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LES GUERRES DE 1492 à 1559 (histoire)

Publié le 01/10/2011

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histoire

LA BATAILLE DE MARIGNAN

La bataille de Marignan est caractéristique à la fois du

Moyen Age finissant et des Temps Modernes qui commencent.

C'est encore. comme Bouvines ou Crécy. une

mêlée confuse. sans tactique ni stratégie : chacun se heurte

à l'adversaire qu'il trouve en face de lui ; mais c'est déjà une

bataille moderne par le rôle qu'y joue l'artillerie.

Marignan. aujourd'hui Melegnano. est situé à une quin·

zaine de kilomètres au sud-est de Milan. La lettre du roi

a été écrite dans l'exaltation du combat et de la victoire.

«On la dirait écrite sur un affût de canon« (lemonnier.

Lavisse). François 1er avait alors 21 ans. Outre l'acharnement

de la bataille la lettre montre l'importance de

l'artillerie aussi bien côté suisse («je vous assure qu'elle

a fait baisser beaucoup de têtes«) que· côté français.

François Ier attribue lui-même son succès en partie à son

artillerie et à l'habileté de son chef. Jamais l'artillerie

n'avait joué un aussi grand rôle dans une bataille: seule

en effet elle était capable d'ouvrir des brèches dans les carrés

de Suisses hérissés de piques: les charges de la gendarmerie

pouvaient alors les pénétrer et les disloquer. L'artillerie avait

une organisation à part; elle était dirigée par un Maître

général de l'artillerie qui prit sous François Ier le titre de

Grand Maître et Capitaine général de l'artillerie. A Marignan

son chef était Galiot de Genouillac.

histoire

« Outre les pos1t1ons incomparables que le royaume de Naples et le duché de Milan donnaient à la France sur les routes du grand commerce international.

ils lui permettaient de dominer l'Italie et de menacer la prépondérance espagnole en Méditer­ ranée occidentale.

• L'importance militaire des guerres d'Italie.

On peut se contenter d'un récit succinct des opérations mili­ taires.

On remarquera que la paix perpétuelle protège la frontière des Alpes du Milanais.

Pour l'importance militaire des guerres d'Italie on utilisera le texte page 30 (la bataille de Marignan) et la double page d'il­ lustrations pages 34 et 35) .

En Espagne Gonzalve de Cordoue ( 1453-1515) organise une nouvelle unité tactique d'infanterie.

la coronelia.

La coronelia compte 6 000 hommes répartis en 12 bataillons de 500 hommes : chaque bataillon comprend 200 piquiers.

200 « ron­ daches» armés d'un petit bouclier rond.

d'une épée et d'un javelot.

enfin 100 arquebusiers .

Cette nouvelle unité qui combine l'emploi de l'arme blanche et de l'arme à feu.

du fantassin lourd et du fantassin léger assura pour de longues années la supériorité de l'infanterie espagnole.

• Les conséquences artistiques.

• A partir de 1521 la France lutte pour son indépendance.

La guerre change de signification.

La rivalité franco-espagnole en Méditerranée et en Italie ne mettait pas en cause l'indé­ pendance et l'intégrité territoriale de la France.

Or maintenant Charles Quint revendique plusieurs territoires français notam­ ment l'héritage bourguignon dont Louis Xl s'était emparé.

la Picardie et la Bourgogne .

La France.

comme le montre la carte page 29.

est encerclée par les possessions du Habsbourg.

o Le Milanais prend une importance capitale pour Charles Quint.

C'est en effet par les cols des Alpes et le Milanais et la ville de Gênes alliée de la France que se fait la liaison entre les possessions allemandes et les possessions espagnoles (consul­ ter la carte page 121, les passages des Alpes).

Voilà pourquoi les principales batailles se déroulent d'abord en Italie.

• Les relations de la France avec la Savoie deviennent d'une grande importance.

C'est en effet par les possessions du duc de Savoie.

Piémont.

Savoie.

Bugey.

Bresse que les troupes espagnoles peuvent gagner la Franche-Comté et de là les Pays-Bas par le duché de Lorraine (cf.

carte page 121).

Voilà pourquoi pendant plus de vingt ans ( 1536-1559) la France occupe les territoires du duc de Savoie .

• Importance de l'alliance turque.

Pendant plus d'un siècle les navires des autres nations ne purent pénétrer dans les ports turcs qu'en arborant le pavillon français.. »

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