Thot et Séchat, les dieux de l'écriture

« DES LETTRES ENVOYÉES À THOT Si les Égyptiens de la fin de l'Ancien Empire et du Moyen Empire écrivaient des lettres à leurs défunts pour leur réclamer soutien et protection, cette pratique, bien qu'attestée sous le Nouvel Empire (et même à une période plus tardive), semble toutefois s'essouffler au profit d'une correspondance avec les dieux.

Sous le Nouve l Em pire ap p araissent en effet les premières lett res aux divinités.

Bien que différents dieux soie nt susceptib l es d'e n être les destinataires, T hot est dans une la rge mesure l'interlocuteur choisi.

Quand un scribe s'adresse à son dieu tutélaire, rien d'étonnant; mais quand ce sont des enfants qui se plaignent à lui des mauvais traitements de leur père, on comprend que son rôle au sein du tribunal divin était primordial.

Thot, dieu de l'écrit T hot est d'abord un fonc­ tionnaire, le p l us gran d des fonctionnaires, le maît re de l'écrit .

Il est donc à la fois l e dieu des scribes, de l'écri­ ture et du calcul, de même que leur inventeur.

Il passe en outre pour avoir donné aux pays étrangers leur propre langue.

Il est ainsi le respon­ sab le de tout ce qui s'écrit, et il n'est pas rare qu'un ouvra­ ge trouve crédit sous son pa­ tronat : « Ce 1 ivre a été écrit par Thot de ses propres mains sur un rouleau de cuir.

» Il est ains i le dieu tutélaire des « maisons de vie », dans lesquelles sont copiés les pa­ pyrus, et des bibliothèq ues des temples, dans lesque l les ils sont conservés .

Avant de se mettre à l'ouvrage, les scri­ bes, dont il est le patron, lui dédient une libation faite avec un godet d'eau faisant partie de leur outillage .

Inventeur du calcul , Thot est également lié aux po ids et mesures, ainsi qu'à la cons­ truction des édifices.

Le grand pharaon Khéops ne cherche­ t-i l pas , dans un des célèbres contes du papyrus Westcar, à connaître le nombre secret des sanctuaires de Tho t, afin. »