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LA LITTÉRATURE CHINOISE

Publié le 23/10/2011

Extrait du document

Le théâtre est au sommet de sa courbe, tout à fait fixé dans ses règles et sa grandeur ; le roman parvient à maturité. Certaines des oeuvres de l'époque sont demeurées populaires, inspirant le théâtre et d'autres moyens d'expression. Les cycles des Trois Royaumes, aventures héroïques, et du Bord de l'eau, racontant la vie et les exploits de mirebelles mi-brigands sur un ton picaresque, sont recueillis sous forme de grands romans.

« garant de sa conservation.

Le roi et son administra­ tion maintiennent les grands travaux, maintiennent aussi les signes, l'écriture, soit, la pensée morale et l 'histoire.

L'écriture : un des éléments, à la fois du particu­ larisme ae la culture chinoise, et instrument de son expansion, c'est-à-dire de son universalisme.

L'idéogramme, de l'image à l'idée abstraite, reste une unité signifiante irréductible, même lorsqu'il est formé de plusieurs éléments, clé, code phonéti­ que , traits.

Parti du dessin de l'objet visible, picto­ gramme, apparaît ensuite le caractère abstrait, porteur d'une idée et désigné par un mot précis, nécessaire à la fabrication d'une langue écrite.

Inté­ riorisation du monde.

Il est rendu ensuite par des figures symboliques.

Au cours de l'évolution, l'écri­ ture chinoise devient de plus en plus construite, dans le tracé des caractères et dans leur rangement au sein de la phrase, cette évolution va constam­ ment dans le sens de la précision et de la clarté.

Au début, la magie est mêlée à la création de l'écriture, selon la tradition, pouvoir nommer choses et gens, inscrire ces noms, revient à avoir pouvoir sur eux ; les plus vieilles inscriptions connues se trouvent sur des os ou des carapaces de tortues, et sont de caractère divinatoire.

D'après la légende, le ministre de l'Empereur Jaune, l'un des fondateurs, inventa les premiers pictogrammes après avoir observé les traces laissées sur le sol par les oiseaux.

L'écrivain contemporain Luxun préfère penser qu'il s'agit d'une création collective, étendue sur une longue période, basée sur l'observation du monde ; les premiers lettrés recueillaient les signes inventés de toutes parts, les codifiaient, afin de les mettre au service de leur travail de conseillers, d'annalistes et d'historiens.

Ainsi l'écriture devint instrument social et outil.

Place fondamentale de l'écriture, mais aussi de la chose écrite, écrits administratifs, politiques, religieux, littéraires, ont toujours été entourés du plus grand respect.

Le prestige des lettres l'a géné­ ralement emporté sur celui des armes.

Bien qu'un Li Bo (Li Po), au VIII• siècle, connu pour son anti­ conformisme , n'ait pas craint de se moquer du let­ tré pâlissant sur l'étude dans son cabinet étroit, le comparant au guerrier parcourant l'espace, les héros fondateurs de la Chine sont des administra­ teurs, des sages, des éducateurs : tel, inventa la charrue et plusieurs techniques agricoles, tel autre encouragea la culture du mûrier et l'élevage du ver à soie qui fera la fortune et la gloire de la Chine ...

et si Yu, avec sa stature d'ours et sa démarche lour­ de et boîteuse, saisit à bras le corps la terre chinoi­ se pour la débarrasser du déluge, ordonner le cours des fleuves, construire digues et canaux, au-delà de la performanc ·e sportive, c'est le bon administrateur qui est loué.

Le mot « Wen » désigne à la fois la langue, la lit­ térature et la civilisation .

La tradition des Zhou (Tcheou) Jusqu'au vue siècle avant J.-c.

La civilisation proto-chinoise remonte à une très haute époque, la présence de l'homme ou de ses ancêtres est attestée dans la vallée du fleuve Jaune depuis des centaines de milliers d'années.

Ce que l'on sait sur le néolithique chinois est peu en regard de ce qu'il reste à découvrir, les recherches archéo­ logiques sont très populaires actuellement en Chi ­ ne.

La civilisation que l'on peut réellement appeler chinoise est déjà bien installée sur cette terre au III• millénaire avant Jésus-Christ .

On découvre, comme ailleurs, des traces d'établissement humain, des sépultures, des outils, des poteries.

Puis les carapaces de tortues et les os recouverts de caractè­ res archaïques mais qui doivent être déjà élaborés de longue date.

Deux dynasties, considérées naguère comme légendaires, sont entrées dans l'histoire grâce au travail sur le terrain : les Shang (Chang) (1766- 1122 avant J.-C.) et les Zhou (Tcheou) qui leur succèdent jusqu'à leur décomposition à partir du vn• siècle avant J.-C .

au cours des périodes « Prin­ temps et Automne » et des «Royaumes Combat­ tants ».

La célébrité des Shang et des Zhou en art est due à la beauté de leurs bronzes sculptés, vases tripodes, urnes, etc.

C'est par eux que nous sont parvenus les textes les plus complets de cette épo­ que.

A côté des cités habitées par les nobles, la socié­ té était surtout celle des paysans, avec le rythme des travaux saisonniers, les rites agraires, les fêtes.

C'est ce que transmettent les chansons qui consti­ tuent la première partie du Livre des Odes ou Shi­ jing (Che King), compilation tardive des traditions poétiques remontant à la fin des Shang et tout au long des Zhou.

Se dégagent ainsi certains fonde­ ments de la poésie chinoise ancienne, thèmes, voca­ bulaire, rythmes alternés ; il s'y manifeste une liberté naturelle, dans les chants d'amour en parti­ culier, qui sera rarement retrouvée plus tard, non plus que l'accent des fêtes paysannes , la musique, la danse.

D'autres chants, aussi simples, parlent de la femme qui se tient dans sa maison, occupée aux travaux intérieurs à la morte-saison, ils évoquent parfois le chagrin et la tristesse de la femme dont le mari est tenu éloigné par la guerre ou bien l'a tra­ hie, ou plus généralement font apparaître les thè­ mes de la séparation et de la fidélité.

Sont ·célébrés aussi la vertu , l'ordre des choses, les rites.

Dans d'autres parties du livre, des textes plus élaborés , déjà plus officiels, hymnes religieux qui étaient chantés dans les cérémonies du temple ancestral, poésies de cour, panégyriques, chants sur la chasse, traitent de ce qui est convenable dans les circons­ tances ordinaires, de ce qui est convenable dans les grandes circonstances.. »

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