L'HEURE DU JUGEMENT : Les juges des enfers distinguent les bons et les méchants
Publié le 19/09/2013
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LES ÂMES SONT EXAMINÉES À LEUR ARRIVÉE AUX ENFERS
Avant d'aller plus loin, les âmes accèdent au champ de Vérité, où siège le tribunal d'Eaque, Minos et Rhadamanthe. Ces trois juges des enfers retracent minutieusement la vie du nouveau venu puis rendent leur jugement. Si le verdict est favorable, l'âme empruntera le chemin qui mène aux champs Elysées et au séjour des bienheureux ; si, au contraire, la sentence est défavorable, le défunt devra suivre la route qui conduit au Tartare, l'enfer des méchants. Nulle plaidoirie mensongère ne peut venir sauver l'homme mauvais de ses crimes, comme nul réquisitoire calomnieux ne fera condamner un défunt vertueux.
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- Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la nature humaine à peu près comme il écrit contre les jésuites. Il impute à l'essence de notre nature ce qui n'appartient qu'à certains hommes. Il dit éloquemment des injures au genre humain. » Expliquer et discuter ce jugement.
- Y a -t-il quelque chose que les méchants ont compris et que les bons ignorent ?
- Expliquez et discutez ce jugement de Montaigne sur la poésie : « Voici merveille : il y a bien plus de poètes que de juges et interprètes de poésie. Il est plus aisé de la faire que de la connaître. A certaine mesure basse, on peut la juger par les préceptes et par art. Mais la bonne, l'excessive, la divine est au-dessus des règles et de la raison. Quiconque en discerne la beauté d'une vue ferme et rassise, il ne la voit pas, non plus que la splendeur d'un éclair. » (Essais, I, 37.)
- Voltaire a dit de Boileau qu'il était « le correct auteur de quelques bons écrits ). Ce jugement vous paraît-il justifié ?
- A l'aide d'exemples tirés de vos lectures ou puisés dans d'autres domaines artistiques, vous commenterez et vous discuterez ces propos d'Alfred de Vigny, dans la préface de son roman Cinq Mars : « A quoi bon les Arts, s'il n'étaient que le redoublement (...) de l'existence ? Eh ! bon Dieu, nous ne voyons que trop autour de nous la triste et désenchanteresse réalité : la tiédeur insupportable des demi-caractères, des ébauches de vertu et de vices, des amours irrésolues, des haines mitig