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Explication de texte du crapaud

Publié le 27/04/2021

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Explication de texte 4 Le Crapaud Intro : Tristan Corbière est un poète maudit, mort en 1875, à 29 ans. Il a écrit un unique recueille intitulé « Les Amours jaunes ». Tristan est un pseudonyme, car son prénom de batême est Edouard, comme son père, écrivain à succès. Ce pseudonyme lui permet de se différencier de son père, mais pas seulement : c’est le prénom mythique de l’amour malheureux dans la légende de « Tristan et Iseult », mais c’est aussi un prénom qui inclut l’adjectif triste, et le poète avait écrit sur sa porte en Bretagne : « triste en tous lieux ». L’étrange sonnet que nous présentons s’intitule Le crapaud : titre étonnant pour un poème, car c’est un animal repoussant. Notre explication mettra en évidence le rapport entre se sonnet et le parcours associé à Baudelaire « La Boue et L’or ». Lecture : Nous étudierons tout d’abord le paysage décrit dans les 5 premiers vers puis nous nous intéresserons au dialogue énigmatique qui se noue ensuite entre deux personnages. I) - On a d’abord un paysage déconcertant : Ce paysage a des caractéristiques antipoétiques et antiromantiques : . Certes, c’est un paysage nocturne (« une nuit ») avec un clair de lune (vers 2). . Mais il est pourtant dépoétisé : dès le vers 1, on a la préposition privative « sans air » : la nuit est donc étouffante. . Un vocabulaire industriel (« plaque » « métal » « découpures ») qui permet d’éviter les mots romantiques de « ombre » et « clair de lune ». Au vers 5 on a un massif : le mot évoque une masse, un poids, et pas une belle végétation. - La syntaxe et les sonorités contribuent à la dépoétisation du paysage : . Dans ces 5 vers, on trouve un seul verbe conjugué (« plaque ») : le poète privilégie la syntaxe nominale (exemple : vers 1) qui donne au vers une certaine sécheresse, d’autant plus qu’on a des octosyllabes, donc des vers courts. . Les sonorités : on a une allitération très dure du son [Que] et une allitération du [R] au vers 3. - Ce paysage contient un chant : ces deux mots commencent le premier et le deuxième tercet : . On a l’adjectif indéfinit « un », on ne sait pas d’où vient ce chant. . Ce n’est surement pas le crapaud qui chante car un crapaud coasse. C’est une antithèse antre le chant (beau) et le coassement(laid). . Celui qui produit ce chant est « tout vif enterré » : être enterré vif c’est être enterré vivant : c’est donc une torture. . Au vers 5 l’adverbe de lieu « là », mis en valeur entre deux virgules, nous donne une indication nouvelle et importante. . Le poète est présent et désigne l’origine du chant à quelqu’un d’autre : les deux personnages présents vont dialoguer du vers 6 jusqu’à la fin.

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