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Un être vivant peut-il être comparé à une machine ?

Publié le 21/02/2011

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THÈMES DE RÉFLEXION

— Nouveau Vocabulaire des études philosophiques. Organisme : « a) Tout composé dont les parties sont solidaires et exercent des fonctions différentes. b) Tout ensemble de fonctions coordonnées. c) Être vivant. « — Les Problèmes de la vie de Ludwig von Bertalanffy (Gallimard). Citation (pages 36 et 38) : « Les organismes ne sont pas des machines... l'organisme, même dans les conditions de milieu constant et en l'absence de stimuli extérieurs, est en réalité un système foncièrement actif. « Nous pouvons résumer comme suit les principes directeurs de l'organicisme : ...C'est une conception dynamique par opposition à la conception statique et à la théorie « machiniste «.

« vivant) dans un autre (le mécanique) destiné à mieux comprendre l'ordre de départ en formulant sur lui deshypothèses à partir des propriétés de l'ordre d'arrivée.

En clair : la machine a des traits communs avec le vivant, etd'autres caractéristiques (on peut soupçonner que ces caractéristiques sont vraies aussi du vivant, mais cela resteà vérifier, si c'est vérifiable).

C'est ainsi qu'il faut distinguer des propriétés de la machine qui ne seront jamaistransposables au vivant, sinon à titre opératoire (parce que c'est pratique) : on ne peut pas affirmer que le vivant,comme la machine, obéit à des causes finales, sinon pour faire des hypothèses qui demeurent à vérifier.

Il sembleque le vivant fonctionne comme une machine, dans laquelle tout sert à quelque chose en vue d'une fin.

Maisconnaissons-nous chaque cellule d'un être vivant, chacune de ses fonctions ? Puis-je conclure sur un principeconstitutif sur le vivant, qui ne soit qu'un principe finaliste/mécaniste (le mécanisme s'écarte d'abord du finalismepour le rejoindre en un sens) à titre heuristique (pour trouver quelque chose) ? Pour ce sujet, il serait utile detravailler les notions de machine, vie, mécanisme, biologie, vitalisme, modèle, fin/finalité/finalisme, nature... Introduction. La biologie est la science des phénomènes de la vie.

La biologie comprend l'ensemble des sciences de la vie, soit dupoint de vue de leur objet (botanique et zoologie), soit du point de vue des formes et des rapports entre lesorganes (l'anatomie), des fonctions (la physiologie), des gènes et de l'hérédité (la génétique), de l'évolution desespèces (théories de l'évolution).

La connaissance des êtres vivants ne reçut le nom de biologie qu'au début du XIXième avec Lamarck.

Ce n'est qu'à la fin du XVIII ième que cette connaissance connut un essor considérable enraison de l'introduction de la méthode expérimentale.

Elle devient alors une science au sens étroit du terme c'est àdire une science expérimentale.

Ces difficultés que rencontre la connaissance du vivant dans l'application de laméthode expérimentale n'indiquent-elles pas qu'il existe deux ordres hétérogènes de la nature, celui de la vie et celuide la matière ? En d'autres termes, la vie est-elle réductible aux processus physico-chimiques de la matière ? Laconstitution tardive de la biologie comme science laisse supposer que la vie a d'abord suscité des explications nonscientifiques.

Le modèle mécaniste a tenu un grand rôle dans l'histoire des théories biologiques.

Ce modèle est-ilpertinent et efficace pour comprendre le vivant ? Première partie: le vitalisme d'Aristote. Aristote assimile la vie à l'âme, parce que c'est l'âme qui rend la vie possible.

Ce vitalisme s'accompagne d'unfinalisme selon lequel c'est la fonction qui crée l'organe et détermine l'articulation des différents organes dans levivant.

Les phénomènes vitaux semblent impliquer la finalité.

Les éléments du corps sont adaptés les uns auxautres, existent en fonction les uns des autres, et en fonction de l'organisme qu'ils constituent: l'idée du toutsemble ici déterminer l'existence et l'ordre des parties, ce qui suppose une certaine finalité statique.

Par ailleurs, lesfaits vitaux répondent à des fonctions (fonction de nutrition, de reproduction), ils convergent vers un but (tous leséléments de l'oeil convergent vers un but unique: la vision).

L'idée de fonction suppose une sorte de finalitédynamique.On doit alors s'interroger sur l'origine de l'âme.

Si elle importe la vie dans la matière, il faut considérer la série des"moteurs" successifs assurant la transmission du mouvement d'un corps au suivant.

Et par régression à l'infini, celamène à l'affirmation d'un principe divin, comme premier moteur immobile.

Ainsi, l'analyse de l'organisme s'effectue encomplicité avec une réflexion métaphysique. « Il existe un être qui donne le mouvement, tout en étant lui-même immobile et en étant en acte [...].

Le PremierMoteur est un être nécessaire et, en tant que nécessaire, son être est le Bien, et c'est à ce titre qu'il est principe.[...] C'est à ce Principe que sont suspendus le Ciel et la nature.

Et ce Principe est une vie, que l'on peut comparer àla vie la plus parfaite que nous vivrions durant un instant.

Ce Principe est toujours, lui, cette vie parfaite.

[...]L'actualité, davantage que la puissance, est l'élément divin que l'intelligence paraît contenir et l'acte decontemplation représente la béatitude parfaite et souveraine.

Si donc Dieu jouit éternellement de ce suprêmebonheur que nous, nous ne goûtons qu'un moment, cela est admirable; et si Dieu l'a plus grand, c'est encore bienplus admirable.

Or il en est bien ainsi ; et la vie aussi appartient certainement à Dieu, car l'acte de l'intelligence,c'est la vie même, et Dieu est cet acte même ; et l'acte subsistant en soi de Dieu, c'est la vie parfaite et éternelle.Et voilà comment nous pouvons affirmer que Dieu est un vivant éternel parfait.

» Aristote, « La Métaphysique ». Ce point de vue, non scientifique et donc non mécaniste amène à se poser plusieurs questions: Ainsi laconnaissance scientifique du vivant rencontre des difficultés qui relancent le questionnement métaphysique.

Qu'est-ce que la vie ? La vie est-elle ontologiquement distincte de la matière ? Quel est la part du hasard et de lanécessité ? La vie obéit-elle à une fin ? [II.

Situation historique du mécanisme] - Prenant ses distances à l'égard d'Aristote, Descartes affirme l'hétérogénéité de l'âme et du corps : il n'y a d'âmeque dans l'homme (et non, comme l'affirmait Aristote, dans tout vivant).

En son absence, le corps humain estcomparable à tout autre, et réductible à un modèle mécanique. Le corps humain, comme le corps de l'animal, est une machine perfectionnée créée par Dieu.

Bien qu'infiniment pluscomplexe que nos machines, son fonctionnement se laisse expliquer de la même manière.

Les corps sont composésde nerfs et de muscles, comparables à des petits tuyaux, dans lesquels circule une matière subtile : les esprits. »

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