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UNE COMÉDIE A THÈSE : L'ÉCOLE DES MARIS (Molière)

Publié le 22/02/2012

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L'échec de Dom Garcie de Navarre met dans l'embarras la troupe du Palais-Royal. Pour reconquérir la faveur du public, Molière se hâte d'achever L'École des maris, qui triomphe en juin 1661. Cette comédie en trois actes et en vers, qui s'inspire des Adelphes de Térence, comporte encore des éléments de farce : le sujet lui-même (un tuteur berné par sa pupille), des quiproquos et des plaisanteries assez faciles. Mais elle renferme aussi une peinture de moeurs, une esquisse de caractères et surtout une thèse sociale. Le problème essentiel est celui de l'éducation des filles; Molière, par la bouche d'Ariste, le premier « raisonneur » de son théâtre, entame un plaidoyer en faveur de l'indulgence et de la liberté. Il soutient aussi que la confiance et la tendresse peuvent, dans le mariage, compenser l'inégalité d'âge. Deux frères, Sganarelle et Ariste, élèvent chacun une jeune pupille, dont ils veulent faire leur femme. L'indulgent Ariste laisse une grande liberté à Léonor et s'en fait aimer, bien qu'il soit âgé de soixante ans. Sganarelle, son cadet de vingt années, partisan vieillot des « verrous » et des « grilles », tient Isabelle dans une sévère contrainte : il est joué par la jeune fille, qui est amoureuse de Valère. Isabelle feint d'éprouver du courroux pour le jeune homme, mais réussit à communiquer avec lui en utilisant Sganarelle. Elle s'introduit elle-même dans la maison de Valère, après avoir persuadé Sganarelle que Léonor devait s'y rendre. Sganarelle consent au mariage de la prétendue Léonor ; il voit trop tard qu'Isabelle l'a berné. Ariste épousera sa pupille.

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