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Qu'est-ce que la tolérance? Imaginez que vous vous adressez à l'un de vos contemporains dans une lettre : en prenant, comme Voltaire, un ton dégagé, que lui diriez-vous ?

Publié le 22/02/2012

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Voici la définition que donne Voltaire de la tolérance dans son Dictionnaire philosophique — que vous auriez intérêt à consulter — : « Qu'est-ce que la tolérance ? C'est l'apanage de l'humanité. Nous sommes tous pétris de faiblesses et d'erreurs ; par-donnons-nous réciproquement nos sottises, c'est la première loi de la nature. » Nous retrouvons ici la critique de la suffisance des hommes.
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« Dérivés : inquisitorial (1516).

L'adjectif INQUISITEUR est attesté en 1842 au sens de « qui interroge de manièreindiscrète, autoritaire »; synonymes : fureteur, scrutateur, soupçonneux.Famille : Inquisition (Xlle s.) Dans le texte, nous pouvons relever l'occurrence : « un dominicain inquisiteur pour la foi ».

Un dominicain est unreligieux qui appartient à l'ordre de Saint-Dominique.

Traditionnellement, cet ordre fournissait des juges au tribunalde l'Inquisition.

Il s'agirait donc, ici, d'un reli-gieux qui examine les questions d'interprétation des Saintes Écritures(sens spécialisé). Question 2: Identifiez les passages au style direct, au style indirect et au style indirect libre.

Justifiez leuremploi en précisant quelles ressources Voltaire retire de ces procédés. Style direct :Dans le paragraphe 3, nous pouvons distinguer un premier niveau, celui que constitue le discours du narrateur : « Cepetit globe [...] infortunées ».

Ensuite, au deuxième niveau, le discours du narrateur inclut le discours rapporté d'unautre homme : « Écoutez-moi [...] infortunées ».

Dans le paragraphe suivant, nous relevons : « C'est vous-même.

»Et dans le suivant encore : « Mon frère [...] patois.

» Identifions les marques en repérage interne par rapport à lasituation de communication : l'auteur respecte la fonction référentielle en employant le démonstratif « ce, ces », lepronom personnel « nous », qui inclut la personne du locuteur et l'auditoire dans le discours.La fonction phatique — « Écoutez-moi » — insiste sur la relation au discours.

La fonction conative — « C'est vous-mêmes »;-« Mon frère » — permet de prendre directement à partie l'interlocuteur et de l'inciter à réfléchirpersonnellement.

Apparaît aussi la tonalité affective dans l'interrogation de la dernière phrase et l'appel à l'évidence.La fonction expressive semble peu exploitée et son absence est signifiante car le discours renvoie à des généralitésà admettre en tout temps et en tout lieu.L'emploi du style direct permet de rendre vivante la polémique et de la dépassionner en laissant chaque intervenantresponsable de ses propos.

Ainsi, l'intervention incluse dans le discours du narrateur lui permet de dire sanss'engager en personne. Style indirect :Nous relevons : « je vous dis qu'il faut regarder tous les hommes comme nos frères » (§ 1); « je leur dirai qu'ils ontgrand tort » (§ 2) ; ils « me demanderaient quel est le fou qui a dit cette sottise » (§ 4).Concernant les marques en repérage externe, par rapport au propos polémique, nous notons les verbesd'énonciation en principale : dire et demander sont suivis par une complétive introduite par « que » et par uneinterrogative indirecte introduite par l'adjectif interrogatif « quel ».

Le premier verbe « dire » introduit unesurenchère par rapport à ce qui vient d'être constaté dans la première phrase : le style indirect permet de passer dela réflexion sur le discours, « Il ne faut pas un grand art, une éloquence bien recherchée...

» à une précisionconcernant la généralisation du propos.

Le deuxième verbe « dire » introduit un jugement définitif sur l'intolérancereligieuse.

Le verbe « demander » permet de prévenir une contradiction de l'interlocuteur et enchaîne sur le styledirect qui le renvoie, avec force, à ses limitations.Dans ce passage, le style indirect constitue une forme de charnière entre le style direct et le style indirect libre.

Ilpermet, en quelque sorte, de conserver à l'ensemble la forme du récit tout en lui imprimant la tonalité générale dudiscours. Style indirect libre :Dans le premier paragraphe, le discours est attribué à une personne clairement identifiable, les chrétiens.

« Quoi ![...] Siamois ? » et l'auteur : « Oui [...] Dieu ? » En fait, ici, seule l'absence de guillemets peut nous inciter àinterpréter ces interventions comme relevant du style indirect libre — on pourrait aussi les classer en style direct.Notons l'utilisation des effets de sonorités et de rythme, qui passe par l'emploi de l'exclamation, de l'interrogation,des phrases nominales et des échos sonores (« Chinois » et « Siamois »).Dans le paragraphe suivant, nous relevons aussi :- « Mais ces peuples nous méprisent ; mais ils nous traitent d'idolâtres ! » L'enchaînement d'un paragraphe à l'autre repose sur l'emploi de la conjonction de coordination « mais »,qui introduit une opposition au discours du narrateur.Le style indirect libre a pour fonction de traduire le discours social qui se caractérise par l'intolérance religieuse. Question 3: Pourquoi l'auteur raconte-t-il de petites histoires à ses interlocuteurs? Comment désigneriez-vous ce mode de représentation ? A quel type de discours appartient-il ? • Voltaire raconte de petites histoires à ses interlocuteurs afin de rendre plus vivant, plus concret et plus expressifson discours.

Il utilise le procédé de la parabole, propre au discours religieux — tout comme le mythe représente unprocédé du discours philosophique.

En ce sens, le mode d'expression de Voltaire constitue, en soi, une citation, uneréférence à la forme du discours religieux, qu'il applique, lui, à la contestation de l'intolérance religieuse.Alors que la fable formule sa propre morale, la parabole figure la leçon implicite qu'il faut tirer de sa symbolique.

Dans. »

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