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Qui est autorisé à me dire tu dois ?

Publié le 27/02/2005

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  • INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION                      
De prime abord, l'expression « tu dois « se présente communément comme une injonction, un impératif moral orientant mon choix ou mon agir selon un idéal moral ou des valeurs morales à l'instar des parents disant « tu dois « à leur enfant. « Tu dis « se présente tel un impératif moral qui serait à même de structurer l'ensemble de mes actions. Or qui est à même de m'adresser une telle injonction? Quelle est l'origine et quel serait le pouvoir d'un tel impératif ? S'interroger sur les fondements d'une telle adresse nous invite à discuter la nécessité ou la contingence du contenu moral de nos actions. Si une extériorité, une tierce personne, est à même de me dire « tu dois «, cela n'impliquerait-il pas que notre sentiment moral n'est pas inné et qui plus est ne s'absente -t-il pas de nos actions? L'enjeu est de s'interroger ici sur la dimension morale accompagnant notre agir et nos choix.
 
Qui est fondé à me communiquer ou à m'ordonner : tu es dans l'obligation de... ? Qui est en droit d'exprimer : tel est ton devoir... ?
• Cet intitulé nous engage dans un certain nombre de questions, dans un questionnement: si le « tu dois « est obligation morale et non pas simple contrainte mécanique, l'intitulé n'est-il pas source d'apories ? En effet, comment quelqu'un pourrait-il être habilité à m'ordonner « tu dois « ? Le devoir concerne une volonté ; il ne désigne pas une contrainte. Comment quelqu'un pourrait-il me pousser dans la voie de l'obligation ? D'ailleurs, l'obligation n'est-elle pas intérieure à la conscience Individuelle ? Qui (quelle personne) pourrait bien être autorisé à me faire entendre mon devoir ? D'où le problème central, Inhérent à l'intitulé : le devoir s'impose-t-il de lui-même, est-il intérieur à la conscience individuelle ou bien quelqu'un d'extérieur à cette conscience individuelle peut-il le formuler ? Le sujet est-il seul face à l'obligation ou bien cette dernière est-elle issue d'une force extérieure ?

« choix. PROPOSITION DE PLAN I) « tu dois »:une injonction morale, fruit d'une acquisition et d'une éducation 1.

Le sentiment moral n'est pas inné en l'homme, il fait l'objet d'une acquisition texte: Epicure, in Vie et Doctrines des philosophes célèbres "la justice naturelle répond à un besoin, elle tend à éviter que les hommes ne se nuisent mutuellement.

Les êtres vivants qui n'ont pas pu s'unir par des contrats pour éviter de se nuire mutuellement, ils n'ont pas de mot pourdésigner le juste et l'injuste.

Il en est de même pour les peuples pas pu oyh n'ont pas voulu établir de pacte pouréviter de se nuire mutuellement. La justice n'est rien en soi, elle n'a de sens que dans les contrats liant les parties et rédigés pour déclarer que l'onévitera de se nuire mutuellement [;;;]Si un fait est érigé loi, sans qu'il en résulte un avantage pour la communauté,ce fait ne possède pas la nature du juste...

Mais lorsque ce qui est juste cesse d'être utile, parce quelquecirconstance nouvelle s'est produite, cet acte cesse d'être juste.3 Selon Épicure, le sentiment moral du juste et de la moralité sont établis par convention aussi longtemps qu'elles sontutiles aux sociétés. 2.

que signifie agir? La nécessité de donner un contenu à mes actes texte de Bergson, les deux sources de la morale et de la religion "Pourquoi obéissons-nous ? La question ne se posait guère ; nous avions pris l'habitude d'écouter nos parents et nos maîtres.

Toutefois, nous sentions bien que c'était parce qu'ils étaient nos parents, parce qu'ilsétaient nos maîtres.

Donc, à nos yeux, leur autorité venait moins d'eux-mêmes que de leur situation par rapport ànous.

Ils occupaient une certaine place : c'est de là que partait, avec la force de pénétration qu'il n'aurait pas eues'il avait été lancé d'ailleurs, le commandement.

En d'autres termes, parents et maîtres semblaient agir pardélégation." Le tu dois est ici un commandement paternel moral reçu et tenu depuis l'enfance. 3.

Transition: le "tu dois" semble apparaître le fruit d'une acquisition, l'objet d'une éducation, d'une convention.

Ne peut-on concevoir la présence d'une voix intérieure qui nous rappelle sans cesse "tu dois"? II) « tu dois »: qui désigne ici la voix intérieure en moi 1.la conscience morale ou le « tu dois »:un tribunal intérieur en moi texte de Kant , extrait D'un ton grans seigneur. "Or chaque homme trouve en sa raison l'Idée du devoir et tremble lorsqu'il entend sa voix d'airain pour peu que s'éveillent en lui les penchants qui lui donnent le tentation de l'enfreindre.

Il est convaincu que lors même quetous ses penchants ensemble se coaliseraient contre elle, la majesté de la loi que lui prescrit sa propre raison n'endoit pas moins l'emporter sur tous sans conteste, et par conséquent que sa volonté en également capable." Ainsi l'homme trouve en lui, en sa raison, l'idée du devoir et du commandement qui s'en suit.. »

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