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oral de français

Publié le 04/02/2014

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Séquence I : Les débuts de roman Comment commencer un roman ? -mise en place d'une situation initiale (époque, milieu social, action) -début de roman informatif (cadre spacio temporel, in medias res « au milieu des choses «) Quelles mutations le roman a-t-il connu ? Origines du roman : Le roman = la langue romane (1er texte en langue romane : 842, serments de Strasbourg, 1er texte littéraire : chanson de Rolland) Les premiers « romans « : à partir de 1150 : « romancer «, « mettre en roman « = traduire textes en langue romane Essor roman au XIIe siècle : Les seigneurs du MA veulent distraire leurs cours, ils commandent des romanciers. Les troubadours vont les lire dans châteaux, foires. Manuscrits très rares. Origines des pers de roman : Les premiers héros (L'Iliade et l'Odyssée d'Homère), le modèle du chevalier, pers pour rire et réfléchir Au XVI : RABELAIS (humanisme) Au XVII : genre romanesque diversifié (satire : l'objectif est une critique moqueuse de son sujet, provoquer. Analyse des sentiments...) De quelle façon les personnages de roman évoluent-ils ? Origines des pers de roman : Les premiers héros (L'Iliade et l'Odyssée d'Homère : qualités exceptionnelles : ruse, courage, adresse, force...), le modèle du chevalier (agilité.. mais quelques défauts), pers pour rire et réfléchir (pas idéalisés, esprit critique...) 1er texte : Les liaisons dangereuses, Pierre Choderlos de Laclos (p 52) Introduction : L'auteur Auteur français du XVIIIe siècle, militaire de carrière, noblesse récente... L'oeuvre Les liaisons dangereuses est son unique roman écrit en 1782 il raconte les libertinages de deux aristocrates manipulateurs, scandale lors de la publication (car critique des nobles)... C'est un roman épistolaire. I) La mise en place d'une situation initiale 1) L'inscription dans une époque (XVIII : lieu, objets vie courante, classe sociale...) 2) L'inscription dans un milieu social (milieu très aisé : occupation, domestiques, soumissions ordres sociaux) 3) La mise en place d'une action II) La satire d'une certaine éducation Le couvent (lieu fermé, jeunes filles (aspects lacunaires) attendent d'être mariées, encadrement stricte, sévère, privées forme liberté) La scène du cordonnier (quiproquo, montre son ignorance du monde) Une leçon pour l'avenir (dans l'ensemble de l'axe on montre que l'auteur critique et se moque de l'éducation qui était donnée aux jeunes filles de l'époque) III) L'illusion du réel Les caractéristiques de la lettre (présentée comme une lettre réelle) Un destinateur qui livre ses sentiments et ses réactions (liens affectifs forts, déclaration amitié, confidence d'un moment difficile) Une correspondance présentée comme vraie (réalisme au niveau du cadre spatio-temporel, ellipse, mise crochet...) Conclusion : La première lettre du roman permet de découvrir le personnage d'une jeune ingénue, Cécile Volanges. Elle est impatiente de découvrir le monde dont elle ignore tout, ce qui causera sa perte car elle deviendra l'une des proies des deux libertins du roman. Cela permet aussi à Laclos de critiquer le manque d'instruction dont souffraient les jeunes filles de son temps (il reviendra sur ce thème un an plus tard avec un essai : Des femmes et de leur éducation) 2eme texte : L'Assommoir, Zola (polycopié) Introduction : L'auteur Zola écrivain français de la deuxième moitié du XIXe siècle, chef de file du mouvement naturaliste (réalisme). La plupart de ses oeuvres sont regroupées dans : Les Rougon-Macquart qui est l'histoire Naturelle et sociale d'une famille sous le 2nd empire) L'oeuvre Roman écrit en 1877, 7eme volume des Rougon-Macquart. Cet ouvrage à fait scandale lors de sa publication à cause du langage des personnages, des thèmes (alcool...). Il dépeignait avec trop de réalisme le monde ouvrier et sa pauvreté. Un début de roman informatif Le cadre spatio-temporel (réaliste (pas indications géographiques) mais très peu marqué ça reste mystérieux, narrateur peu présent...)(focalisation interne, regard de Gervaise, narrateur omniscient) Un début in medias res (« au milieu des choses «, en pleine action, situation de crise) L'inscription de l'intrigue dans un milieu social (milieu populaire et misérable) La vision de Gervaise Un cadre sordide (manque, aspect délabré, description de la chambre en piteuse état) La menace de la déchéance (crasse, saleté, ruine financière qui abat Gervaise) Le manque d'espace (manque d'espace dans la pièce pouvant symboliser le fait que Gervaise ne trouve pas sa place dans la société) Vision réaliste : rien n'est idéalisé, reflet de la réalité. On nous parle de la vie de tous les jours, détails de la vie quotidienne. Lieux, métiers populaires. Vision réaliste d'un quartier de Paris. Conclusion : L'incipit du roman appartient au courant réaliste : les informations sont pour la plupart fournies au lecteur par le biais des sentiments et de la vision de Gervaise, le pers. principal. Le tableau dressé est pathétique : Gervaise est une femme seule, sans ressources, désargentée, abandonnée par son compagnon avec ses deux enfants. Pour autant, Zola ne sombre pas dans l 'exagération. L'auteur utilise même la symbolique de l'espace pour suggérer à travers Gervaise, le droit du peuple à être reconnu et à exister pleinement dans la littérature comme dans la société. 3eme texte : Moderato Cantabile, Duras (polycopié) Introduction : L'auteur : Marguerite Duras, femme de lettre et cinéaste française du XXe siècle. Née en Indochine, enfance, adolescence difficile. Elle fait partie du genre du Nouveau roman. Elle reçût le prix Goncourt en 1984 pour « L'Amant « L'oeuvre : Moderato cantabile a été publié en 1958 (78pages, 8chapitres très brefs). Il retrace la rencontre d'un ouvrier et d'une femme bourgeoise (autour d'un meurtre) qui discuteront du crime passionnel... Une scène de conflit (début in medias res qui voit s'opposer une prof de piano et son jeune élève récalcitrant) Une colère grandissante (gradation colère : évolution de ses qu. gestes d'impatiente, vbes) Le rapport maître-élève (prof impatiente, brutale, autoritaire. Enfant montre une résistance passive très efficace, totalement immobile, muet) La sympathie du lecteur (qui va au garçon) La relation mère-fils : Une apparente résignation (la mère va dans le sens de la prof mais petit à petit elle se mettra du côté de son fils) Une grande timidité (n'ose pas montrer son désaccord, rapport de force étonnant) Une complicité silencieuse (par les jeux de regards) III) Une narration originale Un paysage extérieur envahissant (par rapport à l'intérieur de la pièce qui ne nous est pas décrit) Le choix d'un point de vue externe dominant (personnages perçus de dehors, permettant de faire ressortir les trois moments forts de l'extrait) Une question obsédante (esthétique du Nouveau roman avec des répétitions, un fort effet d'amplification et c'est un sujet banal qui est ici narré = leçon de piano. Humour noir : décalage entre le sens de moderato cantabile et la scène) Conclusion: L'incipit de Moderato Cantabile de Duras évoque une leçon de piano qui tourne à l'affrontement. L'auteur met en place une nouvelle technique romanesque, faite de répétitions dans un style dépouillé et faussement neutre. Elle rejoint ainsi l'esthétique du Nouveau roman, qui crée dans les années 50 une rupture dans l'écriture romanesque. Séquence II : Le père Goriot, Balzac Qu'est-ce qu'un roman d'apprentissage ? Définition "apprentissage" : formation, apprendre, éducation qui sort de l'enfance, aborde l'âge adulte. 2 domaines : sentimental, social. Ce que nous trouvons dans un roman d'apprentissage : un apprenti élève, un/des maîtres, guides, un enseignement (les moyens), des obstacles, difficultés, cadre spacio temporel bien définit, final (échec ou réussite) Dans Le Père Goriot, de quel apprentissage est-il question ? I) Le cadre spacio temporel 1) Lieu (Paris : réalisme, lieux existants) 2) Epoque (Restauration, XIXe siècle) II) L'élève : Eugène de Rastignac 1) Portrait (jeune homme, manque d'argent : obstacle, étudiant en droit : instruit, bonne éducation, au début il fait des gaffes) 2) Ses qualités pour réussir (curiosité, énergique, comprend vite règles grand monde) III) Ce qu'Eugène apprend 1) La société parisienne et son époque (règne de l'argent, importance des apparences, cruauté du monde, divisé victime/bourreau) 2) Les moyens d'y entrer et de réussir (maitriser usages de la société, avoir une protectrice, avoir/sembler avoir de l'argent, se servir des femmes...) IV) Le déroulement de l'apprentissage 1) Les maitres (Mme de Beauséant, Vautrin, Goriot) 2) L'expérience personnelle d'Eugène (ne pas avoir de grands sentiments, danger du crime, l'argent rend insensible..) V) L'évolution d'Eugène 1) Des difficultés (ignorance vie Parisienne, manque d'argent, illusions sur la pureté) 2) Des hésitations (Vautrin : réussir par le crime/Bianchon : par le travail, générosité, Vautrin : le calcul/Goriot : noblesse des sentiments) 3) Une évolution de sa position sociale (pauvre étudiant dans une pension obscure<bal chez Mme de Beauséant : gagne une protectrice< + d'argent : de sa famille, apparence de richesse<autre bal : assure son prestige<appartement : grâce à Goriot) Conclusion : La fin du roman confirme la réussite de l'apprentissage d'Eugène. Il est devenu adulte, autonome. Il n'a plus de maitre puisque Vautrin est arrêté, Mme de Beauséant exilé, Goriot décédé. Eugène a perdu ses illusions de pureté et d'innocence. Il a compris le règne de l'argent, de l'apparence, de l'insensibilité, le rôle des femmes et la nécessité de se battre. Il est maintenant près à tout pour réussir. **Comment les actions et les sentiments des personnages révèlent-ils la vision du monde du romancier, mais aussi les valeurs de la société de son époque ? Cloisonnement entre les différentes classes sociales (révélé par le rejet odieux dont Goriot est victime de la part de ses gendres et de ses filles par exemple) L'auteur : Honoré de Balzac était un écrivain français de la première moitié du XIXe siècle. Son milieu social est la bourgeoisie. Durant son enfance sa mère ne lui procura que peut d'amour et il se « soulage « de cela dans bon nombre de ses romans où il crée de nombreuses mauvaises mères... Il fait des études de droit à Paris et se lance dans l'écriture dès ses 20 ans malgré des débuts chaotiques il s'obstine et cela finit par payer puisqu'en 1829 son roman : « Le dernier Chouan « connu un véritable succès.... Il est ambitieux et passionné de la littérature. Il mena une vie très active et épuisante ce qui explique qu'il soit mort de surmenage en 1850. Il appartient au courant réaliste comme on le voit dans le Père Goriot ou Eugénie Grandet ou encore La peau de Chagrin .. Il a écrit près de 100 romans L'oeuvre : Il regroupa la plupart de ses romans dans un recueil (comme Zola) qu'il appela : La comédie Humaine. L'ensemble des ouvrages qui y sont contenus décrivent les moeurs des personnages sous la Restauration et la monarchie de Juillet. Le Père Goriot a été écrit en 1835, dans les premières pages précédant le roman, Balzac fait une longue entrée en matière où il expose en quelques sortes la situation initiale dans un souci explicitation. Présentation de la pension Vauquer : endroit bon marché, des locataires : Eugène, Vautrin, Le Père Goriot... 1er extrait : Eugène de Rastignac (p 47 l. 819 à p 48 l.840) Introduction : L'oeuvre et l'auteur Situation du passage (1ère partie du roman : présentation de la pension Vauquer et de ses résidents et ici présentations d'Eugène pers. principal du roman) Enjeux de l'extrait (nous faire découvrir Eugène qui sera le pers principal du roman, à travers un point de vue interne à ce dernier (connait ses pensées) : portrait social, pts communs avec Balzac..) La présentation du héros Un garçon exceptionnel (présenté comme très intelligent il fait partie de l'élite intellectuelle mais prend conscience que son éducation ne se fera pas seulement par le travail universitaire...) Un portrait à valeur généralisante (Balzac dresse le portrait type de tous les jeunes hommes arrivés à Paris et ayant beaucoup d'ambition et les capacités de réussir) Le début de l'apprentissage d'Eugène La curiosité (champ lexical de la curiosité, connaissance) Les domaines de l'apprentissage (domaine culturel et de la vie sociale, mondain. Volonté d'apprendre la vie Parisienne) III) Les conséquences psychologiques de l'apprentissage Mûrir (vie parisienne le fait devenir un homme, il a grandi psychologiquement) Comprendre (volonté de comprendre la société parisienne afin d'y faire sa propre place) Vouloir (tout d'abord il admire les choses puis les désirent et fera tout pour y arriver, naissance ambition) Conclusion : Le portrait d'Eugène de Rastignac le représente comme l'archétype (modèle) de l'étudiant ambitieux. Le narrateur insiste sur les qualités requises pour réussir : la curiosité, la volonté et une intelligence exceptionnelle. 2ème texte : La leçon de Madame de Beauséant (p.88 (l.2234) à p.89 (l.2258)) Introduction : 1) L'oeuvre et l'auteur Balzac. Le Père Goriot, 1835 (Cf. séance précédente) Pers principal : Eugène de Rastignac : Provincial, aristocrate, noble de 20ans mais désargenté. 2) Situation du passage : Eugène est invité à un bal grâce à sa cousine Mme de Beauséant. Lors de la soirée il est subjugué par la comtesse Anastasie de Restaud. Cependant lorsqu'il se décide, le lendemain, à lui rendre visite, il se fait éconduire. La vision du monde de Mme de Beauséant Elle repose sur son expérience (elle est plus âgée qu'Eugène et donc plus expérimentée et habituée au monde parisien) Une vision pessimiste (utilisation de termes définissant le monde comme cruel et superficiel, elle divise le monde en 2 catégories bien distinctes : Les bons et les mauvais) L'amertume d'une femme blessée (une amie vient de lui annoncer avec beaucoup de perfidie et de méchanceté que son amant, le marquis d'Ajuda-Pinto, va la quitter et se marier. Milieu sans pitié) Les conseils donnés à Eugène de Rastignac L'importance du rôle des femmes (Eugène afin de réussir va se faire aider de deux femmes : une initiatrice (Mme de Beauséant et une maîtresse(dans roman : toute femme du monde a un amant) La nécessité d'être hypocrite (Besoin absolue de se protéger, camoufler ses véritables sentiments) Être impitoyable et égoïste (il faut être du côté des forts et se servir des autres comme des instruments, aucun sentiment) Conclusion : Dans la leçon quelle délivre à Eugène de Rastignac, Mme de Beauséant révèle son pessimisme. Elle accepte d'être son initiatrice. Elle lui conseille d'être froid, calculateur et d'utiliser les femmes pour réussir. 3ème texte : La leçon de Vautrin (voir cours) 4ème texte : Le bal de la duchesse de Carigliano (p.163 (l. 4430 à l.4357)) Introduction : L'auteur L'oeuvre L'extrait (Delphine de Nucingen, fille de Goriot, Mme de Beauséant invite son cousin, Eugène au bal (Delphine est à présent folle d'Eugène et tout le monde l'envie d'avoir réussi à séduire une telle femme ; c'est une soirée exceptionnelle pour le jeune homme qui parvient enfin au sommet de la société parisienne)) L'entrée d'Eugène dans le monde 1) Une focalisation interne à Eugène dominante (verbes de perception) 2) La réussite d'Eugène (Il est le centre de tous les regards, il reçoit plusieurs engagements de personnages importants on distingue deux raisons de ce succès : lien de parenté avec Mme de Beauséant et sa liaison supposée avec Delphine de Nucingen ce qui confirme les conseils de Mme de Beauséant (il faut une initiatrice et une amante)) La vie mondaine et aristocratique 1) Le rôle important des femmes (forte présence féminine, dans l'extrait seulement des femmes sont présentées, c'est aussi grâce à elles que vient le succès d'Eugène, de plus les femmes présentes ne parlent jamais des qualités du jeune homme il lui suffit d'être vu comme le nouvel amant de Delphine pour être envié, on s'aperçoit du pouvoir des femmes) 2) La place secondaire des hommes (il n'y a pas d'hommes conviés au bal car ils font des affaires pendant que leurs femmes s'amusent. Il n'y a que quelques jeunes hommes envieux de la nouvelle position d'Eugène) III) Le retour à la réalité 1) La fin du rêve (changement brutal de lieu, de décor, retour à la réalité) 2) Le sourire de Vautrin (sourire de l'expérience, de tentateur. Eugène n'a pas les moyens de se tenir à ce train de vie) Conclusion : Le bal chez la duchesse nous fait découvrir la vie des salons aristocratiques sous la Restauration et le rôle important joué par les femmes. Il nous montre surtout Rastignac enivré par son succès et proche de tomber dans le piège de Vautrin. 5ème texte : L'enterrement de Goriot (p.288 (l.8174 à la fin)) Introduction : 1) L'auteur 2) L'oeuvre 3) L'extrait (Goriot meurt misérablement aux côtés d'Eugène et Bianchon) La fin d'un pauvre homme 1) La misère matérielle (difficulté financière, constat social : Balzac montre que l'argent est au centre de tout même lors de la mort) 2) Une cérémonie précipitée (champ lexical du tps. funérailles menées au pas de course. L'église est aussi dénoncée car au lieu de faire preuve de charité, elle tient à l'argent or ce sont deux notions normalement incompatibles (religion et argent)) 3) Un père abandonné (Mort sans ses filles, apparences sociales sont sauves, ce qui est dû à sa misère et sa place dans la société) L'apprentissage achevé 1) L'adieu au passé (au jeune homme passé, Eugène pleure sur lui même) 2) Le désir de conquête (Il se révèle un homme d'action. Jeu de regards qui montre l'envie d 'Eugène de parvenir, il va s'affirmer) Conclusion : Les dernières pages du roman abordent plusieurs thèmes importants de l'oeuvre : Eugène s'est occupé affectueusement des derniers moments de Goriot mais il constate que les bons sentiments n'apportent que la ruine et le mépris. Il décide alors de vivre selon des principes opposés. Dans les dernières pages du roman on voit la mort d'un vieil homme, la fin des illusions d'un jeune homme mais aussi les débuts d'une carrière d'arriviste sans scrupule. Séquence III : La question de la femme au XVIIIe siècle Quels sont les procédés propres à l'argumentation ? Le texte argumentatif se caractérise par l'énoncé d'une thèse (opinion que l'on défend, pt de vue, avis, position..). L'auteur cherche à influencer son lecteur afin que celui-ci adhère à son pt de vu. Il doit donc adopter une stratégie qui vise à convaincre le lecteur et/ou à le persuader. Quels sont les divers genres argumentatifs ? Voir page 566 du livre Magnard L'argumentation directe : consiste à exposer la question sans détour L'argumentation indirecte : consiste à présenter la pensée par le détour d'une fiction et en particulier d'une narration dans laquelle les pers, le cadre spatial et temporel, les événements, ont un sens symbolique. L'argumentation indirecte apparait, notamment, dans le genre de l'apologue. **Sont-ils efficace pour dénoncer les problèmes de la société ? Oui, ils sont efficaces pour dénoncer les problèmes de la société. Ex : Madame du Châtelet dans son Discours sur le bonheur évoque et dénonce un accès difficile à l'éducation pour la majorité des femmes de son époque, il en est de même pour Voltaire dans Mélanges, pamphlets et oeuvres polémiques où il soulève également la condition féminine. Quelles sont les caractéristiques du mouvement des Lumières ? XVIIIe : mouvement littéraire et culturel. (Symbole de la connaissance, la réflexion philosophique, la raison) I) Contexte politique, social et religieux 1) Inégalités sociales (aristocratie : pouvoir politique et privilège>bourgeoisie aisée : pouvoir économique mais exclue pouvoir politique)>petite bourgeoisie>le peuple : paysans, ouvriers, artistes) 2) Le catholicisme : religion d'Etat (rejet, condamnation des juifs, protestants, intolérance religieuse..) II) Le combat philosophique 1) Le refus des traditions et des préjugés (pousser à la raison, à l'esprit critique, différentes remises en cause : la monarchie héréditaire, esclavage...) 2) Les innovations proposées (politique : monarchie parlementaire, République.. notions de droits : liberté d'expression, religieuse..) III) Un nouvel idéal : le philosophe Evolution des idéaux humains Renaissance (XVIe) : l'Humaniste, XVIIe : l'homme honnête , XVIII : le philosophe : vie sociale, homme de réflexion et de culture, homme d'action, engagé. Texte 1 : Discours sur le bonheur de Mme de Châtelet, p353 Introduction : 1) L'auteur : Aristocrate du XVIII, éducation hors norme, femme de science. Compagne de Voltaire durant plus de 10ans 2) L'oeuvre : publié en 1779 : posthume, elle va réfléchir sur la notion de bonheur. 3) Extrait I) Une argumentation rigoureuse 1) Le thème abordé et la thèse défendu (Thème : oeuvre : le bonheur, extrait : éducation, amour de l'étude. Thèse : Apprendre c'est ce qui rend le plus heureux, le bonheur vient de l'amour de l'étude) 2) Un raisonnement concessif (concession : il existe des passions dangereuses, éloge de la passion de l'étude) 3) Les arguments en faveur de l'étude (la passion de l'étude rend indépendant, elle permet d'accéder à la notoriété=la gloire, vertus consolatrice de l'étude, argument d'autorité) II) Un plaidoyer en faveur des femmes 1) La situation des femmes au XVIIIe (Elles sont nombreuses, privées d'une véritable éducation) 2) La comparaison entre la situation des hommes et celle des femmes (accès inégale à l'éducation, inégalité des chances, des carrières) III) Un discours émouvant 1) Présence de la locutrice et du destinataire (elle est présente dans son texte, elle inclut dans ses propos son destinataire. Texte émouvant : elle parle de son vécu) 2) Le vécu personnel de l'auteure 3) L'indignation de la locutrice (elle est révoltée du sort des femmes de son époque, elles sont privées de tout, "condamnées") Conclusion Mme de Châtelet dans son Discours sur le bonheur revendique un accès à l'éducation pour les femmes qui soit égal à celui des homme. Elle essaie de convaincre ses auditeurs en formulant plusieurs arguments logiques : 1. Elles sont "la moitié du monde" qui ne saurait être laissées de côté. 2. L'étude est leur seul moyen d'accéder à la gloire. 3. L'étude les console de toutes les autres carrières auxquelles elles ne peuvent accéder. Mais l'auteure tente également de persuader : en s'impliquant, en impliquant son lecteur/auditeur et en soulignant son indignation. (1er texte : Madame du Châtelet, Discours sur le bonheur (p. 352 du manuel) Introduction : 1) L'auteur Emilie de Châtelet (1706-1749) est une aristocrate ayant bénéficié d'une solide éducation grâce à son père. C'est une femme de sciences qui a publié en 1740 Institutions de physiquecet ouvrage avait pour but de rendre accessible au grand public les connaissances scientifiques de son temps. Durant 15 ans elle vivra avec Voltaire et leur vie se déroulera dans une atmosphère plutôt extraordinaire au milieu de conversations et expériences scientifiques, de représentations théâtrales... On peut donc dire que c'était une femme avant-gardiste et sympathique qui attendait de la vie des satisfactions tant intellectuelles qu'affectives. Elle meurt à la suite de son accouchement en 1749. 2) L'oeuvre Publication posthume en 1779, Mme de Châtelet avait écrit ce discours à la suite de sa séparation avec Voltaire vers 1746. Ce discours est avant tout un essai littéraire (ouvrage en prose, dans lequel l'auteur livre sa réflexion personnelle sur un sujet donné) Ici elle fait l'éloge des passions satisfaites tant amoureuses qu'intellectuelles qui sont les seules, d'après elle, à mener au bonheur. I) Une argumentation rigoureuse 1- Le thème abordé et la thèse défendue Le thème général de l'oeuvre est le bonheur et les moyens d'y parvenir... Et dans cet extrait le thème est plutôt la passion de l'étude, la soif de savoir (répétitions du nom « étude «) La thèse dans cet extrait est clairement exposée « l'amour de l'étude est de toutes les passions celle qui contribue le plus à notre bonheur « (l.14-15) et (l.42-43) Pour elle le plus important pour être heureux est d'apprendre et connaître. 2- Un raisonnement concessif Thèse d'ensemble de l'oeuvre qui est rappelée « il faut avoir des passions pour être heureux « cette thèse s'oppose à la morale de l'époque (classicisme) qui considère les passions comme quelque chose de dangereux et destructeur. Ensuite Mme de Châtelet concède qu'il existe des passions dangereuses, elle en énumère quelques-unes elle fait une critique nuancée de l'ambition... 3-Les arguments en faveur de l'étude 1er argument : La passion de l'étude assure l'indépendance de celui qui s'y adonne par opposition à l'ambition qui suscite une aliénation : elle rend dépendant des autres dont on guette des marques de distinction 2èmeargument : L'amour de l'étude peut permettre d'accéder à la notoriété (l.15-18) 3èmeargument : la passion de l'étude console des chagrins de l'existence et permet d'affronter plus sereinement l'adversité (l.38) 4ème argument : d'autorité (citation de CICERON) II)Un plaidoyer en faveur des femmes 1-La situation des femmes au XVIII ème siècle La locutrice souligne à quel point le sort des femmes est injuste. Ligne 19 qui montre qu'elles représente la moitié de l'humanité mais que leur rôle dans les sociétés est minime. Cela car elles n'ont pas d'éducation (similaire avec Les liaisons dangereuses critique de l'éducation des jeunes filles) 2-La comparaison entre la situation des hommes et celle des femmes Dès le début de la vie accès inégal à l'éducation, il y a trop de professions qui ne s'ouvrent qu'aux hommes (l.31-33)... III) Un discours émouvant 1-La présence de la locutrice et du destinataire Présence du pronom personnel « je « et elle tente d'impliquer le lecteur en utilisant le pronom « notre « Le vécu personnel de l'auteure Ligne 16-17 : « une âme élevée « : elle fait référence à son propre cas car c'est une âme élevée qui recherche la gloire et aurait aimé pouvoir exercer des métiers masculins pour y parvenir. 2- L'indignation de la locutrice (voir l. 35-38-39-40 : formules montrant la révolte de Mme du Châtelet devant la situation féminine) Conclusion : Mme du Châtelet revendique, dans cet extrait du Discours sur le bonheur, un accès à l'éducation pour les femmes qui soit égal à celui des hommes. Elle essaie de convaincre ses auditeurs, en formulant plusieurs arguments logiques : elles sont la moitié du monde et ne sauraient être laissées de côté, l'étude est leur seul moyen d'accéder à la gloire ; l'étude les console de toutes les autres carrières auxquelles elles ne peuvent accéder. Mais elle tente également de persuader, en s'impliquant, en impliquant son lecteur et en soulignant son indignation.) 2ème texte : Voltaire : Mélanges, Pamphlets et oeuvres polémiques (p. 354) Introduction : Voltaire, figure emblématique des Lumières, est né à Paris en 1694, dès son plus jeune âge il attaque les grands de son monde ce qui lui valu un séjour de 11 mois à la Bastille. A sa sortie il écrivit OEdipe qui eut un succès spectaculaire ce qui lui ouvrit les portes de la Cour de Louis XV dont il deviendra l'historiographe. Il mourut en 1778 après une vie de labeur et d 'engagement politique. Le portrait d'une femme de caractère 1- Une aristocrate (nom, elle se rebelle contre la condition féminine) 2- Une femme colérique (phrases exclamatives, elle capte la parole..) 3- Une femme d'une grande franchise (elle dit ce qu'elle pense) Un personnage qui dénonce la condition féminine 1- La contestation de la phrase de St Paul (elle s'attaque non pas aux idées de cet homme mais à lui directement : arguments ad hominem) 2- La contestation de la condition féminine (femme indispensable aux hommes et visse versa, elle considère que l'inégalité entre les sexes n'est due qu'à la force physique supérieure des hommes) 3-La vie difficile des femmes au XVIIIe (elles n'avait qu'un rôle d'enfantement, d'épouse et de mère) L'ironie du narrateur 1-Une femme futile (qui s'occupe d'éléments légers, sans importance. Vie très vide) 2- Une ignorante 3- Une lecture bien trop partielle et littérale de St Paul (texte beaucoup plus long et complexe que ce que la maréchale comprend) Conclusion : Dans ce pamphlet, Voltaire privilégie la forme du dialogue argumentatif. Cela contribue à rendre le texte vivant et plaisant pour le lecteur. La maréchale dénonce la condition des femmes et les inégalités dont elles sont victimes. Elle accuse la religion chrétienne de prôner la soumission. Mais l'ironie du narrateur est perceptible, les intentions de Voltaire sont donc multiples et ambiguës. Il souligne les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées, sans pour autant les montrer désireuses ni-même capables de s'instruire. 3eme texte : Diderot, Supplément au voyage de Bougainville (p.356) Introduction : 1- L'auteur : Diderot est né en 1713 à Langres dans une famille bourgeoise. Il fait des études théologiques sur les conseils de ses parents mais fini par abandonner afin de se consacrer à l'écriture d'oeuvres littéraires de genre très variés. Il fut un des précurseur de la critique littéraire et de l'ensemble des arts modernes, il inventa du drame bourgeois. Dans l'ensemble de ses ouvrages il tente de faire réfléchir ses lecteurs sur certaines notions... Il consacra plus de 20 ans à l'écriture de l'Encyclopédie aux côtés des autres philosophe des Lumières. Il meurt en 1784. 2- L'oeuvre : Elle est écrite en 1772, mais publié en 1776, elle est inspirée du voyage du célèbre explorateur Bougainville. C'est ce qu'on appelle un conte philosophique qui éveille les questions des problèmes posés par la colonisation, de la liberté de sexe, de mariage tout cela par l'intermédiaire de dialogue fictifs (Diderot n'est jamais allé à Tahiti). L'auteur s'interroge sur l'attitude des explorateurs, les différentes manières de vivre, la liberté, l'esclavage.. I) Un affrontement verbal 1- Le point de vue de l'aumônier Par l'intermédiaire de termes très péjoratifs, l'occidental enseigne à Orou qu'en France les libertines sont délaissées et méprisées, il rappel les conséquences des relations hors mariage : très sévèrement condamnée. 2- La réaction d'Orou Incompréhension de sa part. Il est très surpris, choqué de ce que lui apprend l'aumônier il s'exclame, s'interroge, s'insurge et injurie presque le français en lui disant qu'un tel ordre social mènera à l'infanticide et au crime. 3- Une répartition inégale de la parole Dialogue totalement dominé par Orou, Orou ne se laisse pas démonter et impose sa vision à l'aumônier. Ce dernier qui logiquement devrait avoir le rôle dominant et imposer le modèle occidental dans cette colonie, en est réduit à poser des questions sur le système tahitien. L'éloge d'une vie naturelle 1- Le mariage selon les Tahitiens Pour eux le mariage se termine lorsque le couple n'est plus épris d'amour. Ils décident eux-mêmes de vivre ensemble ou non c'est donc une association provisoire entre deux êtres libres. 2- La place spéciale accordée à l'enfant (les enfants font le bonheur de la nation puisqu'il l'enrichit) 3- Une utopie (utopia de Thomas More : "le lieu de nulle part") Gouvernement idéal dans une nation idéale. Diderot défend ici un modèle social basé sur la liberté (notamment sexuelle) mais cela est trop beau pour être réalisé en France à son époque : utopie. Conclusion : Le Tahitien sert de porte parole à Diderot pour imaginer des rapports différents entre les hommes et les femmes. Il fait l'éloge de la liberté sexuelle et refuse les condamnations morales. Le mariage est conçu une union libre et provisoire entre deux être. Toutes les naissances sont considérées comme heureuses et importantes. L'ouvrage de Diderot s'inscrit dans un mythe en plein essor au XVIIIe siècle, celui du Bon Sauvage. Rousseau l'a également évoqué dans la première partie de son Discours sur l'origine de l'inégalité entre les hommes. SEQUENCE IV : La fable, poésie didactique : Livre VII Fables, La Fontaine Qu'est-ce qu'une fable ? La fable est un court récit en vers ou proses composé d'une histoire fictive et d'une morale explicite ou à déduire du récit. Quels sont ses atouts et ses limites ? Qu'est-ce que le classicisme*1 ? Introduction : 1- L'auteur : Jean De La Fontaine (XVIIe) est né en 1621 d'un père étant maître des eaux et forêts (petite Noblesse). Nicolas Fouquet (surintendant du trésor de Louis XIV) était le mécène de La Fontaine (il le soutenait financièrement), il lui restera fidèle même après son emprisonnement. Ce qui valu à La Fontaine d'être exilé dans le Limousin. Il revient à Paris en 1665 et se lance dans l'écriture de nombreux ouvrages. Il participera à la Querelle des Anciens et des Modernes où des écrivains pro-antiquité et pro-moderne s'affrontent idéologiquement sur la manière d'écrire, sur la notion de progrès. 2- L'oeuvre : La fable est un court récit en vers ou proses composé d'une histoire fictive et d'une morale explicite ou à déduire du récit. La Fontaine disait que ses fables avaient pour but de plaire et instruire : Apologue : court récit imaginaire et plaisant qi délivre un enseignement. La Fontaine donne à la fable une structure de poème. Livre VII : dédié à Mme de Montespan. 3- Un courant artistique le Classicisme : *1Ensemble de valeurs, idéal esthétique de la 2ème moitié du XVIIe siècle. Lié au pouvoir (artistique) de Louis XIV. Mouvement qui défend les valeurs suivantes : la raison, la mesure : pas d'excès, idée de juste milieu, admiration pour l'Antiquité, soucieux de codes précis (au théâtre..), idéal de l'honnête homme : cultivé, sociable.. quelques points communs avec l'Humanisme. (C'est un courant qui prend pour modèle l'antiquité et ses valeurs de pureté, de raison, d'équilibre, de symétrie, l'idéal de l'honnête homme...Cette « idéalisation « pour l'honnête homme consiste pour lui à être sociable, cultivé, rigoureux dans sa manière de penser, mesuré dans se propos et actes qui ne doivent en aucun cas être dominés par l'amour propre de l'individu. C'est à cette époque que Louis XIV crée un véritable mécénat permettant à de nombreux artistes de vivre en se consacrant à leur art, cela a permis au Roi de faire briller son règne grâce à des oeuvres qui l'idéalisent mais ainsi il pouvait aussi contrôler la diffusion des idées de l'époque.) 1ere fable : "Les animaux malades de la peste" I)Un récit simple qui vise à plaire 1- Un récit -personnages représentés par des animaux -action : épidémie de peste, recherche d'un responsable -cadre spatio-temporel volontairement vague : portée universelle, adaptabilité de l'histoire à tt lieu, toute époque. 2- Un récit simple Les personnages représentent un trait de caractère, une situation sociale, il y a donc un affrontement entre les rapports sociaux, une totale personnification des animaux. Progression simple du récit : situation initial, élément perturbateur, péripéties, élément de résolution, situation finale. 3- Un récit qui plaît Objectif de rendre le récit vivant : -par la variété dans la longueur des vers, les rimes ; par les paroles, rapportées... discours indirect libre, dramatisation au début. -par la personnification des animaux : amusant, ludique II)L'enseignement transmis par la fable 1- Celui de la morale exprimée (morale très courte : chute, adressée directement au lecteur. Oppositions) 2- Autres enseignements implicites -domaine politique : satire de l'absolutisme du Roi/des courtisans -domaine moral : condamnation de la ruse, de la lâcheté et de la violence -domaine philosophique : critique de la superstition Conclusion : La fable est un récit simple visant à plaire et à instruire, agrémenté d'une morale. On peut saluer l'apport considérable de La Fontaine qui enrichit ce genre traditionnel pour en faire un poème narratif et moraliste. 2éme fable : "La fille" I)Les prétentions de la Fille : 1- Le personnage principal (pers vague, on ne connaît rien de spécifique chez elle : effet de généralisation) 2- Ses exigences : (homme jeune, beau, riche, noble et ayant bon caractère) 3- Les interventions du narrateur (questions rhétoriques humour) L'attitude dédaigneuse de la Fille 1- Deux étapes (v8 à 18: elle désire un époux presque parfait /v19 à 26 : elle se contenterait d'un voyou : gradation descendante des prétendants; comique de répétition, caractère) 2- La diversité du récit (anecdote pourrait être en 2 phrases. Récit vivant : alternance entre récit et discours direct, différence entre les rimes et vers diversifiés) 3- Le dédain de la Fille (elle rejette avec mépris tous ses prétendants avec dédain (elle cite leur défauts) et se croit donc supérieure) III)L'action du temps 1- L'élément de résolution (le temps est très cruel sur son humeur, sa popularité, effet dévastateur sur son physique. Moqueries du narrateur) 2- Chute : effet de surprise (en 3 vers on découvre qu'elle épouse finalement un malotru, son choix est spontané. Effet du temps : peur de se retrouver seule..) Conclusion : "La Fille" est un récit plaisant par le comique, la diversité des procédés, les interventions du narrateur. La morale, implicite est à déduire de l'anecdote: il ne faut pas faire preuve d 'exigences inconsidérées. Il faut tenir compte du temps dans ses décisions. 3ème fable : La laitière et le pot au lait L'univers paysan du XVIIe siècle 1- Des vêtements typiques 2- Activités (se rendre au marché vendre son lait, élever du bétail..) 3- Moeurs (violence conjugale. Réalisme de La Fontaine + volonté de peindre la diversité du monde) Le récit des aventures de Perrette 1- Le rêve (vendre le lait, s'acheter des oeufs, élever des poulets, puis s'acheter des cochons, et enfin des vaches : rapidité du rêve, de l'imagination mise en valeur par une gradation) 2- L'écroulement du rêve (chute très rapide (2 vers) : « adieu vaches, veaux, cochons... «) 3- Un récit comique (quand Perrette saute en rêvant ce qui lui vaudra la perte de son lait : c'est un humour relevant de la farce) La méditation de La Fontaine 1- Implication directe de l'auteur (auteur omniprésent "je") 2- Un long constat général (désir d'universalité, plaisir de l'imaginaire : tt le monde aime se perdre dans l'imaginaire, l'imagination va vite) 3- La morale implicite (l'imagination mène à des erreurs trompeuses, retour à la réalité à travers l'auteur lui-même et à travers la mésaventure de Perrette) Conclusion : "La laitière et le pot au lait" propose un récit plaisant à travers la mésaventure de Perrette. Cette fable permet à La Fontaine de suggérer un idéal de sagesse classique. Il faut se méfier de la démesure, être raisonnable, apprendre à se connaître et prendre en compte les coups du hasard. 4ème texte : "Les deux coq" Un récit simple illustrant une morale 1- Des personnages simples dans un lieu familier (deux coqs, une poule dans une basse cour. Fonction : incarner l'orgueil, la vanité) 2- Une action unique (situation initiale : 2coqs en paix/élément perturbateur : arrivée de la poule/ péripéties : combat entre les deux coqs et victoire d'un des deux/ élément de résolution : arrivée du vautour/ situation finale : mort du vainqueur) 3- La présence d'une morale (explicite dans les 4 derniers vers, ligne blanche avant : se voit facilement) Un récit qui vise à plaire 1- La parodie (allusion à la guerre de Troie ; ce combat a une symbolique : duel pour l'honneur, l'amour...mais il est raconté dans une basse cour. Effet héroï-comique : traité un sujet bas dans un style noble ? effet burlesque) 2- L'art de raconter (La Fontaine se moque de caractères humains puisqu'il narre ce combat dans un lieux banal avec des animaux orgueilleux pour représenter des hommes, création d'un effet burlesque puisque le sujet est noble mais représenté dans un vulgaire poulailler) Un récit qui vise à instruire 1-Morale qui constate et conseille (constat : le destin est changeant et instable ; conseil : il faut faire preuve de modestie, de mesure.. morale qui généralise) 2-Morale qui correspond à une partie de la fable (coup du sort (destin) représenté avec l'arrivée du vautour ; mort du coq trop fanfaron : orgueil excessif) 3- Morale implicite (constat pessimiste de la nature humaine, rien n'est jamais définitif, on peut très vite perdre ce que l'on vient de gagner, le jeu de la galanterie peut être dangereux) Conclusion : Dans cette fable inspirée par Esope La Fontaine S'appuie sur un récit simple pour instruire les lecteurs. Mais il développe le texte avec humour et effets de style. La morale met en valeur qu'il faut prendre garde aux coups du sort, à ne pas être trop orgueilleux et ne pas se prendre au jeu de la galanterie. SEQUENCE V : Allons au théâtre ! Quelles sont les caractéristiques du texte théâtral ? Règles des 3 unités : temps, lieu, action Règle de la bienséance : pas de violence sur scène 1) Dialogue : formé de répliques (échanges de paroles entre personnages) tirades : longues répliques monologues : pers seul sur scène, se parle à lui-même apartés : destinés aux spectateurs, non entendus de l'autre pers. 2) Texte écrit mais non dit sur scène : numéro d'acte et de scène, listes pers présents, en-tête de répliques, didascalies en italiques (intonations, à qui s'adresse le pers, jeu du comédien, accessoires, costumes) 3) Présence d'un public (double énonciation : un pers s'adresse à un autre, le comédien s'adresse aux spectateurs (monologues, apartés)) Quels sous genres théâtraux importants apparaissent-ils au fil des siècles ? 1) Au XVIIe siècle : le classicisme=règles strictes Comédie classique Tragédie classique Pers Bourgeois, valets, paysans, quelques nobles Nobles, rois, empereurs, dieux Lieux Intérieurs bourgeois, France Palais lointain Epoque XVIIe=contemporaine auteur Antiquité Niveau de langue Variété de langue, prose ou vers Soutenu, alexandrin Dénouement Heureux (mariage..) Malheureuse (mort) Effet recherché Corriger les moeurs par le rire Inspirer la terreur, la pitié 2) Au XIXe siècle : le drame romantique -Mélange des registres -toutes les classes sociales sont représentés -pas d'unité de temps, de lieu -mélange niveaux langue -prose ou alexandrin disloqués Comment observer une représentation théâtrale ? Observer, analyser la mise en scène : le décor, les éclairages, la musique, les costumes, les objets scénique, le texte (respecté ou non), les comédiens (gestes, voix, diction)... Étude d'un corpus de textes : Molière : L'Avare ; Racine : Mithridate et Victor Hugo : Hernani L'Avare : registre comique (amuser, faire rire le spectateur) : comique de situation, de mots, de caractère, de geste Mithridate : registre pathétique (souffre, exprime sa souffrance, on a pitié pour lui) et tragique (fatalité, Destinée qui s'acharne sur les humains) Hernani : registre pathétique (exprime la souffrance d'être vieux alors qu'il est amoureux, touche le spectateur) et registre tragique (fatalité de la passion amoureuse, la mort à venir) SEQUENCE VI : Une pièce provocatrice : Alfred Jarry, Ubu Roi En quoi cette pièce est-elle provocatrice ? En quoi pose-elle des problèmes de mise en scène ? Que peut symboliser le personnage d'Ubu ? 1) Un dictateur, un tyran ? lecture politique de la pièce : allusion défaite France/Prusse en 1870 souvenir de la Terreur ? Révolution française, la machine s'emballe, dimension prophétique : dictateurs sanguinaires du XXe siècle. 2) Un anarchiste ? anarchie=sans commandement 1840 : Proudhon est un anarchiste ou faits XIXe : attentats anarchistes Ubu détruit le pouvoir en place, refus de toute lois, il s'en prend à toutes les institutions, les valeurs de l'Etat. 3) Un bourgeois ? XIX : triomphe de la bourgeoisie (manque culture, pouvoir financier) Ubu : soiffe de richesse, grossièreté incarnée, amour de l'argent, gros ventre : image du bourgeois mangeant trop 4) La piste psychanalytique psychanalyse : recherche inaugurée par Freud (médecin polonais) met en place la cure de la parole. Faire émerger l'inconscience de l'être humain. Ubu fait réfléchir l'auteur, incarnerait l'instinct humain : sexualité, peur, nourriture, grossièreté, sadisme Introduction : 1- L'auteur : Alfred Jarry (écrivain français du début XIXe) est né en 1873 en Mayenne dans une famille bourgeoise. En 1888 alors qu'il était au lycée, il s'inspira de son professeur de physique Mr Hebert pour en faire le personnage principal d'oeuvres comiques notamment la première version d'Ubu Roi. Jarry devient excentrique, il va s'identifier à son personnage (langage..) il meurt en 1907, de pauvreté. Il était un ami de Picasso, un proche de Rousseau. 2- L'oeuvre : Les lycéens de Rennes (ville où étudia Jarry) appelaient Mr Hébert leur prof de physique), père Hébé ou encore Hub. C'est donc de là que vient le nom d'Ubu qui engendrera même un adjectif : ubuesque (absurde). La pièce fut jouée pour la première fois en 1896 et fit un énorme scandale. 3- Contexte artistique : évolution du genre théâtral au XIXe XIXe siècle : romantisme (1ère moitié), réalisme et naturalisme (2ème) Courant symboliste (fin XIXe) : courant qui refuse que l'art cherche à représenter le réel (aspect mystérieux de l'homme) 1er texte : La scène d'exposition (I, 1) I) La volonté de choquer (il faut préciser que c'est un début au coeur de l'action : in medias res) 1- La grossièreté : (« merdre « : juron c'est un néologisme puisqu'il y a rajout d'un « r «) 2- Le mélange des niveaux de langue (archaïsme soutenu "vous estes", adverbes intensifs, noms, il y a du langage soutenu qui côtoie du vulgaire familier, ridiculise le beau style) 3- Un langage inadapté (langage grossier alors que le père et la mère Ubu sont des proches du Roi, langage en décalage avec leur situation de nobles) Des informations grotesques 1- Le lieu et le temps (espace spatio-temporel flou : en décalage avec les pièces classiques, Pologne de fantaisie) 2- La situation (scène de ménage, personnages ridicules, intérêts matériels) 3- Les personnages (Mère Ubu : ambitieuse et dominatrice / Père Ubu : bête et grossier. Décalage entre les 2 pers principaux : caractère, ambitions, positions sociales) Les effets comiques 1- Des images de farces* (langage vulgaire, tenue vestimentaire ridicule, scène de ménage vulgaire, scène agitation comique) *farce : sous genre théâtral, comique peu raffiné 2- Les répétitions (reprise mêmes termes « de par ma chandelle verte «.. accentue image de farce) 3- Un héros dérisoire (nom court, ridicule (palindrome) et pourtant associé à une haute fonction. Ubu est un être faible, dominé par sa femme, peureux..) Conclusion : Le début d'Ubu Roi est violemment provocateur : le « merdre « initial s'adresse autant aux spectateurs qu'à la mère Ubu et les niveaux de langues très divers créent la surprise. Les renseignements propres à une scène d'exposition (cadre spatio-temporel, personnages, action) sont donnés mais dans un registre très particulier qui mélange éléments dramatiques et comique grossier. 2ème texte : La conspiration (I,4) Introduction : situation du passage : conflit entre le père et la mère Ubu, elle veut que son mari tue le roi de Pologne et s'empare du trône I) Une parodie de scène de complot 1- Les éléments d'une scène de complot classique Objectif : assassinat du chef politique Les conjurés : ils prêtent serment (Serment prêté sur la mère Ubu) Langage soutenu domine chez Shakespeare, quelques vers dans Ubu 2- L'absence de motif politique (Ni Bordure ni Ubu n'argumentent leur décision de tuer le roi, aucun n'hésite, acte gratuit contrairement au texte de Shakespeare) 3- Une action traitée de manière simplifiée (scène très courte : accélération des faits, parodie moqueuse) II) Les ruptures crées par l'incursion du familier voire du vulgaire 1- Dans l'action (comique situation/geste/parole lorsque Ubu se jette sur Bordure pour l'embrasser. + scène de ménage vulgaire, échanges violents) 2- Dans le langage (décalage complet, humour scatologique, rupture de langage) Conclusion : En parodiant une scène de complot, Jarry joue avec les lieux communs de la littérature. Il propose en apparence un drame politique mais en réalité la scène est basée sur un comique familier voire vulgaire. 3ème texte : Ubu au pouvoir (III,2) Introduction : situation du passage : Ubu est devenu roi, il annonce qu'il a une indignation, lieux : grandes salle du palais Ubu : un tyran terrifiant 1- Un dictateur (il dirige seul, n'écoute aucun conseil même pas ceux de sa femme) 2- Un seul mobile : l'intérêt personnel (au début alibi : enrichir le royaume mais il ne pense qu'à s'enrichir lui-même, égoïsme) 3- Un homme stupide qui gouverne de manière absurde (il veut s'enrichir même si pour cela il faut sacrifier des milliers de vies, il utilise des instruments de torture : il est sadique et stupide : mort compliqué et douloureuse) II) Une scène comique malgré l'horreur (? effets comiques : situation, geste, mot, caractère, répétition) 1- Le comique crée par la répétition (répétition des condamnations) 2- Le comique de mots (il utilise parfois des mots issus du registre soutenu mais juste après il reparle de façon vulgaire) 3- Le comique de caractère (tyran agissant selon son bon plaisir : exagérations, caricature. Proportions délirantes, bêtise) Conclusion : Drôle et terrible à la fois, cette scène célèbre fait la parodie du pouvoir absolu et de ses excès. Visionnaire, Jarry annonce sans le savoir les divers totalitarismes du XXe siècle. 4ème texte : Le dénouement (V,4) Introduction Passage : pers : les Ubus et toute sa bande lieu : sur le pont d'un navire I) Une scène qui reprend en apparence les lieux communs du théâtre 1- Les principaux personnages sont réunis (Père et Mère Ubu, les palotins) 2- Le thème du héros rentrant au pays (comme Ulysse rentrant à Ithaque. Fin heureuse, retour au bercail) 3- Une fin heureuse et ouverte à de nouvelles aventures (champ lexical bonheur, phrases exclamatives, arrivée en France) Une scène qui se démarque du théâtre traditionnel 1- Le choix du lieu (pont d'un navire, champ lexical navigation. Espace insolite, ne peut être représenté de manière réaliste sur scène) 2- Le comique de langage (calembour et jeux de mots, parodie du style littéraire noble, ironie finale mère Ubu) Conclusion : Jusque dans son dénouement, Ubu Roi parodie le théâtre classique en nous offrant une scène grotesque et dérangeante. Ubu vogue vers de nouvelles terres, vers de nouvelles péripéties qui reproduiront sans doute l'horreur de ses aventures en Pologne. L'aventure d'Ubu est destinée à se reproduire à l'infini.

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