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Aide commentaire de Ultima Verba de Victor Hugo

Publié le 11/12/2016

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hugo

Ultima Verba

Victor HUGO

Biographie

« Les Châtiments » est un des grands recueils poétiques de Victor Hugo publié en deux éditions en 1853. une réponse au coup d'État politique de Napoléon III le 2 décembre 1851. Cet écrit enflammé ainsi que l'attitude d’Hugo lors du coup d'État, lui valut l’exil en Belgique puis à Jersey. Tournant capital dans sa vie, l'exil métamorphose Hugo en figure antithétique du tyran. Avec ce recueil, Hugo gagnera une stature inégalée dans l'histoire de l'écrivain héros, populaire et mythique.

Les 16 quatrains du dernier poème Ultima verba sont symboliquement datés du 2 décembre 1852.

Lecture analytique :

Quelle est l’expression et la force d’une voix ?

Le pouvoir du Verbe 123

Lexique parole

Inscription d’un « je »

Alexandrin (rythme plus dynamique)

Modalités exclamatives

Phrases non verbales

L’inscription de multiples destinataires 123

Emploi deuxième personne : Napoléon, Compagnons, France

Péjoratif/Noble

La figure de l’exilé révolté 123

Pathétique (homme)

Héroïque → gradation finale/ Antithèse restrictive (héros)

Révolte

Comment le texte se fait réquisitoire ?

La force de la révolte 123

Violence propos

Futur

Champs lexical fermeté et résistance

L’efficacité d’un réseau de tonalité et de registre 123

Pathétique → rallier le lecteur

Tragique → renforce la pénibilité

Epique → héroïque (hyperboles/résistance/solennité alexandrins/…

Le poète et la poésie comme unique rempart 123

Opposition singulier/pluriel

Solitude

Valeurs républicaines positives/ Valeurs empire

Ouverture :

Le Legs de Robert Desnos

Extrait de Ultima Verba

Jersey 2 décembre 1852

Victor Hugo, Les Châtiments

  • Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche, Calme, le deuil au cœur, dédaignant le troupeau, Je vous embrasserai dans mon exil farouche, Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau !Mes nobles compagnons, je garde votre culte ;Bannis, la République est là qui nous unit. J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte ;Je jetterai l'opprobre à tout ce qu'on bénit! Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre, La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !Tandis que tes valets te montreront ton Louvre, Moi, je te montrerai, César, ton cabanon. Devant les trahisons et les têtes courbées, Je croiserai les bras, indigné, mais serein. Sombre fidélité pour les choses tombées, Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste, O France ! France aimée et qu'on pleure toujours, Je ne reverrai pas ta terre douce et triste, Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente, France ! hors le devoir, hélas ! j'oublierai tout. Parmi les éprouvés je planterai ma tente :Je resterai proscrit, voulant rester debout. J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme, Sans chercher à savoir et sans considérer. Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme, Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer. Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si mêmeIls ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;S'il en demeure dix, je serai le dixième ;Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !

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