Devoir de Philosophie

Comment savons-nous que ce que nous percevons est réel ?

Publié le 19/08/2005

Extrait du document

3/ Le problème sous-jacent à cette question semble être le suivant :  Y a t-il une objectivité de la perception ? 4/ Enjeu : problème épistémologique concernant le rapport de nos représentations à la réalité.   I.                   La perception comme décalque de la réalité, comme donné globale immédiate   C'est ce que soutient un auteur comme Merleau-Ponty dans La phénoménologie de la perception : « le sentir est immédiatement communication vitale avec le monde ». Il ne faut pas chercher à penser la perception comme une construction, mais comme une donation, elle n'est pas constuite médiatement, par le biais de différents mécanismes, mais donnée immédiatement par l'expérience. Psychologie contemporaine d'inspiration phénoménologique (veut décrire ce qui apparaît, le donné réellement vécu : faut mettre en parenthèses hypothèse et théories & révéler ce qui est vécu par la cs) Il ne faut pas chercher à faire par exemple de distinctions entre les sensations et perception (qui serait une synthèse de ces sensations) puisqu'il n'est en effet pas démontré que la sensation soit d'abord purement subjective et exige tout un travail intellectuel d'objectivation et de spatialisation pour devenir une perception. Ici, il n'y a plus de distinctions entre sensations et perceptions : la forme est inséparable de la matière, et elle nous est donnée intuitivement et immédiatement avec la matière et en elle. Les objets se découpent d'eux-mêmes (du fait de leur structure propre) sur un fond indifférencié.   II.                La perception comme miroir déformant   On peut ici se referrer aux theories intellectualists de la perception qui pensent que celle-ci n'est pas donnée immédiatement à la conscience, mais est construite médiatement par l'esprit.

1 / Si le réel n’est pas une pensée, comment la pensée et notre perception, pourraient-elles le saisir sans peine et sans limites ? Le réel est-il ce qui interdit qu’aucun discours, jamais, le dise adéquatement, et à la perception, de ne jamais pouvoir la retraduire fidèlement ?

2/ Cette question semble pouvoir être reformulée ainsi : Comment est-il possible de savoir que ce nous percevons n’est pas irréel, n’est pas une illusion ? Comment peut-on savoir si ce dont nous faisons l’expérience correspond réellement à ce qui est dans le monde ? Quels sont les mécanismes propre à la perception ? Est-elle un pur décalque d’une réalité antérieure à elle, ou est-elle un miroir déformant de cette réalité ? Finalement, la perception n’est-elle pas à l’origine même de cette réalité ?

3/ Le problème sous-jacent à cette question semble être le suivant :  Y a t-il une objectivité de la perception ?

4/ Enjeu : problème épistémologique concernant le rapport de nos représentations à la réalité.

 

« synthèse de ces sensations) puisqu'il n'est en effet pas démontré que la sensation soit d'abord purement subjectiveet exige tout un travail intellectuel d'objectivation et de spatialisation pour devenir une perception.Ici, il n'y a plus de distinctions entre sensations et perceptions : la forme est inséparable de la matière, et elle nousest donnée intuitivement et immédiatement avec la matière et en elle.

Les objets se découpent d'eux-mêmes (dufait de leur structure propre) sur un fond indifférencié.

II.

La perception comme miroir déformant On peut ici se referrer aux theories intellectualists de la perception qui pensent que celle-ci n'est pas donnéeimmédiatement à la conscience, mais est construite médiatement par l'esprit.C'est la these que soutient au auteur comme Alain , qui donne l'exemple de la perception d'un cube : on déclare le voir alors qu'on ne le voit pas dans son intégralité.

Quand on dit qu'on perçoit un cube, il faut admettre qu'en réalitéje juge que c'est un cube puisque je ne le vois jamais dans son intégralité : « un objet est pensé et non pas senti ».La perception ajoute en fait à la sensation un tissu complexe de souvenirs, d'associations d'idées, de jugements.Mes perceptions dépendent de ma culture.

La perception constitue en fait un ensemble de jugements.En consequence, les illusions des sens sont en fait des erreurs de jugements.Par exemple, la « constance des couleurs » : un toit d'ardoises à l'ombre ns parait noir, au soleil ne nous parait pasgris clair mais plus éclairé mais le percevons toujours noir.

III. La perception entre fidèle décalque et miroir déformant : créatrice de réalité Castoriadis, dans L'institution imaginaire de la société , parle de la perception et cherche à démontrer qu'il faut sortir de l'alternative que nous avons tout d'abord tenté d'esquisser.

La perception est à penser, plus profondément quedans l'opposition décalque et adéquation avec une réalité préexistante, ou comme un miroir déformant de cetteréalité En effet ce qui est commun à ces deux hypothèse, c'est l'idée que le réel est déjà construit avant notreperception, qu'il est déjà un ensemble organisé que nous devrions essayer de rejoindre.

Ce qu'il faut en fait penserc'est que c'est la perception elle-même qui organise le réel, qui crée un monde.

Non pas qu'elle crée des objets exnihilo (elle ne crée pas la matière), mais elle organise et donne du sens ce qui n'était qu'un flux de matière etd'information sans organisation en monde humain.

Conclusion : On aura donc pu voir que l'on peut savoir que ce que nous percevons est réel dans la mesure où par delà le faitd'être une donnée immédiate qui nous met en relation avec le réel, et d'être une élaboration intellectuelle à partir desensations, la perception est en fait créatrice de la réalité elle-même.Il y a toujours un objectivité de la perception dans la mesure où elle nous met toujours en rapport avec une réalitéextérieure à nous (et non pas avec des fantasmes intérieurs).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles