son nom ! » La place pour une mystique ? S i la syr:nbolique de.

l'Égyp­ te ancienne a servi et sert encore largement de support à l'expression de toute une série de mouvements mysti­ ques et ésotériques, cette fa­ çon d'aborder la religion ne semble pas avoir été en fa­ veur dans l'Égypte pharaoni­ que traditionnelle .

Les sujets de Pharaon étaient avant tout pragma4tiques, et nombre de leurs symboles s'expliquent souvent de fa­ çon très concrète.

Peut- être certains prêtres entamèrent­ ils une réflexion spécu lative et contemplative sur la na­ ture des dieux, mais force est d'admettre que nous n'en sa­ vons rien à l'heure actuelle.

Quelques textes -en l'occur­ rence des sagesses, œuvres de penseurs égyptiens - font bien état d'un dieu anonyme .

Mais ne nous y trompons pas: il ne s'agissait pas, comme on a pu le dire, d'une divinité au­ dessus des autres, préfigurant le dieu transcendantal des monothéismes.

Il représentait une entité non définie dans laquelle chaque lecteur pou­ vait reconnaître son dieu fa­ vori, en généra l celui de sa vil­ le.

« Les générations se succè­ dent chez les hommes ; le dieu s'est caché ( ..

}, adore le dieu en respectant sa voie.

» li c onvient donc de rester mo ­ deste et d'admettre que l 'on ne connaît pas grand chose de la religiosité intime des Égyptiens de !'Antiquité.. »

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