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Jacques de Vaucanson

Publié le 22/02/2012

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En 1741, l'administration royale, qui depuis le début du siècle s'efforçait par divers moyens de favoriser le développement de l'industrie textile, s'attacha, en qualité d'inspecteur des manufactures de soie, un jeune homme industrieux, âgé de trente-deux ans, Jacques de Vaucanson. En peu de temps, Vaucanson venait de conquérir une renommée qui dépassait les limites de la seule société parisienne. Le spectacle de ses trois automates avait tellement enchanté le public que sa réputation de mécanicien, aussitôt connue à l'étranger, lui avait attiré une offre très flatteuse de Frédéric II. Vaucanson avait refusé les propositions du roi de Prusse bien qu'il n'eût alors sans doute que des ressources fort modestes. Il avait consacré toutes ses disponibilités à la construction de ses automates et même emprunté 6 000 livres pour achever le premier d'entre eux. Sa vocation de mécanicien avait en effet été violemment désapprouvée par l'un de ses oncles ; aussi, refusant les places qu'il aurait pu obtenir par l'intermédiaire de ce parent, Vaucanson s'était ingénié à vivre et à travailler sans aide. La tradition rapporte que cette vocation s'était manifestée dès les années de son enfance. A Grenoble, où il était né le 24 février 1709, sa curiosité avait été vivement attirée, paraît-il, par une horloge qu'il voyait souvent chez des amis de sa famille. Un premier séjour à Lyon, un autre à Paris lui avaient permis d'observer des machines et d'accroître ses connaissances en mécanique ; il imagina seul une pompe à élever les eaux et s'aperçut peu après qu'elle était semblable à la fameuse machine de la Samaritaine, en service à Paris.

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