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Dictionnaire en ligne: DOS, substantif masculin.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DOS, substantif masculin. I.— [Le dos est envisagé comme la partie postérieure du tronc, quand la personne est vue de face; il est alors souvent considéré comme une surface] A.— Partie postérieure du tronc de l'homme, qui s'étend des épaules aux reins. Dos voûté. Antonymes : face, poitrine, ventre. Les mains derrière le dos, la tête basse (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 213) : Ø 1.... elle étala ses épaules : elles avaient déjà des angles tout prêts pour le cercueil... Ses cheveux, un peu dénoués, glissaient avec de l'ombre dans le creux de son dos. Les omoplates saillaient. L'épine dorsale faisait toucher à l'oeil chacun de ses noeuds. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Renée Mauperin, 1864, page 300. Ø 2. Nous sommes là, couchés sur le dos, les bras au long des hanches, la nuque sur une pierre, pareils à deux figures tombales. ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 83. — Par euphémisme. Bas du dos. Postérieur. La veste qui livre aux coups de pied le bas de votre dos (ALBERT GLATIGNY, Le Fer rouge, 1870, page 45 ). — Par métonymie, au figuré, argot. Dos d'azur, vert ou par ellipse, dos (par allusion aux couleurs du maquereau). Souteneur (confer France, 1907). B.— Locutions. 1. Locution adverbiale. a) Dans, derrière le dos. Derrière soi, à une certaine distance. De temps à autre, le coeur battant, je faisais un brusque demi-tour : qu'est-ce qui se passait dans mon dos? Peut-être ça commencerait derrière moi, et, quand je me retournerais, tout d'un coup, ce serait trop tard (JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 104 ). b) De dos. Du côté du dos. Antonyme : de face. La statue m'apparaissait de dos (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 26 ). On apercevait, de dos, deux femmes attablées (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 396 ). c) Dos à dos. Dos contre dos. On les mettait dos à dos [deux enfants] pour comparer leurs tailles (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 184 ). — Au figuré. Mettre, renvoyer des personnes dos à dos. Ne donner raison, dans un différend, à aucune des parties. Les parties furent mises dos à dos avec défense de se censurer mutuellement (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 262 ). Il semblait que cette petite fille les eût renvoyés dos à dos (GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, page 66 ). — Vieilli, emploi substantif masculin. Dos(-)à(-)dos. · Voiture à deux sièges ayant un dossier commun. Nous nous servîmes du cabriolet des Irlandais. Il faut l'appeler un dos-à-dos, et non un vis-à-vis (JULES MICHELET, Journal, 1834, page 137 ). · Siège double où les personnes assises se tournent le dos. Synonyme : boudeuse. Les dos-à-dos de cet honnête salon (PAUL BOURGET, Essais de psychologie contemporaine, 1883, page 34 ). 2. Locution prépositive. À dos d'homme(s). Sur le dos (les épaules ou la tête) d'un ou de plusieurs hommes. Transporter à travers la brousse, à dos d'hommes, les lourdes pièces démontées de n'importe quelle embarcation (ANDRÉ GIDE, Journal, 1927, page 866 ). 3. Locutions verbales, souvent figurées. a) Verbe + (le) dos. — Arrondir, courber, plier, tendre le dos. Prendre une attitude obséquieuse, soumise ou inquiète. [Jean] qui se taisait en arrondissant le dos, depuis qu'on parlait de Jacqueline (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 294 ). Prolétaire? Mouton, oui, mouton, comme les autres. On vous tond, vous tendez le dos, et vous dites merci (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 324 ). — Avoir bon dos. Se voir attribuer des charges, supporter souvent abusivement des torts ou des vexations. Synonyme : avoir le dos large. Tapez sur Nana, tapez sur la bête! Oh! j'ai bon dos (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1468 ). C'est encore la garde qui fournira les piquets. Elle a bon dos, la garde! (JEAN ANOUILH, Antigone, 1946, page 204 ). — Vieilli. Avoir le dos au feu et le ventre à table. Prendre toutes ses aises, notamment à table. Buvez (...) mes bons amis le ventre à table et le dos au feu (PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1825, page 701 ). — Tourner le dos à quelqu'un/à quelque chose Se placer, être placé de façon à lui présenter le dos. « Je parie qu'il va se retourner pour voir si je l'ai vu », pensa Antoine. Il se trompait. Le gamin lui tournait le dos et ne s'occupait pas de lui (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 870 ). · [Avec un complément circonstanciel de lieu] Allez dans une direction opposée à. On tournait le dos à Paris (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 75 ). · Au figuré. Cesser de fréquenter quelqu'un par dédain ou réprobation, ne pas s'occuper de lui. Deux amants brouillés qui se boudent, se tournent le dos (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 215 ). · Par métaphore. La mémoire, tu le sais, tourne le dos aux vieillards (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 2, 1801, page 106 ). — Avoir le dos tourné. Être placé de façon à présenter le dos. Anne, le dos tourné dans un coin, ajuste sa grande coiffe devant un miroir (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 192 ). · Par extension. Ne pas surveiller attentivement, s'absenter. De langage réservé devant ma mère, mais fort libre dès que ma mère avait le dos tourné (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 388 ). Dès que tu as le dos tourné, Folcoche en profite pour entrer dans ta chambre (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 257 ). — Populaire. Scier le dos à quelqu'un. L'importuner. Synonyme populaire : casser les pieds. Pourquoi nous sciez-vous le dos avec vos doléances? (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 96 ). En avoir plein* le dos. b) Verbe + à dos. Se mettre à dos, avoir quelqu'un à dos. — [L'objet désigne un inanimé concret] Présenter le dos à. Hannibal, avait eu l'attention de se mettre à dos le vent et la poussière (JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 24 ). — [L'objet désigne une ou plusieurs personnes] Se faire un ennemi de, indisposer. Je ne veux pas me mettre toute ma famille à dos (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 163 ). c) Verbe + dans/derrière le dos. — Agir dans/derrière le dos de quelqu'un. Agir à son insu, manoeuvrer secrètement ou hypocritement. Tu vas peut-être me dire ce que tu es venu foutre chez eux, comme ça, derrière mon dos, sans m'avertir (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 192 ). — Populaire. · L'avoir dans le dos. Éprouver une déception, un échec. Synonymes populaires : l'avoir dans l'os (confer Grand Larousse de la langue française en six volumes). · Avoir les pieds dans le dos. " Être poursuivi par les gendarmes " (Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ). · Faire un enfant dans le dos. Tromper Synonyme populaire : cocufier. Honoré, (...) se disait (...) que Maloret n'allait pas lui faire un enfant dans le dos (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 137 ). · Passer la main* dans le dos de quelqu'un, tirer* dans le dos de quelqu'un. d) Verbe + sur le dos. — Avoir quelqu'un/quelque chose sur le dos. Supporter le poids d'une affaire, d'un désagrément, subir la présence de quelqu'un. J'ai eu, me disait-il, mille affaires pareilles sur le dos (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Le "Cahier rouge", 1830, page 97 ). Quel casse-pied! (...) voici deux jours que je l'ai sur le dos (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 51 ). — Battre quelqu'un sur le dos d'un autre. " Faire retomber indirectement sur quelqu'un les reproches que l'on adresse à une autre personne " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Casser* du sucre sur le dos de quelqu'un. — Être sur le dos de quelqu'un. Le surveiller de près, l'importuner. Si tu embêtes ton enfant, si tu es toujours sur son dos (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 204 ). Être, sans cesse, sur le dos des gens, à les asticoter de toutes les manières (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 28 ). — Populaire. Être, aller sur le dos. Se prostituer. Il lui demanda furieusement d'où venaient ces rubans. Hein? c'était sur le dos, qu'elle avait gagné ça! (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 723 ). Elle allait sur le dos comme pas une (MARC STÉPHANE, Ceux du trimard, 1928, page 150 ). — Mettre quelque chose sur le dos de quelqu'un. Lui en attribuer la charge, la responsabilité ou le tort, souvent abusivement. Synonyme : mettre sur le compte de. Mettre les fautes du livre sur le dos de l'imprimeur (JULES RENARD, Journal, 1902, page 738 ). · Emploi pronominal. Se mettre quelque chose sur le dos. Se charger de. Se mettre sur le dos des frais aussi lourds qu'inutiles (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Un Client sérieux, Une Opposition, 1897, page 65 ). — Prendre quelque chose sur son dos. En assumer la responsabilité. Synonyme populaire : encaisser. N'ayez point l'air de rien savoir. Je prends tout sur mon dos (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, page 341 ). [Par allusion au bouc émissaire de la Bible (confer Lévitique 16/22)] « Pourquoi prendrais-je sur mon dos les péchés et les malheurs du monde? » (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 276 ). — Tomber sur le dos de quelqu'un. · [Le sujet désigne une personne] Se jeter sur quelqu'un pour l'attaquer (par derrière). La garnison, les habitants, les femmes leur tombèrent sur le dos [aux Anglais] et les mirent en déroute (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 2, 1908, page 221 ). Par extension. Importuner quelqu'un (en survenant à l'improviste). Pourquoi me tombez-vous sur le dos pendant que je suis occupé? (PAUL CLAUDEL, Poèmes et paroles durant la guerre de trente ans, 1945, page 569 ). · [Le sujet désigne un inanimé abstrait] Être attribué à, lui incomber, comme quelque chose de pénible. — Rare. Tomber sur le dos et se casser le nez. Avoir des malheurs en cascade, jouer de malchance. On dit d'un homme tout à fait malheureux : il tombe sur le dos et se casse le nez (NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Caractères et anecdotes, 1794, page 178 ). — Se réconcilier, s'accorder sur le dos de quelqu'un. Se réconcilier, s'accorder au détriment d'une tierce personne. — Ils se détestent. — Mais ils s'accordent aussi, sur votre dos, ma pauvre amie (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 197 ). [Rousseau] eut le malheur de déplaire à la fois aux pieuses gens et aux encyclopédistes : d'irréductibles ennemis se réconcilièrent sur son dos (FRANÇOIS MAURIAC, Trois grands hommes devant Dieu, 1947, page 80 ). C.— Emplois particuliers. 1. Par métonymie. a) AMEUBLEMENT. Partie d'un siège sur laquelle le dos peut s'appuyer. Dos du fauteuil. Synonyme : dossier. Ils ont posé leurs vestons sur le dos de leurs chaises (JEAN-PAUL SARTRE, Huis-clos, 1944, 5, page 129 ). b) VÊTEMENT. Partie d'un vêtement qui couvre le dos. Dos d'un habit, d'une robe. Antonyme : devant. La doublure du dos, des basques et des manches était composée de différents morceaux d'étoffes (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1853, page 44 ). · Dos nu, substantif masculin Vêtement féminin sans manches couvrant la poitrine et laissant nue la plus grande partie du dos. Ces dos nu en coton sont, pour prendre le soleil des filets idéaux (100 idées, Mai 1976, n° 31, page 60 ). 2. Par analogie. Partie postérieure d'une surface plane ou d'un ensemble. Dos d'une maison. Synonyme : envers. Un petit miroir rond à dos de celluloïd (ANDRÉ MALRAUX, Les Conquérants, 1928, page 160 ). — En particulier. [À propos d'un support d'écriture] Synonyme : verso. Dos d'un chèque; voir au dos (tourner la feuille pour lire le verso). Je t'envoie au dos de cette lettre un petit gribouillis (VICTOR HUGO, Correspondance, 1843, page 609 ). Écris-moi ton adresse, au dos d'une carte postale (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 177 ). — RELIURE. Partie d'un livre relié ou broché, opposée à la tranche, sur laquelle se trouve la couture et qui porte généralement le titre. Dos brisé. Livres nombreux à dos de basane marqué de titres d'or (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 771 ). Le sol était entièrement recouvert de volumes empilés... C'était de toutes parts des dos de veau à nervures et à fleurons,... (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Chat maigre, 1879, page 217 ). II.— [Le dos est considéré comme le haut du corps ou vu d'en haut, et souvent envisagé comme une forme] A.— Haut du corps humain. — Par métonymie. [Pour désigner le corps en tant que porteur de vêtement] Cette femme, par tous les temps, avec une maigre robe sur le dos (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 151 ). · Par exagération. Ne rien avoir à se mettre sur le dos. Ne pas avoir de quoi s'habiller. Elle n'avait plus une robe à se mettre sur le dos (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 102 ). Je n'ai même plus un complet à me mettre sur le dos (GEORGES DUHAMEL, Le Désert de Bièvres, 1937, page 197 ). B.— Partie supérieure du corps d'un animal, qui s'étend de la tête à la queue. Antonyme : ventre. Frotter le dos d'un cheval dans une écurie (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 137 ). Le tigre jaune au dos rayé s'étire et pleure (PAUL VERLAINE, Poèmes saturniens, 1866, page 84 ). — À dos de + substantif désignant une bête de somme ou que l'on monte.. Sur le dos de. À dos de chameau. Parker décrivait la chasse à dos d'éléphant (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 64 ). Une journée de voyage en montagne, en partie à dos de mule (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1490 ). — Faire le gros dos. [Le sujet désigne généralement un chat] S'étirer en bombant le dos. Le matou qui lui lance un regard faux et louche, Et se roule à ses pieds en faisant le gros dos (THÉOPHILE GAUTIER, Albertus ou l'Âme et le péché, 1833, page 135 ). 1. Au figuré. [Le sujet désigne une personne] a) Se donner de l'importance Synonyme usuel : bomber le torse. Il [le chef du bateau] était occupé à faire le gros dos et à donner des ordres d'un air d'empereur romain pour le placement des équipages (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 1, 1838, page 397 ). b) Prendre une attitude résignée ou indifférente face à des vexations. Partout on ricane, on se moque de lui, on le nargue... Suter fait le gros dos, ne dit rien, encaisse tout, avanies et méchancetés (BLAISE CENDRARS, L'Or, 1925, page 234 ). 2. Par métaphore. Un ciel profond, d'un bleu de roi superbe, avec un soleil jaune sur les toits et un air piquant et sonore. Les femmes « rosées » au contact de cet air subtil en faisant « gros dos » dans leurs fourrures en vraies chattes frileuses (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 2e. Memorandum, 1838, page 357 ). C.— [Par analogie de forme] 1. Partie d'un relief naturel plus élevée que les parties voisines. Le dos de la colline s'arrondit pour s'incliner en deux pentes contraires (ALPHONSE DE LAMARTINE, Raphaël, 1849, page 291 ). — Par métaphore. Le dos de la mer. Quand le marin est soulevé avec son navire sur le dos de la vague (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1922, page 431 ). — Dos d'âne. Surface bombée en forme de dos d'âne, dont les côtés forment talus ou contre-pente. Le dos d'âne qui s'étend entre le Saron et le Ghôr (ERNEST RENAN, Histoire du peuple d'Israël, tome 1, 1887, page 224 ). — En particulier. Profil d'une route présentant cet aspect. Au sommet du dos d'âne de la rue du Commerce (ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, Marc-Aurèle et la fin du monde antique, 1881, page 303 ). · En dos d'âne. Qui présente deux pentes séparées par une arête. Pont en dos d'âne. Le sarcophage (...) que fermait un couvercle (...) taillé en dos d'âne (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 176 ). Le toit en dos d'âne d'une galerie couverte qui menait du petit au grand lycée (JULIEN GREEN, Journal, 1943, page 79 ). 2. Partie d'un instrument, d'un ustensile opposée au tranchant ou au creux. Dos de la cuiller, de la fourchette, de la lame. Ils ont donné le coup avec le dos de la hache entre les cornes (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, La grande peur dans la montagne, 1926, page 128 ). · Ne pas y aller avec le dos de la cuiller*. 3. Emplois particuliers. a) Usuel et. ANATOMIE. Partie supérieure d'un membre, d'un organe. Dos de la langue, du pied. Repousser du dos de la main une larme prête à couler (CHARLES NODIER, La Fée aux miettes, 1831, page 80 ). Tapoter la cigarette sur le dos de sa main, avant de la glisser entre ses lèvres (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 288 ). b) BOTANIQUE. Dos d'une feuille. Face d'une feuille qui porte les nervures. Dos d'une graine. Partie opposée au hile. Dos d'une strie. Partie saillante d'une strie. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe. siècle sauf Dictionnaire de l'Académie française. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 7 446. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 362, b) 13 820; XXe. siècle : a) 14 736, b) 10 823.

« Synonyme : boudeuse.

Les dos-à-dos de cet honnête salon (PAUL BOURGET, Essais de psychologie contemporaine, 1883, page 34 ). 2.

Locution prépositive.

À dos d'homme(s).

Sur le dos (les épaules ou la tête) d'un ou de plusieurs hommes.

Transporter à travers la brousse, à dos d'hommes, les lourdes pièces démontées de n'importe quelle embarcation (ANDRÉ GIDE, Journal, 1927, page 866 ). 3.

Locutions verbales, souvent figurées. a) Verbe + (le) dos. — Arrondir, courber, plier, tendre le dos.

Prendre une attitude obséquieuse, soumise ou inquiète.

[Jean] qui se taisait en arrondissant le dos, depuis qu'on parlait de Jacqueline (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 294 ). Prolétaire? Mouton, oui, mouton, comme les autres.

On vous tond, vous tendez le dos, et vous dites merci (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 324 ). — Avoir bon dos.

Se voir attribuer des charges, supporter souvent abusivement des torts ou des vexations.

Synonyme : avoir le dos large.

Tapez sur Nana, tapez sur la bête! Oh! j'ai bon dos (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1468 ).

C'est encore la garde qui fournira les piquets.

Elle a bon dos, la garde! (JEAN ANOUILH, Antigone, 1946, page 204 ). — Vieilli.

Avoir le dos au feu et le ventre à table.

Prendre toutes ses aises, notamment à table.

Buvez (...) mes bons amis le ventre à table et le dos au feu (PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1825, page 701 ). — Tourner le dos à quelqu'un/à quelque chose Se placer, être placé de façon à lui présenter le dos.

« Je parie qu'il va se retourner pour voir si je l'ai vu », pensa Antoine.

Il se trompait.

Le gamin lui tournait le dos et ne s'occupait pas de lui (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, page 870 ). · [Avec un complément circonstanciel de lieu] Allez dans une direction opposée à.

On tournait le dos à Paris (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 75 ). · Au figuré.

Cesser de fréquenter quelqu'un par dédain ou réprobation, ne pas s'occuper de lui.

Deux amants brouillés qui se boudent, se tournent le dos (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 215 ). · Par métaphore.

La mémoire, tu le sais, tourne le dos aux vieillards (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 2, 1801, page 106 ). — Avoir le dos tourné.

Être placé de façon à présenter le dos.

Anne, le dos tourné dans un coin, ajuste sa grande coiffe devant un miroir (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 192 ). · Par extension.

Ne pas surveiller attentivement, s'absenter.

De langage réservé devant ma mère, mais fort libre dès que ma mère avait le dos tourné (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 388 ).

Dès que tu as le dos tourné, Folcoche en profite pour entrer dans ta chambre (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 257 ). — Populaire.

Scier le dos à quelqu'un.

L'importuner.

Synonyme populaire : casser les pieds.

Pourquoi nous sciez-vous le dos avec vos doléances? (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation 2. »

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