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La répartition spatiale de la population en URSS : aspects et facteurs.

Publié le 16/05/2011

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CONSEILS DE RÉDACTION

Le libellé du sujet a le mérite de la clarté. En ce sens, il correspond tout à fait au type I demandant la présentation d'un thème précis. Encore les candidats doivent-ils répondre nettement à la question posée et ne pas traiter de la population en général, dans le cadre de l'Union soviétique. L'accent doit être mis ici sur la répartition spatiale. Il faut en 104 analyser les principaux aspects : les densités bien sûr, mais en faisant ressortir les espaces peuplés et les espaces vides, cette distinction donnera de la profondeur à l'analyse. Un autre aspect important, au-delà des densités, est constitué par la répartition des hommes entre les villes et les campagnes. L'urbanisation croissante de l'URSS est un phénomène majeur qu'il s'agit de bien mettre en relief.

« entre les régions situées de part et d'autre de l'Oural. A l'ouest de l'Oural, sur le 1/4 du territoire, se situent les 2/3 de la population.

Alors que la densité moyenne del'URSS est de 12 hab./km2, les densités sont ici souvent voisines de 50, voire supérieures à 100 hab./km2.

Lesrégions les plus densément peuplées sont les zones industrielles développées autour des grandes villes (régioncentrale de Moscou et ses satellites, Ukraine industrielle, pays de la Volga) et certaines régions rurales intensémentmises en valeur : républiques caucasiennes de Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan et république de Moldavie dont lapopulation augmente aujourd'hui rapidement. • A l'est de l'Oural, la discontinuité du peuplement devient la règle.

La densité moyenne est seulement de 3 à 5hab./km2.

Jusqu'au Kouzbass le peuplement se concentre le long du Transsibérien avec des points forts autour desgrandes villes industrielles (Omsk et surtout Novossibirsk).

Au-delà, il se résout en un chapelet égrené le long desaxes de communication, Transsibérien encore (Irkoutsk, Khabarovsk) mais aussi vallées fluviales (Bratsk, Iakoutsk).L'Asie centrale offre le même phénomène avec ici un peuplement d'oasis (à végétation de peupliers et non depalmiers!) comme autour de Tachkent.

Les facteurs physiques (froid, sécheresse, isolement), historiques (conquêterusse au temps des tsars « rassembleurs de terres »), économiques (communications, urbanisation, industrialisation)se conjuguent pour rendre compte de cette inégalité du peuplement.

Son aspect actuel le plus frappant est sansdoute l'opposition entre villes et campagnes. III L'opposition villes-campagnes tend, en effet, aujourd'hui, à se renforcer.

L'urbanisation en Russie, puis en Unionsoviétique a été un phénomène tardif, inégal mais massif.

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, les citadins nereprésentent encore que le 1/3 de la population totale.

Ils en représentent 50 % vers les années 6o, pour atteindre62 % aujourd'hui; on est loin des taux occidentaux : 75-8o % aux États-Unis.

Mais à l'échelle soviétique, celareprésente quelque 170 millions de citadins, c'est-à-dire autant qu'aux Etats-Unis. Cette urbanisation est inégale.

Les grandes métropoles, Moscou, Leningrad ne connaissent plus aujourd'hui qu'uneprogression lente, les autorités cherchant à limiter leur essor qui s'accompagne de graves problèmes, en particulierde logement.

Au contraire, les villes de l'Oural et de la Sibérie ont connu, avec la planification, la priorité donnée àl'industrialisation des pays, un essor remarquable.

La plupart ont plus de 500 000 habitants, certaines sontmillionnaires : Sverdlovsk, Tcheliabinsk, Omsk et surtout Novossibirsk, métropole de la Sibérie occidentale.

C'estqu'on ne crée plus guère aujourd'hui de villes nouvelles de toutes pièces, en zone à conquérir.

Le plus grand nombrel'a été dans le Grand Nord (villes portuaires stratégiques) et sur les richesses sibériennes : Bratsk liée à l'électricitéproduite sur le fleuve Angara, Tioumen liée aux hydrocarbures de « 3' Bakou ».

La croissance urbaine se faitdésormais à partir des villes existantes, par multiplication des immeubles collectifs de plus en plus dilués dans desespaces verts, d'où des villes occupant une surface considérable. Face à ces villes en mouvement, les campagnes semblent n'évoluer que lentement.

Touchées par un fort exode ruralqui entretient la croissance urbaine, elles paraissent délaissées.

Les jeunes, malgré les efforts des autorités, lesquittent pour la ville aux conditions de vie jugées attrayantes.

La tentative de création d'agrovilles, dans les années50, a échoué.

Aujourd'hui, on essaie de construire de « nouveaux villages » regroupant la population souvent vieilliede « villages sans avenir » dans le cadre d'un aménagement des terres non noires. Conclusion En fait, l'irrégularité reste le trait marquant de le répartition de la population en Union soviétique.

Elle est trèslargement liée à l'évolution économique et aux transformations de la population active qu'elle implique.. »

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