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La construction européenne depuis 1945 (Histoire)

Publié le 27/02/2008

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histoire
1. Les enjeux A. Réaliser la paix • En réconciliant la France et l'Allemagne. • En se posant en partenaire de la paix mondiale par la protection des droits de l'homme. B. Consolider la démocratie libérale Pour empêcher l'extension du communisme. C. Créer un vaste marché • Les Six, unis par le Traité de Rome (1957), impulsent l'union douanière (Communauté économique européenne). • Les Neuf (1972) deviennent la première puissance commerciale avec 270 millions d'habitants. • Les Douze (1986) représentent un marché de 349 millions d'habitants. • Les Quinze (1995) constituent un marché unique de 371 millions d'habitants. Avec les dix pays d'Europe centrale et orientale, l'Europe représenterait un ensemble de 490 millions d'habitants.
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« Les traités de Rome Pour relancer la construction européenne , il reste une seule voie, celle d'une union économique renforcée.

Le 25 mars 1957 , les Six signent à Rome deux traités .

L'un institue la CEE (Communauté économique européenne , ou Marché commun), visant à établir la libre circulation des hommes , des marchandises et des capitaux par la suppression des barrières douanières et l' application d 'un tarif douanier commun.

L 'autre crée la CEEA (Communauté européenne de l' énergie atomique , encore appelée Euratom) , organisant l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire .

Les réalisations des années 1960 Les droits de douane entre États membres , progressivement réduits sur une dizaine d 'années, sont définitivement supprimés en 1968, tandis que la politique agricole commune (PAC), inaugurée en 1962, permet d'atteindre l 'objectif d 'autosuffisance alimentaire .

Prélude à une véritable politique de coopération avec le tiers monde , les accords de Yaoundé ( 1963) instaurent des réductions de droits de douane pour les produits des ex-colonies françaises et belges d'Afrique .

La construction européenne favorise, dans les États membres , la modernisation de tous les secteurs de l'économie .

Retards et ratés À côté de ces réussites, l'intégration européenne piétine dans les secteurs de l'industrie , des transports et de l' énergie, ce qui se traduit par une dépendance accrue v is-à-vis des pays producteurs de pétrole .

Quant à la PAC , son succès finira par engendrer des effets pervers .

En subventionnant les excédents , elle pousse en effet à la surproduction.

Cette politique ruineuse , qui bénéficie principa l ement aux grandes exploitations et aux régions déjà les p l us riches , sera très tardivement réformée .

La question britannique À ces difficultés s'ajoute une crise politique .

Refusant toute construction supranationale , le Royaume-Uni n'a pas signé le traité de Rome et a cofondé en 1959 l' Association européenne de libre-échange (AELE).

En 1961 , ce pays change d'avis et dépose une demande d'adhésion à la CEE.

Mais, le général de Gaulle estimant que les Britanniques sont trop liés aux États-Unis , la France s'y oppose une première fois, et de nouveau en 1967. 11 faudra attendre le départ du Général pour que le Royaume- Uni entre dans la CEE en 1973 , ainsi que le Danemark et l'Irlande .

Unanimité ou majorité? La fusion des exécutifs des Communautés (CE CA, CEE , CEEA), décidée en avril 1965, entre en vigueur en 1967 .

Les institutions de la Communauté sont alors les suivantes : le Conseil des ministres (composé d'un représentant par État et présidé par chacun des États à tour de rôle pendant six mois) ; la Commission européenne, composée de fonctionnaires indépendants, investie par le Parlement (depuis 1991) pour une période de cinq ans ; le Parlement européen (élu au suffrage universel par les peuples européens depuis 1979) ; la Cour de justice des Communautés ; la Cour des comptes et d'autres organes complémentaires .

Le pouvoir est aux mains du Conseil des ministres , qui prend ses décisions à l'unanimité.

Il est prévu d'abandonner cette règle, équivalant à un droit de veto , pour celle de la majorité des voix fin 1965 , mais la France refuse alors cette évolution .

Le compromis trouvé maintient dans certains cas la règle de l' unanimité .

Cavaliers seuls Les chefs d'État sont décidés à aller plus loin sur la voie de l'union .

Mais c 'est le « chacun pour soi » qui s'instaure en 1973 , a vec la crise économique due à la hausse du prix du pétrole décidée par les pays producteurs , et la guerre féroce livrée par les États-Unis à la CEE , désormais première puissance commerciale du monde .

Chacun fait cavalier seul , à l' image du Royaume-Uni qui exige , dès 1974 , une réduction de sa contribution financière .

La non-Europe Au début des années 1980, bien que les droits de douane aient disparu , les mouvements des personnes et des marchandises restent entravés par des contrôles.

La Commission, au fonctionnement lourd, est marginalisée ; le Parlement , pourtant élu au suffrage universel depuis 1979, n'exerce aucun rôle décisif.

Les décisions sont négociées au sein du Conseil des ministres puis du Conseil européen , qui rassemble chefs d'État et de gouvernement.

Le pari gagné de l'intégration de la Grèce ( 1981 ) , puis de l'Espagne et du Portugal ( 1986) - pays moins développés économiquement -relance la marche vers l' union.

En février 1986 , 1es États membres signent l 'Acte unique européen qui fixe au 1er janvier 1993 la réalisation du Marché unique supprimant les frontières intérieures .

Du Marché unique ...

jean Monnet ( 1888-1979 ).

Depuis 1993, personnes, marchandises, services et capitaux circulent donc librement en Europe.

Pour supprimer définitivement les frontières physiques et techniques , il a fallu harmoniser les lois et règlements et simplifier les formalités .

Les accords de Schengen permettent la libre circulation des personnes en transférant les contrôles aux frontières extérieures des pays signataires et en mettant en place une coopération policière et judiciaire, et une politique commune du droit d'asile.

EN SAVOIR PLUS LES « PÈ RES FONDATEURS » Le Fran çais Jean Monnet travaille à la Soci été des nations (SDN) et partic i pe à la Rés istan ce a vant de fonder , dans les années 1950 , le C o m ité pou r les États -Unis d'Europe .

Lui aussi franç a is , Robert Schuman -de nationali té allemande jusqu 'en 1918 à la suite de l 'an­ nexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne ­ a consacré sa vie à la réconciliati on franco- allemande .

De 1958 à sa mort en 1963 , il a présidé le Par lement européen.

Avec l'Italien Alcide De Gasperi, le Belge Paul -Henri Spaak et l' Allemand Konrad Adenauer , Robert Schuman et surtout Jean Monnet sont cons i­ dérés comme les architectes de l'Europe .. »

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