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LA MONARCHIE DE JUILLET

Publié le 17/05/2011

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La Monarchie de Juillet est une monarchie constitutionnelle, née des émeutes de juillet 1830, qui a gouverné la France du 9 août 1830 au 4 février 1848. Un seul souverain, Louis-Philippe Ier, de la famille d'Orléans, a régné pendant dix-huit ans. Les caractères essentiels de ce régime sont les suivants : La Monarchie n'est plus, comme la Restauration, de droit divin : elle a pour fondement théorique la souveraineté du peuple, marquée par la révision de la Charte de 1814; en pratique, elle s'appuie sur la bourgeoisie aisée, qui délient le pouvoir par la loi électorale et la garde nationale. La dynastie nouvelle, née de l'émeute, a deux sortes d'ennemis : les partisans de l'ancienne dynastie, ou légitimistes, et les républicains vainqueurs des journées de juillet et frustrés de leur victoire. Le nouveau régime aura facilement raison des légitimistes en 1832, la lutte contre les républicains sera plus longue et plus dure, et s'achèvera par la victoire du roi en 1834.

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« III.

— Lutte contre les partis d'opposition antidynastiques. Le parti légitimiste.

— Les ultras, et en général tous les partisans de la branche alliée des Bourbons, considèrentLouis-Philippe comme un usurpateur.

Ils luttent contre lui et le nouveau régime par divers moyens : opposition desalon, la vieille noblesse refuse de se rendre aux réceptions des Tuileries et d'entrer en relations avec la cour del'usurpateur; la presse légitimiste, de concert avec la presse républicaine, réclame une liberté plus grande ets'efforce de montrer au roi l'absurdité de sa situation.

Enfin, la duchesse de Berry, mère du comte de Chambord,tente, en Provence d'abord puis en Vendée, une insurrection qui échoue (été 1832); faite prisonnière elle estridiculisée par la révélation de son mariage clandestin.

La cause légitimiste ne fut plus désormais soutenue qu'à laChambre, par un orateur de premier ordre, Berryer.Le parti républicain.

— Les républicains, vainqueurs des journées de juillet, mécontents d'avoir vu leur victoireescamotée par les orléanistes, s'efforcèrent pendant plusieurs années de refaire leur révolution manquée.

Serecrutant surtout dans la petite bourgeoisie, parmi les artisans et les ouvriers toujours trop pauvres, malgrél'abaissement du cens, pour être électeurs et éligibles, ils s'enrôlent dans des sociétés secrètes (les Droits del'Homme, les Saisons) et agissent surtout par des émeutes : émeute à l'occasion du procès des ministres de CharlesX (novembre 1830), sac de Saint-Germain-l'Auxerrois, de Notre-Dame et de l'archevêché (février 1831), émeute trèsgrave qui eut pour prétexte les funérailles du général Lamarque (juin 1832), enfin, et surtout, émeutes d'avril 1834,à Lyon d'abord, puis à Paris, très sanglantes.

Le gouvernement les réprima en traduisant devant la cour des Pairs ungrand nombre d'émeutiers (procès des accusés d'avril) et en faisant voter une loi interdisant les associations de plusde vingt personnes.Les républicains employèrent alors une autre méthode : celle des attentats individuels.

Le plus célèbre est celui du28 juillet 1835 où Fieschi avec sa machine infernale manqua le roi, mais tua une cinquantaine de personnes au coursd'une revue passée par Louis-Philippe sur les grands boulevards.

Le gouvernement répondit par trois lois d'exceptionle 9 septembre 1835, une sur la presse, punissant l'offense au roi ou l'attaque contre la forme du gouvernement etaugmentant le cautionnement, l'autre déclarant que le jury en cour d'assises pourrait prononcer les condamnations àla simple majorité et non plus à celle des deux tiers, une troisième permettant de juger les accusés même en leurabsence.Le parti républicain perdit ses moyens d'action et renonça à la lutte à main armée, sauf le 12 mai 1839, où uneémeute fut vite réprimée. IV.

— Les partis de gouvernement de 1830 à 1840. A) De 1830 à 1836.

— Le problème qui se posa au gouvernement« dès le début fut le suivant : contenter lesinsurgés de juillet, tout en maintenant l'ordre.

Deux partis se formèrent : le parti du mouvement avec Laffitte, LaFayette et O.

Barrot comme chefs, qui voulait laisser le peuple manifester ses volontés, et était partisan d'unepolitique d'intervention à l'extérieur en faveur des révolutionnaires, le parti de la résistance avec Casimir Périer,Thiers et Guizot, qui voulait maintenir l'ordre à l'intérieur et s'abstenir de toute intervention à l'extérieur.Après un court ministère (11 août-2 novembre 1830) où les deux partis étaient mêlés et qui n'aboutit qu'audésordre et à la confusion, le roi choisit un ministère de mouvement en espérant qu'il s'userait au pouvoir.

De fait,ce ministère Laffitte mécontenta la bourgeoisie en laissant faire des émeutes et dut se retirer.

Le roi choisit alorsCasimir Périer, qui écrasa les républicains et maintint l'ordre et, après sa mort, il garda les hommes du parti de larésistance. B) De 1836 à 1840.

— L'ordre étant assuré, la Monarchie de Juillet bien établie, se posait la question dugouvernement : qui exercerait la réalité du pouvoir, le roi ou la Chambre? Sur ce point les deux partis setransformèrent : le parti du mouvement devint la gauche dynastique, dirigée par Odilon Barrot, le parti de larésistance se divisa en centre gauche avec Thiers, qui voulait que le roi a règne et ne gouverne pas » et en centredroit avec Guizot, dont la formule était « le trône n'est pas un fauteuil vide, le roi règne et gouverne.Louis-Philippe voulait gouverner, et pour le faire plus sûrement, après avoir successivement essayé d'user leshommes politiques au pouvoir, il appela, en septembre 1836, un de ses amis personnels, Molé.

Mais ce ministèreapparut trop nettement comme le gouvernement du roi, et suscita contre lui une coalition des partis qui l'emporta(mars 1839); la crise allait durer plus d'un an, car la coalition, unie pour détruire, l'était beaucoup moins pourgouverner, mais, après l'émeute républicaine de mai 1839, et la grave crise extérieure de 1840, le roi allait trouver lasolution qui devait durer jusqu'en 1848 et satisfaire à la fois son goût du pouvoir et la majorité conservatrice dupays légal, le ministère Guizot : Guizot, chef réel du ministère dont le maréchal Soult était le président nominal, chefdu parti le plus important à la Chambre, avait sur les questions de politique intérieure et extérieure les mêmes idéesque le roi. V.

— Le ministère Guizot. Guizot, né en 1787, à Nîmes, s'était réfugié à Genève -avec sa mère après l'exécution de son père en 1794.

Depuis1812 professeur d'histoire à la Sorbonne, il avait de plus exercé les fonctions de secrétaire général au ministère dele Justice, puis de Maitre des Requêtes au Conseil d'État, et était devenu en 1830 député de Lisieux.

Plusieurs fois. »

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