Voltaire: Religion et tolérance

« Religion · et tolérance \ Thème central de l'actualité et de la philosophie du xv111° siècle, la religion tient une place privilégiée dans les contes de Voltaire. Il y dénonce les vices du clergé, les ravages de l'intolérance, et propose une croyance simple, pacifique, fondée sur un Dieu unique et bon. LA SATIRE DU CLERGÉ ET DES SUPERSTITIONS Satire du clergé Reprenant la tradition des fabliaux du Moyen Âge, Voltaire fustige là gourmandise et la lubricité de certains prêtres.

Dans L 'Ingénu, le prieur Kerkabon échappe à cette intempérance, ce qui lui vaut l'estime générale : « il était le seul bénéficier 1 du pays qu'on ne fût pas obligé de porter dans son lit quand il avait soupé avec ses confrères» (chap.

1 ).

En revanche le père de La Chaise, l'archevêque et l'évêque de Meaux s'enferment cha­ cun avec une femme, qui est sans doute leur maîtresse (chap.

13).

Par deux fois, les amis de Zadig le sauvent d'accu­ sations d'hérésie, en envoyant aux mages des jolies filles (chap.

4 et 13).

Dans Candide, des membres du clergé (un cordelier et un jésuite) transmettent une maladie sexuelle, la vérole (chap.

4). La jeune Paquette est violée par son confesseur (chap.

24). À ces faiblesses s'ajoute la cupidité.

En Arabie, les prêtres des étoiles regrettent l'usage du bûcher des veuves, qui les enrichissait (Zadig, chap.

13).

Dans L'ingénu, un espion jésuite 1.

Le bénéfice était un patrimoine, par exemple des terres, attaché à une fonction ou à une dignité ecclésiastique, le bénéficier.. »