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Y a-t-il une pensée sans corps ?

Publié le 08/01/2006

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3 Le langage, les mots sont-ils de bons guides pour raisonner ? Réponses:1 - Non, la raison réside surtout dans le corps, défini comme une « grande raison ». L'esprit, la conscience, n'en sont que le jouet : la « petite raison ».2 - Elle croit être sa propre finalité et celle de toute chose.3 - Non, ils sont trompeurs. Il faudrait être muet pour entendre « la grande raison ».   III) La pensée du corps ou la thèse du monisme En guise de troisième et dernière partie, nous pouvez évoquer la thèse de Spinoza concernant les rapports entre l'âme et le corps. Pour Spinoza il n'y a pas deux substances (corps et esprit) opposées l'une à l'autre, mais une seule, cette substance étant la Totalité de ce qui est. Par conséquent, en tant que substance, corps et esprit sont identiques. Ce qui permet de penser la distinction, c'est le mode par lequel l'esprit perçoit la substance.

Nietzsche dit que dans tout l'organisme il y a de la pensée. Et la conscience est une forme particulière de pensée, présente dans le corps. La conscience est une sorte d'instrument du corps résultant de la nécessité de communiquer avec autrui pour faire état de nos besoin. Nietzsche désagrège ainsi l'étroite dépendance entre pensée et conscience, au profit de celle entre pensée et corps.

« Puis aussi je considère que nous ne remarquons point qu'il y ait aucunsujet qui agisse plus immédiatement contre notre âme que le corpsauquel elle est jointe, et que par conséquent nous devons penser quece qui est en elle une passion est communément en lui une action ; ensorte qu'il n'y a point de meilleur chemin pour venir à la connaissance denos passions que d'examiner la différence qui est entre l'âme et le corps,afin de connaître auquel des deux on doit attribuer chacune desfonctions qui sont en nous.

[...] Tout ce qui est nous, et que nous neconcevons en aucune façon pouvoir appartenir à un corps, doit êtreattribué à notre âme. Pour les philosophes du XVII siècle, les passions (amour, admiration, joie,tristesse, haine) sont constituées de tous les phénomènes passifs del'esprit, c'est-à-dire les modifications causées en lui par les mouvementsdu corps et les transformations de l'âme.

Toutefois, pour Descartes, lespassions ont un râle éminemment positif, car elles disposent l'âme àvouloir les choses que a nature dicte nous être utiles et à persister danscette volonté.

Mais il faut se méfier des passions lorsqu'elles sont malutilisées. Problématique Notre âme est liée au corps et est donc directement influencée par ses états et ses mouvements.

Ce qui pourl'âme est une passion résulte ainsi d'une action qui se produit dans le corps.

De la compréhension de cesmécanismes dépend donc l'analyse et la maîtrise des passions. Enjeux La psychologie moderne a confirmé ce jugement de Descartes, en recherchant les causes neuro-biologiquesdes passions.

Cela dit, la psychanalyse a montré que ce qu'on appelle traditionnellement passion est aussicausé par des phénomènes psychologiques inconscients. II) La grande raison du corps Dans une deuxième partie, il s'agira de se demander si un tel jugement sur le corps est légitime ou non.

Nietzschefera une critique de ces positions qui conduisent à des idéaux ascétiques.

Oublier le corps, le mépriser, n'est-ce pasen dernière instance mépriser de mépriser soi-même ? Il faudra montrer ici avec Nietzsche que le corps est capablede penser mieux que l'âme.

Contre le dualisme cartésien, Nietzsche montre que le corps est source de route penséeet de toute sagesse. NIETZSCHE : C'est aux contempteurs du corps que je veux dire leur fait.

Ils ne doivent pas changer de doctrine et d'enseignement, mais seulement direadieu à leur propre corps - et ainsi devenir muets.

« Je suis corps et âme » -ainsi parle l'enfant.

Et pourquoi ne parlerait-on pas comme les enfants ?Mais celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis corps tout entier et rienautre chose ; l'âme n'est qu'un mot pour une parcelle du corps.

Le corps estune grande raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix,un troupeau et un berger.Instrument de ton corps, telle est aussi ta petite raison que tu appelles «esprit », mon frère, petit instrument et petit jouet de ta grande raison.Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot.

Mais ce qui est plus grand, c'est - ce àquoi tu ne veux pas croire - ton corps et sa grande raison : il ne dit pas moi,mais il est moi.Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l'esprit, n'a jamais de fin en soi.Mais les sens et l'esprit voudraient te convaincre qu'ils sont la fin de toutechose : tellement ils sont vains.

Les sens et l'esprit ne sont qu'instruments etjouets : derrière eux se trouve encore le soi.

Le soi, lui aussi, cherche avecles yeux des sens et il écoute avec les oreilles de l'esprit.Toujours le soi écoute et cherche : il compare, soumet, conquiert et détruit.Il règne, et domine aussi le moi.Derrière tes sentiments et tes pensées, mon frère, se tient un maître pluspuissant, un sage inconnu - il s'appelle soi.

Il habite ton corps, il est toncorps.Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.

Et qui donc sait pour quoi ton corps aprécisément besoin de ta meilleure sagesse ?. »

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