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Karl Heinrich MARX : La Terre et le Ciel

Publié le 07/04/2005

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À l'encontre de la philosophie allemande, qui descend du ciel sur la terre, c'est de la terre au ciel que l'on monte ici. Autrement dit, on ne part pas de ce que les hommes disent, s'imaginent, se représentent, ni non plus de ce qu'ils sont dans les paroles, la pensée, l'imagination et la représentation d'autrui, pour aboutir ensuite aux hommes en chair et en os ; non, on part des hommes dans leur activité réelle ; c'est à partir de leur processus de vie réel que l'on représente aussi le développement des reflets et des échos idéologiques de ce processus vital. Et même les fantasmagories dans le cerveau humain sont des sublimations résultant nécessairement du processus de leur vie matérielle que l'on peut constater empiriquement et qui est lié à ces présuppositions matérielles. De ce fait, la morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l'idéologie, ainsi que les formes de conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt toute apparence d'autonomie. Elles n'ont pas d'histoire, elles n'ont pas de développement ; ce sont au contraire les hommes qui, en développant leur production matérielle et leurs rapports matériels, transforment, avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience. Karl Heinrich MARX (1818-1883)
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« mentales.

En effet l'individu humain n'exerce pas son activité de connaître d'une façon absolue comme il le croit,mais se trouve déterminée par des rapports de production.

Ainsi la conscience faussée croit être l'auteur des idéeset des valeurs qu'elle imagine se donner à elle-même alors que ce n'est pas le cas puisque même ses rêves « lesfantasmagories dans le cerveau humain sont des sublimations résultat nécessairement du processus de leur viematérielle que l'on peut constater empiriquement et qui est lié à des présuppositions matérielles.

» Si même les rêvesrésultent des rapports de production, on peut alors affirmer que la méthode de max est un réductionnismematérialiste, c'est-à-dire qu'elle cherche à réduire les idées et tout ce qui émane du domaine de la conscience à deseffets émanant des rapports de productions.

La conscience faussé qui émane des rapports de production est alorsune conscience de classe.

Toute société se trouve en effet traversée par une lutte des classes, c'est à dire unconflit opposant la classe qui possède les moyens de production et celle qui dépend de la classe possédante,contrainte de se soumettre à cette première afin d'obtenir la subsistance sous la forme du salariat en économiecapitaliste.

Ainsi à la situation d'un individu dans une classe correspond une forme de conscience déterminée par lesintérêts de cette classe.

Or comme la classe dominante conquiert les consciences par le contrôle de grandesinstitutions étatiques comme l'école, la conscience de classe des prolétaires est alors doublement faussée : toutd'abord elle est faussée par sa propre perspective de classe, mais elle l'est également parce qu'elle reçoit l'idéologiede la classe dominante._ A partir de sa méthode réductionniste et matérialiste, Marx peut alors invalider l'autonomie de la conscience et deses produits, thèse soutenue par les tenants de la philosophie allemande.

L'autonomie désigne le pouvoir de sedonner à soi-même sa loi.

Ainsi pour être autonome, une réalité doit au minimum ne pas dépendre d'autre chosequ'elle-même, et surtout ne pas pouvoir être réductible à autre chose qu'elle-même.

Or ce n'est pas le cas pour ledomaine de l'idéologie : « la morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l'idéologie, ainsi que les formesde conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt toute apparence d'autonomie ».

En effet s'il est possible deréduire aux productions de vie matérielle ce qui se présentaient comme des réalités spirituelles par elles-mêmesémanant de la pensée, alors il faut renoncer à l'autonomie de toute conscience.

Une des preuves de cette absenced'autonomie est l'impossibilité d'expliquer la modification historique de ces entités par elles-mêmes :« elles n'ont pasd'histoire, elles n'ont pas de développement ».

Il ne faut pas comprendre que la morale ou la religion seraient desréalités anhistoriques, ce qui semble évidemment contradictoire avec la réalité, mais seulement que la morale commela religion n'ont pas en elles-mêmes le moteur de leur propre changement.

Aussi, pour expliquer le changement, ilfaudrait se référer aux individus en chair et en os et à leur conditions de vie matérielle dans des rapports deproduction : « ce sont au contraire les hommes qui, en développant leur production matérielle, leurs rapportsmatériels, transforment avec cette réalité qui leur est propre et leur pensée et les produit de leur pensée »; Conclusion : Marx dans notre extrait opère une critique radicale de la philosophie allemande idéaliste : tout d'abord, il renverseleur méthode en partant des individus en chair et en os plutôt que du « ciel » des idées, ensuite, il déduit lesconséquence de cette méthode en invalidant l'autonomie de l'idéologie comprise comme le domaine de la conscienceet de ses produits par une réduction matérialiste aux rapports de production;.

A titre d'exemple, on peut évoquer lecas de Raphaël que Stirner tenait pour l'exemple paradigmatique de l'artiste génial sans antécédent créant son styleà partir de sa seule originalité.

Par opposition, Marx va tenter de ramener Raphaël aux rapports de production de sonépoque.

Néanmoins Marx va être confrontée aux limites de sa méthode de réduction matérialiste face à l'art : si unefigure artistique est réductible aux rapports de productions historiques, comment expliquer que la peinture deRaphaël puisse traverses les époques et nous plaire encore à nous qui ne sommes plus du tout déterminées par lesmêmes rapports de production ? MARX (Karl). Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annalesfranco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel ilrédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe àCologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il estexpulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrièreest créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à JulesGuesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo,Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, enéconomiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : lemarxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donnele spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence desclasses est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est le. »

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