Rio de Janeiro

« suppression de Ia malaria et de la fievre jaune, veritable Manhattan austral, Ia ville a fait craquer Pun awes l'autre tous ses cadres.

Des montagnes ont date percees, des viaducs lances et des collines entieres jetdes a Ia mer pour construire, en plein centre, l'adrodrome Santos- Dumont.

C'est maintenant A plus de trente kilometres que continuent alt naftre usines, quartiers residentiels et cites dortoirs.

5 Les inegalites soclales sont inscrites ici dans la topographie tourmentde du paysage.

Classes alsees et aristocratiques emigrent sans cesse le long des plages du Sud, abandonnant aux negociants ou aux nouveaux bourgeois des citadeiles jadis aussi exclusives que Cope- cabana.

Mais Rio de Janeiro est la seule metropole dont le plan possede des taches blanches.

Ces zones inex- piorees, ou la police mdme hesite a s'aventurer, sont les favelas, bidonvilles a la population surtout noire, situds sur les momes, a une minute parfois seulement des grandes avenues.

6 Tres cosmopolite, Rio est la capitale de relegance et du raffinement, mais aussi de la passion et de l'enthou- slasme.

Les Noirs, qui constituent un dixidme de Ia population brdsilienne, demeurent surtout concentres sur Ia cote et !influence ancestrale africalne y est perpetuel- lement prdsente.

Superstitions et rites de la macumba, sorte de vaudou, apparaissent peut-dtre moins authen- tiques qu'it Bahia, mais continuent fres vivaces.

Les 6coles de samba, mi-orphdons mi-associations rituelles, cultivent de vieilles traditions et preparent toute l'annde to dechalnement du Carnaval, une semaine libdratrice.

Dans cette attente, le football au gigantesque stade de la Maracand, 250 000 places, sort d'exutoire.

suppression de la malaria et de la fièvre jaune, véritable Manhattan austral, la ville a fait craquer l'un après l'autre tous ses cadres.

Des montagnes ont été percées, des viaducs lancés et des collines entières jetées à la mer pour construire, en plein centre, l'aérodrome Santos- Dumont.

C'est maintenant à plus de trente kilomètres que continuent à naître usines, quartiers résidentiels et cités dortoirs.

5 Les inégalités sociales sont inscrites ici dans la topographie tourmentée du paysage.

Classes aisées et aristocratiques émigrent sans cesse le long des plages du Sud, abandonnant aux négociants ou aux nouveaux bourgeois des citadelles jadis aussi exclusives que Copa- cabane.

Mais Rio de Janeiro est la seule métropole dont le plan possède des taches blanches.

Ces zones Inex- plorées, où la police même hésite à s'aventurer, sont les\ favelas, bidonvilles à la population surtout noire, situés sur les mornes, à une minute parfois seulement des grandes avenues.

6 Très cosmopolite, Rio est la capitale de l'élégance et du raffinement, mais aussi de la passion et de l'enthou- siasme.

Les Noirs, qui constituent un dixième de la population brésilienne, demeurent surtout concentrés sur la côte et l'Influence ancestrale africaine y est perpétuel- lement présente.

Superstitions et rites de la macumba, sorte de vaudou, apparaissent peut-être moins authen- tiques qu'à Bahia, mais continuent très vivaces.

Les écoles de samba, mi-orphéons mi-associations rituelles, cultivent de vieilles traditions et préparent toute l'année , le déchaînement du Carnaval, une semaine 'libératrice.

Dans cette attente, le football au gigantesque stade de la Maracanà, 250 000 places, sert d'exutoire.. »