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Le valet se révèle être le véritable maitre du jeu dans ces trois scènes

Publié le 14/05/2017

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Français : Question sur corpus   A-     Molière, Le Tartuffe (1669), acte 1 scène 4 B-     Marivaux, L’ile des esclaves (1725), scène 1 C-      Beaumarchais, Le Mariage de Figaro (1784), acte 1 scène 2      Notre corpus est composé de trois extraits de pièces de théâtre de la fin du 17e siècle et du 18e siècle. Ces trois extraits abordent le thème de la relation entre le maitre et le valet et mettent en avant le pouvoir et la place du valet de comédie. Ainsi nous étudierons la mesure dans laquelle le valet se révèle être le véritable maitre du jeu dans ces trois scènes.      Tout d’abord, l’intention ironique du valet conduit à voir en lui un personnage qui mène le jeu  et qui se joue de son maître. Il utilise comme procédé d’ironie l’antiphrase. En effet, dans le texte A, Dorine se moque ouvertement de son maitre à travers l’ironie.  L’antithèse dans les vers 238-240 entre l’adverbe «  dévotement » et les termes désignant l’appétit («  soupa », « mangea deux p...

« l'expression « cette justice-là » (l.38) et la gradation avec trois termes « Nous deviendrons maigres, étiques et puis morts de faim » (l.4) dont Arlequin se sert pour jouer avec les nerfs de son maitre et exacerber son inquiétude.

Figaro, dans le texte C, emploie des antiphrases (amplifiées par les points d'exclamations) qui laissent entendre sa révolte contre son maitre, comme « vous feriez faire…un joli chemin ! » (l.7) qui se présente sous la forme d'une métaphore sexuelle, « Quelle douce réciprocité ! » (l.8), « Mon cher monseigneur ! (l.3).

A travers la métaphore relevant de l'euphémisme « Vous daignant concourir à l'accroissement de la mienne » (l.8) il suggère ironiquement que le compte pourrait avoir des enfants avec Suzanne.        En outre, une inversion des rôles s'effectue, ce qui permet au valet d'avoir l'ascendant sur son maitre.  Dans les textes A et C c'est le valet qui manipule le maitre grâce à sa une finesse d'esprit.

Dorine tente d'ouvrir les yeux à Orgon par une stratégie.

Ainsi, elle exagère énormément le fait que sa femme Elmire, soit malade par le biais de termes hyperboliques associés au champ lexical de la maladie : « souffrir la saignée » (v.250) ; «  mal de tête étrange à concevoir » (v.232)  et souligne en même temps le bien-être de tartuffe par le champ lexical de l'appétit et du confort : « soupa »-« mangea » ( v. 238-239 ); « sommeil agréable »-« lit bien chaud » (v.246 – 248).

Dorine dresse aussi un portrait caricatural et repoussant de Tartuffe révélant l'aveuglement total d'Orgon : « gros et gras », « bouche vermeille » (v.236).

Figaro apparait comme un manipulateur de premier ordre à travers l'expression «  les enferrer l'un par l'autre » (l.12) qui signifie les prendre à leur propre piège. Les intentions de Figaro son données sous forme d'une énumération d'infinitifs : "avancer ; épouser…étriller» (l13-15), cela donne l'impression que son plan sera facile à réaliser.  Dans le texte C, l'impertinence d'Arlequin à l'égard de son maître montre qu'il a le pouvoir sur lui.

Arlequin passe du vouvoiement, « je vous donnerai le reste » (l.15) au tutoiement, « je le confesse à ta honte » (l.33). Le choix du tutoiement est une révolution verbale où l'esclave prend le statut de maitre.

De même, le présent de l'indicatif « Ils ne font rien aux esclaves comme moi » (l.26) devient du passée composé « Je l'ai été » (l.34)  pour parler d'un passé révolu et montrer que ce n'est plus un esclave.

Le. »

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