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Diaboliques (les). Recueil de nouvelles de Jules Barbey d'Aurevilly (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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barbey

Le Bonheur dans le crime. Se trouvant au Jardin des Plantes en compagnie du docteur Torty, le narrateur est soudain fasciné par un fier et superbe couple de promeneurs ; le docteur, qui connaît ces derniers, conte alors leur histoire. La belle Hauteclaire Stassin, professeur d'escrime dans une petite ville de province, disparut soudain mystérieusement Appelé un jour au chevet de la comtesse de Savigny, le docteur découvrit que la fière Hauteclaire était devenue femme de chambre et partageait secrètement l'amour du comte, Serlon de Savigny. La comtesse mourut quelque temps plus tard, empoisonnée par le contenu d’une fiole que lui avait fait boire sa femme de chambre; certaine qu’il ne s’agissait pas d'un accident, Mme de Savigny agonisante, pour l’honneur de son nom, pria toutefois le docteur de garder ce crime secret Après sa mort, Hauteclaire devint comtesse de Savigny et le couple file désormais le plus parfait et scandaleux amour.

Diaboliques (les). Recueil de nouvelles de Jules Barbey d'Aurevilly

 

(1808-1889), publié à Paris chez Dentu en 1874. Il comprend : « le Rideau cramoisi », « le Plus Bel Amour de Don Juan » (paru dans la Situation les 23 et 26 novembre 1867), « le Bonheur dans le crime », « le Dessous de cartes d'une partie de whist » (paru dans la Mode les 5, 15 et 25 mai 1850 sous le titre : « Ricochets de conversation, I. Le Dessous de cartes d'une partie de whist »), « À un dîner d'athées », « la Vengeance d'une femme ».

 

Cinq des nouvelles du recueil

(composées entre 1863 et 1873) étaient déjà écrites lorsque Barbey d'Aurevilly, qui avait d'abord pensé à Ricochets de conversation, choisit pour titre les Diaboliques. La publication de cet ouvrage suscita une vaste polémique ainsi qu'une intervention du parquet. Barbey fit appel à ses relations pour éviter le procès ; Gambetta prit fait et cause en sa faveur ; un non-lieu fut prononcé le 21 janvier 1875 mais de nombreux exemplaires, qui avaient été saisis, furent détruits et l'auteur attendit 1882 pour rééditer son texte (Paris, Lemerre).

 

Le Rideau cramoisi. Le narrateur voyage en diligence avec le vicomte de Brassard lorsque la voiture, en raison d’un léger accident se trouve arrêtée sous les fenêtres d’une demeure provinciale, dans une petite ville de l’Ouest Cette maison fut précisément le théâtre d’une tragique aventure de jeunesse pour le vicomte qui en entreprend le récit Jeune officier de dix-sept ans, il logeait en ce lieu même, chez un couple de bourgeois. Leur fille, Alberte, vint une nuit le rejoindre dans sa chambre. Peu de temps après, au cours d'une de leurs étreintes voluptueuses, elle mourut mystérieusement dans les bras de son amant Affolé, il prit la fuite et aujourd’hui encore, il ignore ce qui advint ensuite. Soudain, Brassard et le narrateur aperçoivent une silhouette derrière le rideau cramoisi d’une fenêtre éclairée, et le vicomte croit reconnaître Alberte au moment où la voiture, enfin réparée, se remet en route.

 

Le Plus Bel Amour de Don Juan. Lors d’une conversation mondaine, le narrateur relate une anecdote qui lui a été rapportée par le comte Ravila de Ravilès, nouvel avatar de Don Juan. Ce dernier, au cours d’un dîner récemment organisé par plusieurs de ses conquêtes parisiennes et aristocratiques, a été prié de raconter l’histoire de son plus bel amour. Il révèle que la fille de l’une de ses anciennes maîtresses, âgée de treize ans, s'accusa un jour auprès de son confesseur et de sa mère, en toute naïveté et toute bonne foi, d’être enceinte. D’après elle, cela lui était arrivé pour s’être une fois assise sur un fauteuil que Ravila venait de quitter. Tel est le plus beau souvenir amoureux de Don Juan.

barbey

« Le Bonheur dans le crime.

Se trouvant au jar­ din des Plantes en compagnie du docteur T orty, le narrateur est soudain fasciné par un fier et superbe couple de promeneurs ; le docteur, qui connart ces derniers, conte alors leur histoire.

La belle Hauteclaire Stassin, professeur d'escrime dans une petite ville de province, disparut sou­ dain mystérieusement.

Appelé un jour au chevet de la comtesse de Savigny, le docteur découvrit que la fière Hauteclaire était devenue femme de chambre et partageait secrètement l'amour du comte, Serlon de Savigny.

La comtesse mourut quelque temps plus tard, empoisonnée par le contenu d'une fiole que lui avait fait boire sa femme de chambre ; certaine qu'il ne s'agissait pas d'un accident.

Mme de Savigny agonisante, pour l'honneur de son nom, pria toutefois le doc­ teur de garder ce crime secret Après sa mort, Hauteclaire devint comtesse de Savigny et le couple file désormais le plus parfait et scanda­ leux amour.

Le Dessous de cartes d'une partie de whist.

Au cours d'une soirée mondaine, un « étincelant causeur» conte « un de ces drames cruels» dont il a été témoin durant sa jeunesse, dans une bourgade provinciale où la noblesse se pas­ sionnait pour le jeu de whist.

Un jeune joueur anglais, Marmor de Karkoël, et la froide comtesse du Tremblay de Stasseville y entretenaient une liaison amoureuse qui demeura longtemps igno­ rée.

La fille de la comtesse, Herminie, aimait Kar­ koël.

Elle mourut bientôt et la narration suggère, sans en donner la certitude, qu'elle fut empoison­ née par sa mère et son amant.

Après le départ de Karkoël et la mort de la comtesse, on décou­ vrit le corps d'un nouveau-né qui avait été enterré dans une jardinière du salon de cette dernière.

À un dîner d'athées.

Lors d'un dîner, le capi­ taine Mesnilgrand est prié par un ami qui l'a surpris entrant dans une église d'expliquer sa pré­ sence pour le moins étrange en un tel lieu.

Il raconte alors que, jeune officier de l'Empire, il eut, comme bien d'autres, une aventure galante avec la belle Rosalba, la femme du major Y dow.

Caché dans un placard, il fut un jour témoin d'une dispute du couple dont la violence tourna à l'horreur : après que Rosalba eut crié au major que l'enfant mort dont ils conservaient le cœur n'était pas de lui, ils se frappèrent mutuellement avec cette pieuse relique.

Le major, avisant de la cire bouillante sur une table à écrire, cacheta finalement le sexe de sa femme.

C'est le cœur de l'enfant.

le sien peut-être, que Mesnilgrand était récemment allé confier à un prêtre.

Barbey d' Aurevilly avait déjà utilisé cette atroce péripétie du cachet dans le dénouement d'une nouvelle de jeu­ nesse intitulée le Cachet d'onyx qu'il choisit de conserver par devers lui - préférant sans doute garder l'épisode pour un texte plus abouti et qui ne fut publié qu'en 1919.

La Vengeance d'une femme.

Une prostituée que Robert de Tressignies a suivie chez elle lui raconte son histoire.

Duchesse d'Arecs de Sierra Leone, elle est la femme d'un Grand d'Espagne qui a, sous ses yeux, fait assassiner son platonique amant et donné son cœur à dévorer à des chiens.

Souiller l'honneur du duc, plus précieux pour lui que la vie, est l'horrible et subtile vengeance que sa femme a trouvée : celui-ci apprendra un jour, et toute l'Espagne avec lui, la mort honteuse de la duchesse à l'hôpital.

Un an plus tard, dans un salon, c'est effectivement ce qui est révélé à l'ambassadeur d'Espagne en présence de Tressi­ gnies : l'œuvre de la duchesse est accomplie.

L'intérêt et la force des Diaboliques, l'œuvre la plus célèbre de Barbey d' Aurevilly, réside à l'évidence moins dans le contenu anecdotique des nou­ velles que dans l'art du conteur qui s'y déploie et s'y exhibe.

Le récit central est toujours précédé d'un long préam­ bule relatant les conditions de sa narra­ tion, véritable cérémonial préparatoire qui mime et exacerbe le désir du lec­ teur : Tressignies est par exemple « cro­ cheté par une curiosité et un intérêt qu'il n'avait jamais ressentis à ce degré>>, Ravila se fait prier car il. »

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