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Le Chevalier Des Touches de Barbey D'AUREVILLYBarbey a accompli une longue carrière de journaliste qui va de la critique littéraire.

Publié le 23/10/2012

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Le Chevalier Des Touches de Barbey D'AUREVILLY Barbey a accompli une longue carrière de journaliste qui va de la critique littéraire... aux commentaires de mode. Évasion de Des Touches La témérité de la jeunesse dans une époque troublée... Vers 1840, une silhouette entrevue un soir amène cinq vieillards à se remémorer dans un salon de Valognes leur jeunesse. Il y a là le baron de Fierdrap, l'abbé de Percy, les deux sœurs de Touffedelys, chez lesquelles se réunissaient secrètement tous les Chouans du Cotentin, Mlle Barbe de Percy qui n'hésita pas à faire le coup de feu pour sauver le chevalier Des Touches, et la belle Aimée de Spens, murée dans sa surdité, vierge et veuve depuis la mort de celui auquel elle s'était promise, le mystérieux M. Jacques, et qui pourtant rougit à chaque évocation de IIDes Touches... Des Touches, beau et cruel, insaisissable comme une guêpe, le plus adroit des messagers entre la côte normande et l'Angleterre ; quand il est capturé pourtant par les Bleus, douze Chouans tentent de le délivrer à Avranches. L'expédition n'échoue que du fait de la geôlière, la Hocson. Des Touches sera délivré à Coutances, mais M. Jacques y trouvera la mort. Négligé par les Bourbons, Des Touches n'est, trente ans après, qu'un pauvre aliéné qui erre dans la nuit. Le narrateur, encore...

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« Le Moulin Bleu EXTRAITS --------------~ Habillés en blatiers, c'est-à-dire en meuniers, les douze cherchent à provoquer une mêlée générale pour délivrer Des Touches de la prison d'Avranches - A nous les blatiers! Ce dut être un curieux spectacle ! Les hia­ tiers répondirent à ce cri par le claquement de leurs fouets terribles, et ils se mirent à sa­ brer cette foule avec ces fouets qui coupaient l es figures tout aussi bien que des damas! Ce fut une vraie charge, et ce fut aussi une ba­ taille.

Tous les pieds de frêne furent en l'air sur une surface immense.

La foire s'interrom­ pit, et jamais , dans nulle batte­ rie de sarrasin, les fléaux ne tombèrent sur le grain comme, ce jour-là, les bâ­ tons sur les têtes.

Dans ce temps-là, la politique était à fleur de peau de tout.

Le moindre coup fai­ sait jaillir du sang dont on reconnaissait la couleur, à la première goutte.

Le cri: "Ce sont les Chouans ! " partit de vingt côtés à la fois.

La cruauté n'était pas que du côté des Républicains, et la geôlière, la Hocson, a une terrible raison de haïr les Chouans Tombé dans une embuscade, après une chaude affaire, où les Bleus avaient couché par terre beaucoup de Chouans, car ils avaient avec eux une pièce de canon, ce jeune homme avait été enterré vivant, lui vingt-quatrième, jusqu'à cet endroit du cou qu'on appelait dans ce temps-là la place du collier de la guillotine.

Quand ils virent ces vingt-quatre têtes, sortant du sol, emman­ chées de leurs cous, et se dressant comme des quilles vivantes , les Chouans eurent l 'idée horrible de faire une partie de ce s quilles-là avant de quitter le champ de ba­ taille et de les abattre à coups de boulet ! Entre deux attaques, Aimée se fiance à M.

Jacques, auquel elle n'appartiendra jamais - So yez témoins , messieurs , dit-elle, encore plus touchante et plus majestueuse à chaque mot, que moi, Aimée-Isabelle de Spens, comtesse de Spens , marquise de Lathallan, ici présente, je prends au- Départ du chevalier Des Touches ' jourd'hui pour époux et pour maître M.

Jacques, actuellement soldat au service de Sa Majesté notre Roi.

Forcée par la né­ cessité de ces tris- ,.-----=----------'------------, tes temps , qui n'ont plus ni églises , ni prêtres, d'attendre des jours meilleurs pour ratifier et consacrer l'engage­ ment solennel que je contracte aujour ­ d'hui , j'ai voulu au moins devant vous, qui êtes chrétiens et gentilshommes, - et des chrétiens, en temps d'épreuve, sont presque des prêtres, - jurer en pleine liberté d'âme, obéissance et fidélité à M.

Jacques et lui enga­ ger ma foi et ma vie.

Ils se tenaient tous deux, l'un à côté de l'autre, elle splendide, et lui comme éclairé de sa splendeur.

NOTES DE L'ÉDITEUR nommer L'Ensorcelée, Un prêtre marié et un recueil de nouvelles, Les Diaboliques.

Écrit entre 1849 et 1859 , Le Chevalier Des Touches a été , selon l'habitude de l'époque, publié en feuilleton dans le Nain jaune en 1863, et en volume par Michel Lévy frères en 1864.

l'asile où il finit ses jours, mais les faits précis n'ont été qu'un point de départ pour le romancier.

"Je ne peins l'histoire", écrit­ il dans une lettre du 23 septembre 1850, "que dans les fonds par aperçus, par vigoureuses échappées.

L'imagination et ses rêves seront sur le devant.

N'oubliez pas cela ! car autrement vous seriez surpris et trompés.

" Né en 1808 dans une famille de petite noblesse normande, Jules Barbey d'Au­ revilly mène, dès 1833, à Paris, une vie de journaliste à la mode, libre penseur et républicain.

En 1846, il revient au catholi­ cisme, à l'ultraroyalisme, et projette une série de romans chouans et normands .

Outre Le Chevalier Des Touches, il faut Photo s (a.

b.

c.

d) c o llection Viollet Le Chevalier Des Touches a réellement existé, et Barbey put le rencontrer dans BARBEY 02. »

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