La poésie lyrique
Publié le 16/07/2011
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Le Lais est un poème divertissant; Villon, sur le point de quitter Paris, fit divers legs bouffons ou satiriques à ses amis et ennemis. Le Testament sl une toute autre portée. Il comprend 186 strophes (huitains octo-syllabiques), entrecoupées de ballades, un genre où Villon excelle. A trente ans, le poète se sent déjà vieux; la mort le guette et lui inspire de l'horreur, malgré sa foi naïve et son espoir en la miséricorde divine. Il regrette amèrement d'avoir gâché sa vie, évoque avec nostalgie et tendresse les souvenirs de sa jeunesse et les êtres qu'il a aimés. Malgré les plaisanteries qui entaillent le texte, il s'en dégage une profonde tristesse. La langue est musicale, même si les expressions sont parfois crues et les descriptions très réalistes; Villon a le sens du mot juste. Une sincère émotion traverse toute l'oeuvre et en fait le premier grand poème lyrique de la littérature française.
«
• Enréalité, les poètes n'abandonnentpas totalement l'accompagnement
musical, ilsle transposentsimplement dans les formes poétiques et dansla versification.
Après la musiqueinstrumentale, ce sont les rythmes
et les sons des mots, jusque-là pris
en charge par l'accompagnement
musical, que le lyrisme purementlittéraire faitentendre. • Cette période au cours de laquelle disparaît la chanson correspond
à une véritable explosion des formes lyriques. Ens'inspirant des anciennes formes musicales, les poètes mettentàl'honneur lestextes dits à formes fixes : la ballade - trois strophes
se terminant par le même vers refrain
appelé envoi -, le chant royal - cinqstrophesse terminantpar un envoi-,le rondeau - court poème fondé
sur la répétitiondes vers -, le virelai
- forme plus longueavec reprisesde vers refrain -, le lai - poème
de douze strophes sans refrain -,
le dit - long poème narratifrécitéou lu.
Leuremploi perdure jusqu'aumilieu du xvrsiècle.
•Guillaume deMachaut a eu plusieurs disciples. Le chroniqueur
Jean Froissart (v.1337-v. 1400)reprend
dans ses poèmes à formesfixes lesthèmes del'amour idéal. •Eustache Deschamps(v. 1344-v. 1406),
poète de cour fécond (82 000 vers
connus), n'hésite pas à confier ses
humeurs avecune verveéloignée de la délicatesse courtoise. • Christine de Pisan (1363-1430),intellectuelleI et poétesse I à la cour
I de Charles V et de Charles VI, I traite les!thèmes de I lacourtoisieI avec uneIsensibilité que sa féminité et sa solitude
- dans ses « ballades du veuvage » notamment - rendent particulièrement
émouvants.• Charles d'Orléans (1394-1465),|grand seigneur prisonnier
pendant
vingt-cinq ans
en Angleterre
après la défaite
d'Azincourt(1415), puise
une grande partie de
son
inspiration dans cette captivité pour chanter l'exil, la solitude ou la nature. • François Villon (v. 1431-apr. 1463)
est, lui, d'origine
humble. Ilconnaît une vieerrante etmouvementée- ilestnotamment condamné àmort pour s'être trouvédans une rixe,puis gracié, cedont il rend compte dans sa Ballade des pendus. Dans leTestament (1461), il allie réalisme
et lyrismeen faisant retour sur lui- même, sa jeunesse perdue, sa mort
inévitable.
Son émotion sincère est de nature personnelle, mais elle
se révèleaussi d'une portée universelle.
MIMIIMti'1
L'ÂGED'OR
• LaRenaissance correspond au couronnementde la poésielyrique, grâce
en particulier
àClémentMarot u.
»
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