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L'histoire se répète-t-elle ?

Publié le 01/03/2004

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histoire

Il y a une impossibilité dans le concept même de temps à le concevoir comme revenant sur lui-même. Le passé semble, par définition même, constituer un irréversible et un « en-soi «, dont je suis prisonnier. Irréversible : la présence ancienne ne saurait revenir à l'état initial et ce caractère même du temps me signale mon impuissance. Si l'espace est réversible, le temps est changement irréversible. Tout changement possède un caractère irréductible, définitif. Le temps nous fait découvrir ainsi notre impuissance : la temporalité échappe à nos prises. Je ne recommencerai pas ce qui fut. Le passé se donne à nous comme ordre qui s'impose et que nous ne saurions effacer. Comment n'en serions-nous pas prisonniers ? Si l'espace est marque de ma puissance, le temps est marque de mon impuissance, disait Lagneau.

L'histoire est le lieu de la répétition. Si l'on jette un oeil sur le cours historique, on s'aperçoit que ce sont les mêmes conflits, les mêmes intérêts qui y sont à l'oeuvre. Derrière des événements en apparence différents, ce sont toujours les mêmes structures, les mêmes passions qui agitent les hommes (Schopenhauer). Mais, l'histoire ne peut jamais se répéter. L'histoire est un progrès continu de la conscience humaine (Hegel). Les hommes chagent et avec eux la marche de l'histoire.

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« Désignent ici les passions, dont l'origine est traditionnellement située dans le coeur et qui occupent l'esprit,déterminant, influençant ses pensées. II - L'ANALYSE DU PROBLEME Peut-on trouver un fond commun à toute l'histoire humaine ? Une telle compréhension de l'histoire n'est-t-ellepas trop générale, superficielle ? Ne faut-il pas trouver des principes de compréhension pour chaque époqueou pour chaque grande aire géographique (Orient/Occident) ? III - UNE DEMARCHE POSSIBLE A - LES ETAPES DE L'ARGUMENTATION 1) "La vraie philosophie [...] et des moeurs." Il s'agit d'une thèse sur la philosophie de l'histoire : un "fond identique" suffit à rendre compte de l'ensembledes événements qui régissent la vie des Hommes.

Il s'agit d'une position de principe ("elle doit").Schopenhauer est conscient que sa thèse n'est pas évidente, qu'elle contredit l'impression première qu'onpeut avoir de l'histoire ("changements", "chaos", ...).

C'est une exigence que doit avoir, un travail que doiteffectuer, le philosophe. Thème classique : le philosophe doit s'élever au-dessus des apparences pour trouver un principe universel.L'intelligence humaine consiste à relier les faits entre eux, la raison cherche un principe unique (ex : enphysique, loi de la gravitation universelle).

Ce qui vaut pour la physique peut-il valoir pour l'Homme ? Oui,selon Schopenhauer, car au fond de toutes les époques, il faut découvrir "la même humanité".

Au-delà descirconstances, il faut trouver une essence de l'homme. 2) "Cet élément identique, [...] toute vie sur terre." Avec l'exigence, le programme de recherche, Schopenhauer nous livre le contenu de sa philosophie del'histoire : "les qualités premières [...] bonnes".

L'origine de tous les événements de l'histoire humaine sont lespassions.

Donc "rien de nouveau sous le soleil".

Les circonstances changent mais il s'agit toujours du jeu desmêmes passions. On peut songer à la pensée bouddhique qui voit derrière les apparences un même fond de souffrance.Schopenhauer rejoint ici le pessimisme oriental.

Beaucoup de mauvaises passions, peu de bonnes. On trouve aussi un écho à la philosophie matérialiste (d'un Lucrèce par exemple) : le sage regarde, désabusé,les hommes s'agiter vainement, emportés toujours par les mêmes passions, commettant toujours les mêmeserreurs. B - ETUDE CRITIQUE Cette thèse semble acceptable.- Mais est-elle suffisante pour comprendre dans leur spécificité les événements humains ? - Une objection de principe : les passions humaines peuvent-elles fournir un principe d'intelligibilité de l'histoire? Ne sont-elles pas trop subjectives, particulières, vagues ? Il s'agit de trouver une raison universelle dansl'histoire...

Et Schopenhauer nous parle de passions !- Schopenhauer ici s'oppose à Hegel qui tentait, à la même époque, de définir un esprit propre à chaqueépoque : un Esprit grec, un Esprit romain, un Esprit oriental, ...

Une question se pose alors : les passionshumaines sont-elles les mêmes à travers l'histoire ? Aime-t-on de la même façon aujourd'hui que du temps desGrecs ? Chaque époque ne connaît-elle pas une forme différente de cette même matière : les passions ? - Si l'Homme est libre, peut-on parler d'une "même humanité" ? Le propre de la liberté humaine n'est-il pas des'arracher à tout destin ? La nature humaine n'a pas d'histoireLes guerres ne se ressemblent pas, parce que les techniques évoluent.

L'arc est remplacé par le fusil, le fusil par labombe.

Malgré tout, il s'agit toujours d'une même guerre de l'homme contre l'homme.

Si elle n'est plus militaire, ellesera économique, comme c'est le cas actuellement.

Les hommes, au travers de l'histoire, ont toujours désiréconquérir, dominer, imposer aux autres hommes leurs valeurs.

C'est en ce sens que l'histoire se répète, parce quela nature humaine reste identique à elle-même. L'histoire comme répétition d'événements. a) l'histoire cyclique. »

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