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Les passions sont-elles un lien social ?

Publié le 16/03/2005

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C'est cette résistance qui éveille toutes les forces de l'homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse, et, sous l'impulsion de l'ambition, de l'instinct de domination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons qu'il supporte de mauvais gré, mais dont il ne peut se passer. L'homme a alors parcouru les premiers pas, qui de la grossièreté le mènent à la culture dont le fondement véritable est la valeur sociale de l'homme ; c'est alors que se développent peu à peu tous les talents, que se forme le goût, et que même, cette évolution vers la clarté se poursuivant, commence à se fonder une forme de pensée qui peut avec le temps transformer la grossière disposition naturelle au discernement moral en principes pratiques déterminés. Par cette voie, un accord pathologiquementmoral. Sans ces qualités d'insociabilité, peu sympathiques certes par elles-mêmes, source de la résistance que chacun doit nécessairement rencontrer à ses prétentions égoïstes, tous les talents resteraient à jamais enfouis en germes, au milieu d'une existence de bergers d'Arcadie, dans une concorde, une satisfaction, et un amour mutuels parfaits ; les hommes, doux comme les agneaux qu'ils font paître, ne donneraient à l'existence guère plus de valeur que n'en a leur troupeau domestique ; ils ne combleraient pas le néant de la création en considération de la fin qu'elle se donne comme nature raisonnable. Remercions donc la nature pour cette humeur si peu conciliante, pour la vanité rivalisant dans l'envie, pour l'appétit insatiable de possession ou même de domination. Sans cela toutes les dispositions naturelles excellentes de l'humanité seraient étouffées dans un éternel sommeil. L'homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce : elle veut la discorde>>.    

  • 2. les hommes s'unissent par affection

Texte Rousseau

C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable : ce sont nos misères communes qui portent nos coeurs à l'humanité, nous ne lui devrions rien si nous n'étions pas hommes. Tout attachement est un signe d'insuffisance : si chacun de nous n'avait nul besoin des autres, il ne songerait guère à s'unir à eux.

La passion étymologiquement signifie « souffrir « pâtir : la passion est définie communément comme une émotion, un sentiment, un état affectif et intellectuel assez intense pour dominer la vie de l’esprit, par l’intensité de ses effets ou de ses conséquences. La passion se présente ainsi comme une véritable force qui peut avoir comme finalité l’union ou la destruction, le bien ou le mal. En quel sens peut-on dire que les passions sont un lien social ? Les passions qui sont des émotions, des emportements puissants peuvent-elles fédérer un groupe d’hommes ? En ce cas il y aurait des passions communes comme la liberté, la victoire ? Ce serait là l’occasion de réhabiliter les passions devenant ainsi un véritable moteur dans l’Histoire. Or les passions, par leur intensité, leur puissance, peuvent aussi menacer l’union entre les hommes et loin de les unir, elle peut aussi les diviser, les rendre ennemis les uns des autres.

  • I) Les passions délite le lien social.

a) La démesure est l'essence de la passion. b) La violence brise l'ordre social. c) La raison doit réprimer les passions.

  • II) La vie en société ne nécessite pas la répression des passions.

a) La passion renforce les liens entre les hommes. b) La société se nourrit des passions individuelles. c) Nier les passions, c'est nier la sociabilité humaine.

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« de l'homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse, et, sous l'impulsion de l'ambition, de l'instinct dedomination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons qu'il supporte de mauvais gré, mais dont ilne peut se passer.

L'homme a alors parcouru les premiers pas, qui de la grossièreté le mènent à la culture dont lefondement véritable est la valeur sociale de l'homme ; c'est alors que se développent peu à peu tous les talents,que se forme le goût, et que même, cette évolution vers la clarté se poursuivant, commence à se fonder une formede pensée qui peut avec le temps transformer la grossière disposition naturelle au discernement moral en principespratiques déterminés.

Par cette voie, un accord pathologiquementmoral .

Sans ces qualités d'insociabilité, peu sympathiques certes par elles-mêmes, source de la résistance que chacun doit nécessairement rencontrer à sesprétentions égoïstes, tous les talents resteraient à jamais enfouis en germes, au milieu d'une existence de bergersd'Arcadie, dans une concorde, une satisfaction, et un amour mutuels parfaits ; les hommes, doux comme lesagneaux qu'ils font paître, ne donneraient à l'existence guère plus de valeur que n'en a leur troupeau domestique ;ils ne combleraient pas le néant de la création en considération de la fin qu'elle se donne comme nature raisonnable.Remercions donc la nature pour cette humeur si peu conciliante, pour la vanité rivalisant dans l'envie, pour l'appétitinsatiable de possession ou même de domination.

Sans cela toutes les dispositions naturelles excellentes del'humanité seraient étouffées dans un éternel sommeil.

L'homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que luice qui est bon pour son espèce : elle veut la discorde>>. 2.

les hommes s'unissent par affection Texte Rousseau C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable : ce sont nos misères communes qui portent nos coeurs àl'humanité, nous ne lui devrions rien si nous n'étions pas hommes.

Tout attachement est un signe d'insuffisance : sichacun de nous n'avait nul besoin des autres, il ne songerait guère à s'unir à eux.

Ainsi de notre infirmité même naîtnotre frêle bonheur.

Un être vraiment heureux est un être solitaire : Dieu seul jouit d'un bonheur absolu ; mais qui denous en a l'idée ? Si quelque être imparfait pouvait se suffire à lui-même, de quoi jouirait-il selon nous ? Il seraitseul, il serait misérable.

Je ne conçois pas que celui qui n'a besoin de rien puisse aimer quelque chose ; je neconçois pas que celui qui n'aime rien puisse être heureux.

Il suit de là que nous nous attachons à nos semblablesmoins par le sentiment de leurs plaisirs que par celui de leurs peines ; car nous y voyons bien mieux l'identité denotre nature et les garants de leur attachement pour nous.

Si nos besoins communs nous unissent par intérêt, nosmisères communes nous unissent par affection. 3.

TRANSITION Ce sont bien les passions qui unissent les hommes.

Or il s'avère que ce qui peut les unir et constituer une sociétépeut aussi les désunir et les mener à un état de guerre et d'opposition .. »

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