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Comment définir la conscience morale ?

Publié le 09/02/2004

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conscience
La morale ainsi définie s'impose comme un fait de la raison. Deux choses, dit Kant dans une phrase que l'on A gravée sur son tombeau à Koenigsberg, ont rempli mon âme d'une admiration qui ne m'a jamais quitté: "le ciel étoilé au-dessus de ma tête, la loi morale au dedans de moi". Aucun homme ne peut douter de la morale, pas plus que de l'existence du ciel étoilé, et cela quelles que soient ses opinions religieuses ou métaphysiques, du moment qu'il a pris conscience de sa nature raisonnable. Mais, en outre, on ne peut agir moralement sans que naisse en nous la conviction qu'un jour la moralité sera achevé et parfaite. Cet achèvement ne peut être atteint sur cette terre. Par conséquent je dois croire à l'existence de mon âme immortelle et à un Dieu juste qui réalisera pleinement le "règne des fins" en unissant vertu et bonheur qui en ce monde sont si souvent séparés. Je dois donc admettre ces deux postulats de la raison pratique: l'âme et Dieu; ils ne sont pas objets de connaissance mais objet de foi. CITATIONS: « La conscience morale n'est pas quelque chose que l'on soit susceptible d'acquérir, et il n'y a pas de devoir ordonnant de se procurer cette conscience; mais tout homme, en tant qu'être moral, possède en lui, originairement, une telle conscience. » Kant, Doctrine de la vertu, 1797. « Fouille en dedans.
conscience

« actions contraires au devoir (le vol, le mensonge, etc.) et toutes celles qui, bien que conformes au devoir, sontaccomplies soit par intérêt personnel, soit avec une inclination immédiate pour le devoir.

Supposons un commerçantqui fasse le juste prix à un enfant, mais par peur de perdre sa clientèle : son action est certes conformeextérieurement au devoir, mais elle n'a aucune valeur morale car elle accomplit par intérêt.

Supposons maintenantun homme joyeux, porté naturellement à répandre le bien autour de lui : son action est légalement bonne, mais n'aaucune valeur morale car elle est accompli par inclination.

En revanche si ce même homme, un jour qu'il est assombripar un chagrin continue néanmoins à faire le bien alors son action aura peut-être une véritable valeur morale.

Lasimple conformité extérieure au devoir (ou légalité ne suffit donc pas.

En tant qu'il est acte par devoir, l'acte moralest d'abord un acte conforme au devoir qui, de plus, a précisément ce devoir pour principe de détermination.• Deuxièmement, une action accomplie par devoir tire sa valeur morale, non pas du but qui doit être atteint par elle,mais de la maxime d'après laquelle elle est décidée.

Le succès de l'action ne peut servir de mesure à la moralitépuisqu'il dépend parfois de talents, de facultés qui sont hors de la portée de l'agent.

La moralité s'établit donc àpartir de la qualité de la volonté ou de l'intention qui sous-tend l'action. • Le jugement moral véritable est la conséquence d'un choix rationnel.

Je connais la finalité de mon action dont jesuis responsable.

Ce n'est plus la soumission à une règle extérieure à moi, mais le respect d'une règle intériorisée,acceptée en toute conscience et liberté. « La conscience morale n'est pas quelque chose que l'on soit susceptible d'acquérir, et il n'y a pas de devoirordonnant de se procurer cette conscience; mais tout homme, en tant qu'être moral, possède en lui, originairement,une telle conscience.

» Kant, Doctrine de la vertu, 1797. « Fouille en dedans.

C'est en dedans qu'est la source du bien et elle peut jaillir sans cesse, si tu fouilles toujours.» Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, IIe s.

apr.

J.-C.« La conscience morale est la raison pratique représentant à l'être humain son devoir dans chaque cas où intervientune loi, que ce soit pour l'acquitter ou pour le condamner.

»Kant, Doctrine de la vertu, 1797. « Il est [...] au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes,nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nomde conscience.

» Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. « Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné,mais intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui faisl'excellence de sa nature et la moralité de ses actions.

» Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. « Si tu écoutes tel ou tel jugement, comme la voix de ta conscience, en sorte que tu considères quelque chosecomme juste, c'est peut-être parce que tu n'as jamais réfléchi sur toi-même et que tu as accepté aveuglément cequi, depuis ton enfance, t'a été désigné comme juste.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. « Au cours de mes années de bagne, je n'ai pas constaté chez mes camarades le moindre regret, le moindremalaise de conscience [...].

Le criminel, insurgé contre la société, la hait; il considère presque toujours qu'il a raisonet qu'elle a tort.

» Dostoïevski, Souvenirs de la maison des morts, 1862.. »

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