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Le langage est-il un signe distinctif de l'humanité ?

Publié le 26/02/2004

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langage
[Les hommes ne sont pas les seuls à communiquer. Les animaux, les machines, la nature ont aussi leur langage.]
Les animaux communiquent Dans « Vie & moeurs des abeilles « , Von Frisch montre que les abeilles disposent d'un « système de signes différenciés «leur permettant d'indiquer la distance et la direction d'un gisement de pollen. Les éclaireuses se livrent pour cela à deux sortes de danse. L'une se fait en cercle et annonce que l'emplacement de la nourriture doit être cherché à une faible distance dans un rayon de cent mètres environ de la ruche. L'autre que l'abeille accomplit en frétillant et en décrivant des huit indique que le point est situé à une distance supérieure, au-delà de cent mètres et jusqu'à six kilomètres. Il y a donc bien, chez les abeilles, une correspondance « conventionnelle « entre le « comportement « et les « données « (direction, distance) qu'il traduit, donc une certaine « capacité de formuler et d'interpréter un signe qui renvoie à une certaine réalité «. Mais peut-on parler pour autant de langage ? Le linguiste Benvéniste affirme que non.
  • I) Le langage est le propre de l'homme.
a) Le langage structure la pensée. b) Le langage est un moyen de dialogue. c) Seul l'homme peut "tout dire".
  • II) L'homme n'est pas le seul être qui utilise le langage.
a) Les animaux communiquent. b) Les ordinateurs ont un langage.
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« Comme n'importe quel autre organisme vivant, le corps humain est une machine dont les parties sont agencées detelle façon qu'une fois mise en marche, elle est en quelque sorte autosuffisante.

Rompant avec la traditionaristotélicienne, Descartes n'admet pas que l'âme, principe immatériel, puisse être ce qui donne forme et vie aucorps, réalité matérielle.Comment peut-on être sûr, alors, que les hommes ne sont pas des animaux comme les autres ? Que leur différenceest de nature, et non de degré, comme le prétendait par exemple Montaigne ? Existe-t-il une preuve à la fois visibleet irréfutable de la présence en nous de la faculté de penser ? Existe-t-il, a contrario, des preuves tout aussicertaines de l'absence de cette faculté chez les autres animaux ? A ces quatre questions, la philosophie rationalistepropose une seule et même réponse : seuls les hommes parlent et manifestent, ce faisant, l'existence en eux d' «une âme qui a des pensées ». 1.

Constat : les hommes se servent de paroles pour communiquer entre eux.2.

Analyse : alors que les animaux n'expriment que des besoins, des sentiments ou des « passions », les hommessont en plus capables de se communiquer les uns aux autres leurs pensées.3.

Deux types d ‘objections sont possibles mais faciles à rejeter : a) Certains oiseaux sont capables comme nous d'articuler des sons ; mais il faut les dresser pour qu'ils parlent.

Cequ'ils disent n'est donc sensé qu'en apparence, puisqu'en réalité ils ne font que réagir à des stimuli sans rapportavec le contenu des paroles qu'ils répètent mécaniquement.b) Les fous et les sourds-muets sont différents des autres hommes : en apparence seulement.

Ceux-ci disposent desystèmes de signes particuliers pour exprimer leurs pensées, ceux-là tiennent de véritables discours, même lorsqueleurs propos sont à nos yeux déraisonnables. 4.

Conclusion : le langage, indissociable de la pensée, est donc bien le critère fondamental de l'humanité. [Les hommes ne sont pas les seuls à communiquer.

Les animaux, les machines, la nature ont aussi leurlangage.] Les animaux communiquentDans « Vie & moeurs des abeilles » , Von Frisch montre que les abeilles disposent d'un « système de signesdifférenciés »leur permettant d'indiquer la distance et la direction d'un gisement de pollen.

Les éclaireuses se livrentpour cela à deux sortes de danse.

L'une se fait en cercle et annonce que l'emplacement de la nourriture doit êtrecherché à une faible distance dans un rayon de cent mètres environ de la ruche.

L'autre que l'abeille accomplit enfrétillant et en décrivant des huit indique que le point est situé à une distance supérieure, au-delà de cent mètreset jusqu'à six kilomètres.Il y a donc bien, chez les abeilles, une correspondance « conventionnelle » entre le « comportement » et les «données » (direction, distance) qu'il traduit, donc une certaine « capacité de formuler et d'interpréter un signe quirenvoie à une certaine réalité ».Mais peut-on parler pour autant de langage ? Le linguiste Benvéniste affirme que non.D'abord il n'y a aucune intervention d'un appareil vocal : « le message des abeilles consiste entièrement dans ladanse, sans intervention d'un appareil « vocal », alors qu'il n'y a pas de langage sans voix.

»D'où une autre différence : n'étant pas vocale mais gestuelle, « la communication chez les abeilles s'effectuenécessairement dans des conditions qui permettent une perception visuelle sous l'éclairage du jour » ; elle ne peutavoir lieu la nuit.D'autre part, les abeilles ne connaissent pas le dialogue qui est la condition du langage humain : « Le message desabeilles n'appelle aucune réponse de l'entourage, sinon une certaine conduite qui n'est pas une réponse.

»Enfin, « le message d'une abeille ne peut être reproduit par une autre qui n'aurait pas vu elle-même les choses quela première annonce ».

Or, l'homme peut communiquer sur l'expérience vécue et sur le message lui-même.

Lecontenu du message de l'homme varie, s'adapte à la situation.

Le message de l'abeille a un caractère « symbolique».

Il y a adhérence à l'expérience chez l'animal.

On ne peut donc pas parler de langage.

Le mode de communicationchez les abeilles peut, dit Benvéniste, être caractérisé comme « un code de signaux ». Les objets ont un langageLes êtres vivants ne sont pas les seuls à se transmettre ou à comprendre des signaux.

Les machines électroniquesutilisent un «langage» élaboré qui leur permet, par la transmission de certains signaux, d'effectuer les opérationspour lesquelles elles sont conçues.

Les langages informatiques permettent ainsi de programmer un certain nombred'instructions et de «communiquer» avec les ordinateurs.

Il est vrai, toutefois, que ces machines fonctionnent sur lemodèle de l'intelligence humaine et que le «langage» des ordinateurs est avant tout un langage humain.

On parleaussi du «langage des étoiles» pour désigner les ondes qui nous viennent de l'univers et qui nous renseignent sur les. »

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