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Henry: Le travail est-il uniquement un concept économique ?

Publié le 14/03/2006

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travail
Tout procès de production est double : il se déroule sur deux plans qu'il convient de distinguer soigneusement si on ne veut pas se mouvoir, comme le font en général les économistes, dans la confusion. C'est d'une part un procès réel, d'autre part un procès économique. En tant que procès réel il contient deux sortes d'éléments : en premier lieu la force subjective des individus, le travail vivant ; c'est cette force, elle seule, qui produit. En second lieu le procès réel comprend les instruments de travail et les matières premières qui, à la différence de la force de travail, sont des éléments objectifs, arrachés à la nature par cette force et transformés par elle. Le résultat de cette transformation, ce sont [...] les produits fabriqués, mais d'abord les instruments de travail eux-mêmes. Il importe de souligner que ce procès réel de production n'est pas un procès économique et qu'aucun de ses constituants n'est en lui-même un élément économique : ils ne le deviennent qu'au moment où les produits du travail doivent être échangés contre d'autres - au moment où le travail réel et vivant se double d'une entité abstraite susceptible d'être quantifiée et calculée à sa place. C'est alors seulement que nous sommes en présence du procès économique de production. Le procès économique de production comprend l'ensemble des réalités économiques qui se sont substituées aux éléments du procès réel, à savoir leurs équivalents idéaux irréels. Ce sont d'une part le travail social ou abstrait, d'autre part les valeurs d'échange, celles des marchandises produites, des instruments et des matières premières, ou encore ces valeurs d'échange sous leur forme pure, à savoir des sommes d'argent, par exemple celle des salaires. Il est évident, d'après sa genèse même et en quelque sorte par définition, que le procès économique dans son ensemble est le double du procès réel, de même que chaque constituant de ce procès économique est le double d'un constituant du procès réel. Montrer que dans le régime capitaliste pris à titre d'exemple, c'est l'individu vivant qui fait tout, c'est montrer 1) que la production qui s'effectue dans le procès réel, que l'action qui fait cette production, c'est la propre action de l'individu, identique à son être et coextensive à lui ; 2) que toutes les déterminations économiques qui constituent le procès économique sont elles aussi produites par le travail vivant de l'individu vivant et par lui seul.
travail

« suscite des suspicions, plus ou moins bien fondées, en tant que symbole d'une volonté de puissance qui inquiète.L'homme contemporain se voit donc confronté à des enjeux inédits et conséquents. On ne peut voir dans le travail une activité qui serait séparée et isolable d'un contexte social précis dans lequel ils'effectue, cette constatation valant aussi bien pour ses produits que pour les conditions dans lesquelles ils'effectue.

On constate de nos jours un affaiblissement de la valeur sociale et économique du travail, qui ne semblepas tellement provenir d'une dégénérescence qui lui serait propre, comme s'il avait perdu toute utilité, mais plutôt dumodèle de civilisation, de la culture moderne, en particulier la domination inconditionnelle, le règne de l'argent, donton ne sait s'il faut y voir une cause ou un symptôme.

Ainsi la justice sociale, qui présuppose de garantir unecertaine égalité d'opportunités et de moyen d'existence, se confronte aux questions de rentabilité, principalementdes entreprises.

Les coûts de production eux-mêmes se heurtent aux « réalités » du marché.

Les salariés s'opposentdirectement aux machines susceptibles de les remplacer.

Le développement de la technique semble parfois assigné àla réalisation d'objectifs trop particuliers pour rencontrer une adhésion universelle.

Des hommes en exploitentd'autres.

L'homme accroît son pouvoir sur la nature, souvent sans souci autre que ses propres désirs et volontés.Sont-ce là la destinée humaine, une erreur de la nature, ou des problèmes temporaires de croissance ? enry: Tout procès de production est double : il se déroule sur deux plans qu'il convient de distinguer soigneusement si on ne veut pas se mouvoir, comme le font en général les économistes, dans la confusion.

C'estd'une part un procès réel, d'autre part un procès économique.

En tant que procès réel il contient deux sortesd'éléments : en premier lieu la force subjective des individus, le travail vivant ; c'est cette force, elle seule, quiproduit.

En second lieu le procès réel comprend les instruments de travail et les matières premières qui, à ladifférence de la force de travail, sont des éléments objectifs, arrachés à la nature par cette force et transforméspar elle.

Le résultat de cette transformation, ce sont [...] les produits fabriqués, mais d'abord les instruments detravail eux-mêmes.

Il importe de souligner que ce procès réel de production n'est pas un procès économique etqu'aucun de ses constituants n'est en lui-même un élément économique : ils ne le deviennent qu'au moment où lesproduits du travail doivent être échangés contre d'autres - au moment où le travail réel et vivant se double d'uneentité abstraite susceptible d'être quantifiée et calculée à sa place.

C'est alors seulement que nous sommes enprésence du procès économique de production.Le procès économique de production comprend l'ensemble des réalités économiques qui se sont substituées auxéléments du procès réel, à savoir leurs équivalents idéaux irréels.

Ce sont d'une part le travail social ou abstrait,d'autre part les valeurs d'échange, celles des marchandises produites, des instruments et des matières premières,ou encore ces valeurs d'échange sous leur forme pure, à savoir des sommes d'argent, par exemple celle des salaires.Il est évident, d'après sa genèse même et en quelque sorte par définition, que le procès économique dans sonensemble est le double du procès réel, de même que chaque constituant de ce procès économique est le doubled'un constituant du procès réel.Montrer que dans le régime capitaliste pris à titre d'exemple, c'est l'individu vivant qui fait tout, c'est montrer 1) quela production qui s'effectue dans le procès réel, que l'action qui fait cette production, c'est la propre action del'individu, identique à son être et coextensive à lui ; 2) que toutes les déterminations économiques qui constituent leprocès économique sont elles aussi produites par le travail vivant de l'individu vivant et par lui seul. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Qu'est-ce réellement que le travail ?2 Comment obtient-on le concept économique de travail ?3 Quel est l'objet de l'économie ? Réponses: 1 - C'est l'activité subjective d'un individu produisant, activité qui s'exerce sur un matériel objectif fourni par lanature, qu'il transforme.

Il s'agit là du travail vivant, réel.2 - Par abstraction.

On oublie que le travail est l'activité d'individus concrets pour en faire un processus deproduction anonyme, objectif, et l'on considère le résultat de cette activité en le détachant de cette activitémême.3- Les produits du travail humain en tant qu'ils ne diffèrent pas fondamentalement les uns des autres, dans lamesure où l'on peut opérer sur eux des calculs, des mesures qui permettent de les échanger.

C'est quand le travailhumain aboutit à des valeurs d'échange que l'économique intervient.. »

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