L'armée noie dans le sang la jeune démocratie chilienne
Publié le 26/03/2019
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En 1973, le putsch militaire contre le président chilien Salvador Allende met un terme sanglant au processus de réformes que ce dernier a engagé. Puis, durant quinze ans, les généraux prennent en main les destinées du pays.
1973
Beaucoup de ressortissants des pays occidentaux considèrent avec sympathie cette tentative d'Allende d'associer socialisme et démocratie. Mais des problèmes politiques, et surtout économiques, mettent le gouvernement d'Allende en difficulté. Les États-Unis tentent de déstabiliser ce président marxiste, élu légalement et librement, en finançant l'opposition et en spéculant sur le cuivre dont les cours s'effondrent. Le pays est bientôt plongé dans une grave crise économique. Dès 1970, des observateurs mettent en garde contre un putsch militaire de droite. La tension monte dans le pays : la résistance s'organise dans la classe moyenne, qui redoute les expropriations et les mesures coercitives. Des grèves se produisent de plus en plus fréquemment. D'autre part, des groupes de gauche occupent des usines.
Les responsables militaires, de droite, décident finalement d'intervenir. C'est à la base maritime de Valparaiso que, le 11 septembre 1973, débute le coup d'État.
«
Un soldat
chilien garde
des prisonniers
politiques
dans le stade
de Santiago,
après le putsch
mili taire
de 1973.
L'armée
noie dans le sang
la jeune démo cratie chilienne
En 1973, le putsch militair e contre le président
chilien Salvador Al lende met un terme sanglant
au processus de réformes que ce dernier a engagé.
Puis, durant quinze ans, les généraux prennent
en main les destinées du pays.
L ' élection du socialiste Salva
dor
Allende en 1970 "comme
président du Chili apporte
l' esp oir d'un e amél ioration de la
situation sociale et économique.
C' est en tant que cand idat de
I'Uni dad Popular (Union populaire)
qu'Allende accepte d'entreprendre
cette course à la présidence.
Peu de temps après sa prise de
fonc tion, ce médecin cultivé,
cof ondateur du parti soc ialiste
chilien, annonce l'accélération de la
réforme agraire déjà en cou rs, la
national isation de tout es les
entreprises de monopole ainsi que
l'étatisation des sols, des banques et
des sociétés d'assurances.
Seules les
matièr es premièr es, avant tout le
cu ivre et le fer, dont l'exportation
rep résente environ 85 % des
rentrées de devises, demeurent sous
le contrôle de sociétés américaines.
Beaucoup de ressortissants des
pays occidentaux considèrent avec
sympathie cette tentative d'Allende
d'associer socialisme et démocratie.
Mais des problèmes politiques, et
sur tout économique s, mettent le
gouvernement d'Allende en diffi
cu lté.
Les États -Unis tentent de
désta biliser ce président marxiste,
élu léga lement et libr emen t, en
finanç ant l'opposition et en
spéculant sur le cuiv re dont les cour s
s'e ffo ndr ent.
Le pays est bien tôt
plongé dan s une gr ave crise
économique.
Dès 1970, des observa
teur s mettent en garde contre un
putsch militaire de droite.
La tension
monte dans le pays : la résistance
s'organise dans la classe moyenne,
qui redoute les expropriations et les
mesures coercitives.
Des grèves se
produisent de plus en plus fréquem
ment.
D'autre part, des groupes de
gauche occupent des usines.
Les responsa bles militaires, de
droite, décident finalement d'inter
venir.
C'est à la base maritime de
Valpara iso que, le 11 septe mbre
19 73, débute le coup d'État.
De nom- breus
es unités se rallien t aux
puts chistes.
Allende déclare qu'il ne
se retirera pas et appelle à résister.
Les putschis tes font alors bombarder
le palais présidentiel de La Moneda
où Allende s'est réfugié.
Plutôt que
de se rend re, celu i-ci préfère se
donner la mort.
Salvador Allende au Palais de la présidence,
pendant le putsch militaire
Le Chili se trouve alors plo ngé
dans un état de gue rre civile.
Dans la
se ule capitale de Santia go, on
compte plus de 1 500 victimes.
Trois
jour s plus tard, les militaires
contrôlent tout le pays.
On arrête les
hom mes politiq ues, les syndicalis tes
et les opposants de gauche ; on les
torture, on les déporte ou on les
assassi ne.
Le stade de Santiago sert,
dans les premièr es semai nes, de
camp de détent ion.
Beaucoup de
Chil iens trouvent asile à l'étranger.
Le nouvel homme fort du Chili est
dé sormais le général Augusto
Pino chet Ugarte, âgé de 57 ans, qui
im pose rapidement son pouvoir en
in staurant un régime dictato rial.
Il
revient sur les principales réformes
d'Al lende, comme par ex emple la
national isation de vastes secteurs de
l'indu strie.
De nom breuses entre
prises étrangères cessent leur boy
cott économique contre le Chili dès
apr ès le putsch et recommencent à
in ves tir dans le pays.
Les respon
sable s mili taires ne tardent pas à
engranger des succès économiq ues,
dont seule la couche supérieur e de
la socié té chilienne et l'armée
profitent.
Pour les autres, la situa
tion ne fait qu'empir er.
Les
dictateurs en
l'Amérique du Sud
Vargas au Brésil 1951
Après avoir rempor té les
éle ctions d'octobre 1950,
Getulio Vargas accède pour la
seconde fois à la présidence
du Brésil.
Il avait déjà conquis
le pouvoir en 1930, à la faveur
d'un putsch militaire.
Ce sont
aus si les militaires qui
mettront un terme à son
modèle d'Estado Novo (É tat
nouveau).
1954
Stroe ssner au Paraguay
À la faveur d'un coup d'État
dirigé par les responsables
mil itaires, Alfredo Stroessner
renverse le président en
plac e, Frederico Chaves et
devient président du
Paraguay.
D'origine alle
mand e, il fait l'éc ole des
Cadets en 1929 et entre dans
l'armée.
C'est seulement en
19 89, après 35 années de
pouvoir dictatorial, qu'il est
renve rsé par un putsch.
Tristement célèbre pour sa
politiqu e de répression, il
réussit à s'enfuir au Brésil.
1964
Castelo Branco au Brésil
Par un coup d'état militair e,
le maréchal Branco renverse
le président en place, Joao
Goulart, qui avait des projets
de réformes radicales.
Il doit
mettre fin à l'exercice de son
pouvoir en 1967 et lais ser la
place au président élu Arthur
da Costa e Silva.
1971
Banzer en Bolivie
En Boliv ie, la droite renverse
le régime militaire de gauche
du président Juan Jose
Torres Gonzales qui s'enfuit
au Pérou.
Le nouvel homme
fort de ce pays est le colonel
Hugo Banzer.
1976
Videla en Argentine
Des soldats occupent tous les
centres stratégiques du pays.
La présidente Isabel Péron,
femme de l'ex président
Juan Domingo Péron, est
arrêtée.
Une junte militaire
dirigée par le général Jorge
Rafael Videla prend le
pouvoir dans le pays et le
conserve jusqu'en 1981.
Jugé
en 1985, il est condamné à la
réclusion à perpétuité pour
crimes commis pendant son
mandat.
Il est gracié en 1990.
1973
Alfredo Stroessner
Hugo Banzer
Jorge Rafael Videla
81.
»
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