Devoir de Philosophie

N'y a-t-il de vrai que le vérifiable ?

Publié le 10/03/2004

Extrait du document

Une science digne de ce nom doit pouvoir être démontrée et vérifiée. Cette exigence de démonstration et de vérification fonde toute la rigueur scientifique. Mais, n'est-il pas des vérités non susceptibles d'être scientifiquement vérifiées ? De plus, n'existent-ils pas des vérités intuitives ?
  • I) Le vrai est toujours vérifiable.
a) Il n'y a de science que vérifiable. b) De l'universalité de la vérificable. c) Connaître, c'est connaître par les causes (Aristote).
  • II) Il y a des vérités non vérifiables.
a) La science ne dit pas le tout de la vérité. b) L'expérience peut donner des vérités vérifiées. c) La perception est source de vérité. d) Des vérités métaphysiques.
.../...

« jamais contredire.Prenons l'exemple de la psychanalyse.

N'est-ce pas une théorie qui échappe à toute épreuve qui pourrait laréfuter ? Le refus de la réalité de l'inconscient ou encore de la sexualité infantile n'est-il pas, au fond, pour lepsychanalyste, une manifestation même de résistance ? Quelle que soit la critique qu'on adresse à lapsychanalyse, ne peut-elle pas être interprétée par le médecin en termes de résistance ? C'est précisémentparce qu'elle n'exclut aucun fait de son domaine, même ceux qui pourraient la contredire, que Popper relèguela psychanalyse au rang de fausse science, aux côtés de la cartomancie ou encore de l'astrologie.Il est donc possible de décider de la vérité ou de la fausseté d'une théorie ou d'un énoncé, et ce de manièreconcluante.

Dire qu' « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté parl'expérience », cela signifie bien que, paradoxalement, « c'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un systèmequ'il faut prendre comme critère de démarcation ».

Est vrai ce qui peut être falsifié. [Il y a des vérités qui ne peuvent pas être vérifiées rationnellement, mais seulement saisies par intuition.] Les vérités spirituelles sont saisit par l'espritBergson, dans La Pensée et le mouvant, oppose le mode de connaissance rationnel au mode de connaissanceintuitif.

Alors que la démonstration rationnelle, scientifique, s'applique convenablement à la matière, au mondeextérieur, l'esprit, lui, fait l'objet d'une connaissance intuitive qui est tout aussi valable.

Ce n'est que parl'intuition que je me connais moi-même, que j'appréhende mon intériorité.

Pour saisir ce que nous voulonspenser, il faut avoir recours à ce que Bergson nomme l'intuition.

Alors que l'entendement a l'habitude detourner autour d'un objet, d'en établir la cartographie de surface, qu'il prétend le connaître lorsqu'il disposed'une rhapsodie de mesures, il nous faut au contraire, si nous voulons saisir la vie, non pas l'analyser endifférents éléments, mais tenter de voir « le dedans » des choses en train de se faire.

L'intuition s'efforce decoïncider avec son objet, avec ce qu'il a d'unique et par conséquent d'inexprimable.

Nous pouvons ainsi tenterde sympathiser avec le personnage d'un roman, c'est-à-dire ressentir ses émotions et, pour tout dire, nousapprocher de sa durée intime. La vérité est l'objet d'une intuitionSpinoza rejette la connaissance par expérience, trop vague etincertaine.

Pour lui, comme pour Descartes, le modèle de ladémonstration est la déduction mathématique, qui déduit les vérités lesunes des autres.

Mais la déduction repose, au bout de la chaîned'arguments, sur une intuition rationnelle: le vrai m'apparaît comme uneévidence immédiate, claire et distincte, et non comme le résultat d'unedémonstration.Descartes propose une règle permettant d'éviter le préjugé et parconséquent d'atteindre le vrai: «Ne recevoir jamais aucune chose pourvraie, que je ne la connusse évidemment être telle: c'est-à-dire d'évitersoigneusement la précipitation et la prévention et de ne comprendrerien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairementet si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de lemettre en doute» (Discours de la Méthode, II).

Cette règle, dite « del'évidence», ne signifie pas du tout que toute évidence et vraie, maisque le vrai s'impose à la conscience sous la forme d'une certaineévidence.

Pour Descartes, connaître c'est voir (évidence vient du latinvidere, voir) ; l'esprit, en présence de l'objet, est passif en dernièreanalyse, et comme illuminé par lui.

La vision ou intuition intellectuelle,toutefois, n'a ce caractère d'évidence qu'à la condition que l'esprit soitattentif à l'objet, qu'il soit vraiment en présence immédiate de lui.

Là se trouve la difficulté, si elle estsurmontée, l'esprit ne peut pas ne pas reconnaître ce qui est vrai.

Notons que la règle est négative : « nerecevoir jamais aucune chose pour vraie, que...

».

Il s'agit précisément de rejeter les évidences superficielles.D'où le doute, à travers lequel Descartes découvre l'évidence philosophique.

On peut douter, si on le jugenécessaire (doute philosophique, non doute ordinaire) :– des évidences sensibles (informations qui viennent des sens, du corps, et que, d'ordinaire, nous tenonsraisonnablement pour vraies immédiatement).

Leur caractère évident ne résiste cependant pas à un doute quicherche une évidence absolue : rien ne m'assure que je ne rêve pas...– des évidences rationnelles elles-mêmes, telles que les vérités mathématiques, si on imagine, comme on lepeut, un «malin génie, non moins rusé et trompeur que puissant» qui emploie «toute son industrie à [(nous)tromper]» (Méditations, I).

Mais on ne peut douter d'une idée qui est absolument évidente : « Qu'il [le malingénie] me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait faire que je ne sois rien tant que je penserai être quelquechose.

Cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairement vraie toutes les fois que je la prononce, ou. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles