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Suis-je l'auteur de toutes mes pensées ?

Publié le 10/02/2004

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Cette possibilité de se délivrer de nos préjugés devient alors uneobligation morale. L'effort de réflexion critique permet l'autonomie dusujet et l'autonomie du sujet c'est ce qui fait la Dignité de la personnehumaine, parce qu'un homme qui n'est pas critique de ces pensées, de cesactions, est un être soumis ; c'est-à-dire manipulé, il est donc un objet,une chose et il n'est plus un homme.De là, il convient de distinguer d'une part, la pensée naïve qui est unepensée aliénante car dans la pensée naïve, l'home se dépossède de ce qu'il ya de plus haut et de plus digne en lui (a savoir : la réflexion critique) etd'autre part, la pensée réfléchie qui est la pensée qui permet de m'affirmeret de me poser comme sujet pensant et conscient. La pensée réfléchietémoigne d'un pouvoir de contrôle sur soi, et c'est ce contrôle de soi quifait de l'homme un être libre et responsable.Si je dois m'efforcer d'être l'auteur de toutes mes pensées c'est parce quecela évite de me faire le complice d'une idéologie que je n'aurais paschoisie. Cela évite le fanatisme, le délire collectif. Mais être l'auteur detoutes mes pensées ne signifie pas de penser dans le vide, que c'est uneactivité stérile, c'est donc de s'exercer à penser à partir d'autrespensées.III. PENSER AVEC LES AUTRES : SUIS-JE L'AUTEUR DE TOUTES MES PENSEES ?Penser ne s'exerce pas dans le vide, mais suppose une matière, unenourriture.

« Penser ne s'exerce pas dans le vide, mais suppose une matière, une nourriture.

Autrui m'est indispensable dans lamesure où il m'aide à me construire, à forger mes propres pensées.

Donc penser signifie s'approprier les pensées desautres.

S'approprier les pensées des autres ce n'est pas les recevoir passivement, c'est-à-dire sans effort critique.Donc autrui n'est pas un obstacle à mon activité de réflexion, il peut la nourrir.Penser c'est dialoguer => échanger ces pensées avec celle des autres.

C'est mettre à l'épreuve ces parties prisesparfois inconsidérés et aussi ces habitudes de pensées injustifiées, c'est du dialogue que peut naître la penséecritique.

En dialoguant, ma pensée s'enrichie et se dépasse elle-même.Cela revient à dire, dans le dialogue, je fais mienne la pensée d'autrui un court instant, le temps nécessaire pourqu'une pensée advienne à mon esprit.

Donc ça veut dire que la conséquence est que je forge une pensée nouvellequi n'aurait pu naître sans le concours d'autrui.

Le dialogue repose sur une double réflexion : la mienne et celled'autrui qui se confrontant l'une à l'autre finissent pas fusionner et donc de dépasser et produire de nouvellespensées.

Le dialogue est alors enrichissant parce qu'il me permet de progresser.

Donc au terme du dialogue, je mesuis alors approprier des pensées nouvelles. IV.

L'EDUCATION ET LA CULTURE Quel est le rôle de l'éducation et de la culture si ce n'est de nous apprendre àpenser ?Penser nécessite un apprentissage, il faut donc commencer par penser par unautre, c'est-à-dire par s'approprier les pensées des autres pour pouvoirpenser par soi-même.

Donc par exemple, penser les pensées des grandsauteurs ne consiste pas à les reproduire puisque cela exige un effort decompréhension et d'assimilation dans le but d'éveiller sa propre réflexion.KANT dans « Réflexion sur l'éducation » écrit : « Les élèves doivent aller àl'école non pas pour y apprendre des pensées mais pour y apprendre à penseret à se conduire.

».

Donc les grands penseurs sont nécessaires à notreréflexion, à notre apprentissage et leur rôle est de nous apprendre à réfléchiret à accéder à un peu plus de maturité.

C'est seulement par là que je pourraisque je pourrais forger mes propres pensées.. »

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