Devoir de Philosophie

Conscience: l'ère du soupçon

Publié le 17/07/2004

Extrait du document

conscience

.../...

 

Sa conception de la conscience "moderne" se trouve davantage dans le Gai Savoir (aphorisme 354 par ex.). Ce qui est évoqué ici, ce sont les prémisses de cette conscience moderne, une sorte de conscience primitive. Tu n'expliques rien et ce n'est pas exact. PLAN DU DEVOIR ? La conscience est nous dit-il un "état morbide", qui est apparue de pair avec l'apparition des sociétés humaines. Nous avons vu que sans conscience, il n'est point de moyen de communiquer autrement que par signaux. Or, la formation d'une société réclame une communication importante entre les individus qui la composent. Ainsi est apparu un besoin de communication, une pression de communication qui explique la relation entre la complexité croissante des sociétés d'alors et l'émergence de la conscience. Mais en même temps que la société naissent des interdits et des lois qui régissent le fonctionnement du groupe ; il en résulte fatalement un rétrécissement des libertés individuelles.

conscience

« Marx : la conscience, produit de l'histoire • Marx démontre que la conscience est un produit social, donc historique,qu'elle se modifie avec l'histoire.

D'emblée produit social, la conscience ledemeure aussi longtemps qu'il existe des hommes. « Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine laconscience» : critique de l'homme abstrait des philosophies traditionnelles; lesidées des hommes s'expliquent par leurs conditions matérielles.

L'hommeentretient avec ses semblables des rapports économiques dans ladomestication de la nature, des rapports d'intérêts, mais si cette véritén'apparaît pas, c'est qu'elle est travestie en problèmes juridiques, religieux oupolitiques par la classe dominante et ses idéologues.

La situation des hommeset leurs rapports mutuels sont le résultat des conditions historiques et nond'un quelconque destin ou d'une nature humaine toujours identique à elle-même.

Il faut donc saisir l'homme concret, aliéné d'abord sur le plan matérielpuisque son travail est asservi et exploité, aliéné aussi sur le plan spirituel,dépossédé qu'il est des réalisations culturelles de l'humanité.

Il faut donccritiquer la philosophie idéaliste qui a véhiculé depuis l'antiquité cette imagecreuse et vide d'un homme séparé de son existence réelle.

La critique desidées, cependant, ne suffit pas, c'est l'ordre social qu'il faut transformer afinde supprimer toutes les conditions qui font de l'homme un être avili et méprisé. • La conscience perd son rôle de référence absolue et devient un produit de l'histoire, son histoire étant celle del'émancipation de l'homme dans le monde.

La conscience n'est que le reflet d'une réalité qui existe en dehors d'elleet qui la détermine.

Cette réalité, c'est l'histoire de la lutte des classes. Nietzsche: la conscience, une mutilation • Nietzsche, avant Freud, pense que la conscience, qui donne une valeur(bien ou mal) à nos pensées et à nos actes, limite nos forces instinctives.

Or,l'homme ne se découvre véritablement que dans ses pulsions.

La consciencen'est donc plus l'instance suprême de vérité. • Par ailleurs, Nietzsche privilégie non pas la mémoire mais « la faculté actived'oubli » (plus tard, Freud démontrera que le névrosé souffre d'abord de nepas oublier).Donc : la conscience, expression de l'intériorité, signe de ce qu'il y a de plusprofond en nous, vacille sur son piédestal.

Elle n'est pas toute la viepsychique; elle n'en est que la partie visible. Nietzsche est l'un des premiers à avoir conduit une critique systématique ettotale de la conscience ainsi que de ses valeurs psychologiques (sous sonaspect réflexif de la conscience de soi) et morales.

La conscience est uneformation dérivée, dépendante de forces beaucoup plus profondes, et ne sepréoccupe que de l'inessentiel et du futile.

Elle n'apparaît d'abord que dans le cadre du rapport entre dominants et dominés, et répond à la faiblessehumaine du besoin de communication.

Un solitaire ou une bête de proie s'endispensent aisément.

La conscience est d'abord langage, et celui-ci nerépond qu'à notre besoin d'autrui et de dialogue.

On peut admettre que l'homme pense toujours, mais il estnéanmoins rarement conscient : il n'a à l'être que dans le cadre étroit et inessentiel de la communication de sespropres pensées.

Il n'y a donc pas lieu de diviniser la conscience, issue d'une faiblesse du Moi incapable desupporter sa solitude.

Issue de la promiscuité et de l'instinct grégaire, elle est bête, plate, vulgaire, capable de n'exprimer que des généralités, marque du troupeau. Le Moi individuel, au contraire, se définit et se saisit par des forces beaucoup plus intimes, profondes, riches etfécondes qui échappent à cette conscience qui n'est que faiblesse pour autrui.

Le véritable Soi est muet, profond,grave et silencieux.

Son essence est la force vitale, la volonté de puissance, venue d'un fond obscur et chaotique,aux antipodes de la clarté futile de notre conscience.

Celle-ci ne serait que la surface, précaire dans son immobilitéet son repos, d'un fond abyssal inconnu qui en serait la vérité.

Pur produit social et moral du "tu dois", la conscience est une aliénation et une servitude, l'erreur de chacun sur soi. « La conscience n'est qu'un réseau de communications entre hommes ; c'est en cette seule qualité qu'elle a étéforcée de se développer: l'homme qui vivait solitaire, en bête de proie, aurait pu s'en passer.

Si nos actions,pensées, sentiments et mouvements parviennent du moins en partie à la surface de notre conscience, c'est lerésultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme, le plus menacé des animaux : il avait besoin desecours et de protection, il avait besoin de son semblable, il était obligé de savoir dire ce besoin, de savoir serendre intelligible ; et pour tout cela, en premier lieu, il fallait qu'il eût une « conscience », qu'il « sût » lui même ce. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles