Les artistes doivent-ils «aller à la rencontre du public» ?
Publié le 10/03/2011
Extrait du document
La faille entre arts et public a toujours été profonde, mais plus encore maintenant. Or prétendre accorder aux masses jugement (arbitrage) infaillible est démagogie : jamais l'artiste d'autrefois n'y eût songé, car il œuvrait pour une élite (un petit nombre), les autres étant lettre morte. Certes cette discrimination doit disparaître, les masses être formées (éduquées).
«
• Dédain pour l'homme moyen.
• Recherche d'un public restreint, choisi : « chapelles » littéraires, artistiques...
• « Je ne te vendrai pas mon ivresse et mon mal » proclame Leconte de Lisle.
• En découlent donc :
- Culte de l'impersonnalité,
- recherche de la difficulté,
- rejet du quotidien,
- rejet du naturel, même,
- désir d'une certaine obscurité (protectrice de l'artiste).
Cf.
Mallarmé et l'hermétisme.
• S'élèvent alors souvent en conséquence des barrières techniques (langue difficile, peinture ou musique savantes,cinéma « d'art et d'essai »).
• Ou, au contraire
- subjectivité et épanchements;
- recherche de soi, ses exigences ; ne pas les trahir en faveur d'un public qui semble dégradant.
• Certaines écoles plus particulièrement (Pléiade - Parnasse...) ou certains auteurs (Flaubert - souvent Stendhal,Gide...); « Sympathiser avec la foule, c'est déchoir» écrit Gide dans ses Lettres à Angèle (1900).
• On aboutit donc souvent à
- l'art pour l'art,
- s'affirmer «contre le goût des multitudes », - même au bizarre pour le bizarre (cf.
Baudelaire) ou pire : à unesclérose dans l'excentrique ou le formel pur (exemple : Les Grands Rhétoriqueurs de la fin du XVe siècle; certainsParnassiens; les Goncourt et leur écriture artiste...).
II.
Comment doivent être conçus les rapports Artiste/Public? IIe Partie (sans notes explicatives).
• Mais tout langage artistique vise toujours un public.
• Qu'entendre d'ailleurs par ce terme?
• Différencier
- foule : ensemble sans structure,
- public : déjà composé en partie autour d'une « attente artistique » (Sinninger),
- peuple qui peut atteindre jusqu'à une certaine valeur de personne.
Une opinion populaire existe à part entière.
• L'Artiste voit souvent dans sa création une tâche en rapport avec le public.
Pour certains créateurs qui se livrentà des recherches fermées (Beauté pure, par exemple), beaucoup ont, au contraire :
- un message à faire entendre,
- une thèse à transmettre.
Cf.
Littérature et Arts politiques (Pamphlets).
(Voir xviii6 siècle), citer Voltaire - Diderot...
(Exemples précis).
• D'autre part, l'artiste est l'homme d'une époque, d'un milieu, d'une « chapelle »...
qui s'expriment à travers lui; pourlesquels souvent aussi il parle.
• En créant, il songe, de plus, à un interlocuteur précis.
Ex.
Montesquieu, Voltaire.
• En outre, l'art contient des données culturelles.
Il est difficile qu'elles ne soient pas connues du public..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dada Dada, dont le nom est tiré d'un dictionnaire ouvert au hasard, est né à Zurich en 1916, de la rencontre de jeunes artistes dont Tristan Tzara et Jean Arp qui fondent le Cabaret Voltaire.
- Citations avec forcément, adverbe À la commission scolaire de Sainte-Foy, un cours public avait été créé pour tous les jeunes de la région qui avaient des dons et q n'avaient pas forcément les moyens d'aller dans d'autres collèges.
- Dada Dada, dont le nom est tiré d'un dictionnaire ouvert au hasard, est né à Zurich en 1916, de la rencontre de jeunes artistes dont Tristan Tzara et Jean Arp qui fondent le Cabaret Voltaire.
- Dans une comédie de 1918 créée par Sacha Guitry, le mime Debureau encourage en ces termes un jeune comédien : «A ceux qui font sourire, on ne dit pas merci ; ça ne fait rien, laisse la gloire à ceux qui font pleurer. Je sais bien qu'on dit d'eux qu'ils sont les grands artistes mais tant pis, ne sois pas honoré : on n'honore jamais que les gens qui sont tristes. (...) Fais rire le public, dissipe son ennui et, s'il te méprise et t'oublie sitôt qu'il a passé la porte, laisse-1e, ça ne f
- Explication linéaire n°9 Madame Bovary: Dans quelle mesure cette rencontre amoureuse, bien que classique, est-elle magnifiée par le regard du héros ?