Devoir de Philosophie

LA VIE DE RACINE

Publié le 13/04/2011

Extrait du document

racine

   RACINE AVAIT VINGT-HUIT ANS MOINS UN MOIS QUAND FUT DONNÉE LA PREMIÈRE D' « ANDROMAQUE «.    Il est né à La Ferté-Milon, 3, rue de la Pêcherie, probablement le 21 décembre 1639. Il est baptisé en l'église Saint-Waast le lendemain LE FUTUR LOUIS XIV EST SON AINÉ DE QUINZE MOIS. CORNEILLE EST UN HOMME DE TRENTE-TROIS ANS QUI A DÉJA ÉCRIT LE « CID « « HORACE « ET « CINNA «    Le père de Jean Racine, qui porte le même prénom, est contrôleur au Grenier à sel Sa mère Jeanne Sconin, fille d'un procureur des Eaux et Forêts, devenu garde du sceau à La Ferté et président du Grenier à sel, est un peu plus âgée que son mari mais n'a pas encore atteint vingt-sept ans.    Racine est le premier entant du ménage.    LA FAMILLE EST BOURGEOISE PIEUSE ET PEU FORTUNEE    Depuis une ou deux générations, les Racine portent des armes parlantes : un rat et un cygne (on prononçait alors Cyne).    La lignée paternelle, comme la maternelle, compte, parmi ses membres, de nombreux religieux et religieuses, tous ralliés au Jansénisme.

racine

« écrits de Saint Augustin, et dans le désir de lutter contre l'esprit de facilité, pénétrant le catholicisme sousl'influence des Jésuites, AVAIT EXPRIMÉ UNE DOCTRINE RIGOUREUSE DE « LA GRACE » QUI SEULE PEUT SAUVER LEPÊCHEUR AU JOUR DU JUGEMENT DERNIER.

L'homme, par nature, est mauvais et damnable: il ne peut être sauvé quepar la Grâce.

Or CELLE-CI NE DÉPENDRA PAS DE SES ŒUVRES, MAIS LUI EST DONNÉE EN PRÉSENT OU LUI ESTREFUSÉE PAR DIEU: A SA NAISSANCE, AVANT MÊME, PAR PRÉDESTINATION, L'HOMME EST SAUVÉ OU PERDU.

ET LEDÉSIR MÊME DE LA GRACE EST UN DON DE DIEU.

L'homme ne saura qu'après sa mort s'il avait la grâce salvatrice;TOUTE SA VIE IL DOIT CRAINDRE DE NE L'AVOIR POINT, ET VIVRE AVEC HUMILITÉ, ne trouvant une espérance desalut, qui lui évite le désespoir, que dans la terreur de n'être pas au nombre des élus.

Tous les plaisirs de la terrerappellent au Janséniste les peines éternelles QUAND IL FAIT LE MAL, LA CONSCIENCE QU'IL EN A L'AMÈNE A PENSERQUE LA GRACE LUI EST REFUSÉE, ET QU'UN CHATIMENT IMPLACABLE L'ATTEND Les lettres et les arts qui 'edétournent de la méditation sont des instruments de perdition. Cette doctrine, reprise et propagée en France, suscita, de la part des Jésuites surtout, une opposition violente.

En1653, le Pape Innocent X condamnait cinq propositions hérétiques découvertes dans la Doctrine de Jansénius,tandis que les Jansénistes soutenaient qu'elles n'y étaient point Le Jansénisme « christianisme ramassé autour de ce qu'il a de plus surnaturel ».

est une doctrine qui échappe aucommun; c'est, dirons-nous, une religion d'intellectuels, conservant, en dépit de l'humilité, de la crainte du péché,du mépris des biens terrestres, un goût profond pour les choses de l'intelligence, pour les chefs-d'œuvre grecs oulatins.

UN CERTAIN CULTE DE LA BEAUTÉ S'ATTACHE ÉTROITEMENT A LEUR DÉSIR DE PERFECTION MORALE RACINE, qui n'a été que trop sensible à cette tendance mal cachée, FRÉQUENTE ASSIDUMENT L'HOTEL DES LUYNES,RUE GIT-LE-CŒUR, OU LA SOCIÉTÉ EST DES PLUS LIBRES, surtout lorsque le maître est à Chevreuse. Il fait connaissance de La Fontaine et multiplie les essais poétiques Mais c'est le théâtre qui l'attire surtout, la forme littéraire alors la plus capable de fonder une renommée, celle aussique les Jansénistes considèrent comme la pire.

Il présente aux comédiens du Marais une pièce, Amasie, dont le sujetnous est inconnu : elle est acceptée puis refusée par la compagnie (1660).

Nullement découragé, Racine prépareune tragédie : Les Amours d'Ovide, lorsque, pour le sortir de ce milieu pernicieux, sa grand'mère et sa tante décidentde l'envoyer dans le Gard, près de son oncle maternel le R.

P.

Antoine Sconin vicaire général d'Uzès qui luienseignera la théologie. Mais, entre deux lectures de saint Thomas.

Racine rime Les bains de Vénus et pense à nouveau au théâtre. Au début de 1663, Racine revient a Paris.

L'état de l'aïeule, qu'il aime tendrement, est désespéré.

Elle meurt à Port-Royal le 12 août 1663.

Du même coup le lien principal qui maintenait Racine dans la norme janséniste est rompu. Le poète qui s'est réinstallé à l'Hôtel de Luynes.

COMPOSE, EN JUIN.

« L'ODE SUR LA CONVALESCENCE DU ROI »,Louis XIV relevant de la rougeole; GRACE A CHAPELAIN, la pièce de vers connaît un vif succès.

ON PROMET AL'AUTEUR UNE PENSION DE 600 LIVRES.

Avant la fin de l'année, une nouvelle Ode : La Renommée aux Muses chantela gloire du Souverain Le Duc de Saint-Aignan, qui se piquait d'être connaisseur, la goûta si fort qu'il se fit présenter Racine, et l'introduisitaux levers du Roi.

Le jeune poète y rencontre Molière, son aîné de dix-sept ans.

qui en est à « Tartuffe » Boileau ayant condamné quelques distiques de la Renommée Racine, frappé de la justesse des observations se fitmener à l'Aristarque. AU DÉBUT DE I 664 VOICI DONC RACINE EN RELATION AVEC TROIS DES PLUS GRANDS GÉNIES DE SON SIÈCLE : LAFONTAINE MOLIÈRE, BOILEAU. Ils se réunissent dans les cabarets à la mode, à « la Croix de Lorraine» à « la Pomme de Pin », rue de la Licorne, au« Mouton Blanc », place du Cimetière-Saint-Jean, derrière l'Hôtel de Ville.

Tout en buvant et riant ils « voltigent«d'un sujet à un autre, « comme des abeilles qui rencontreraient en leurs chemins, diverses sortes de fleurs »,surtout ils se donnent des « avis sincères » sur les productions qu'ils envisagent Tout â son désir d'être joué, Racine expose ses projets : on l'encourage à écrire une tragédie, on lui propose lesujet de la Thébaïde ou Les frères ennemis, autrefois traité par Rotrou, mais très imparfaitement.

Molière accepte deprésenter la pièce au public.

Racine eût préféré la donner à l'Hôtel de Bourgogne, la troupe rivale, qui est la premièredu Royaume : mais là, on l'eût laissé attendre. La «Première » a lieu le 20 juin 1644.

La pièce est jouée douze fois en un mois, puis montée à Fontainebleau devantla Cour.

Elle est ensuite reprise à Paris, avec le même succès. Le 26 août 1644, la pension de 600 livres promise l'année précédente est signée par Colbert. Racine prépare déjà une nouvelle œuvre : Alexandre, d'abord baptisée : Porus, sujet tiré du huitième livre de Quinte-Curce.

Au lieu d'une sanglante tuerie, la tragédie commémore des actions généreuses et des héros galants dont le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles