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Finlande de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 31/12/2018

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Russification

 

Le grand-duché de Finlande, russe depuis 1809, a cependant pu conserver jusqu’à la fin du xixe siècle une large autonomie dans les domaines linguistique, financier, militaire et religieux (l’Eglise d’État est luthérienne alors que les Russes sont orthodoxes). Mais le tsar Alexandre III, grand-duc de Finlande, y a inauguré une politique de russification qu’intensifie son successeur Nicolas II. Dans son manifeste de février 1899, celui-ci décide de faire de la Finlande

 

une partie intégrante de l’Empire. Nikolaï Bobrikov, nommé gouverneur général de Finlande, est chargé d’imposer cette incorporation qui suscite dans le pays d’importantes résistances et des manifestations d’hostilité. Quand, en juillet 1901, l’armée finlandaise est dissoute, un demi-million de pétitionnaires — presque la moitié de la population

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« Au printemps 1906, après le congrès de réunification du POSDR à Stockholm, les ouvriers finlandais manifestent leur solidarité à la cause révolutionnaire russe.

© Suddeuu·clrer Ver/ag passive étam inopérante, les attentats deviennent de plus en plus nombreux.

Le 16 juin 1904, un fonctionnaire du Sénat, Eugen Schaumann, tue le gouverneur Bobrikov avant de retourner son arme contre lui.

Le mois suivant, Viatcheslav von Plehwe, représentant de la Finlande à Saint­ Pétersbourg qui est aussi le ministre de l'Intérieur de l'Empire, est à son tour assassiné.

La fièvre politique qui règne en Finlande n'est pas seulement nationaliste.

En 1903, 1e mouvement ouvrier finlandais, prenant le nom de parti social-démocrate, a adhéré à la Il' Internationale.

En octobre 1905, il décrète une grève générale qui est largement suivie.

Mais constitutionnalistes et socialistes créent pendant cette grève des milices rivales (Garde blanche et Garde rouge).

Libertés éphémères Chef d'une armée vaincue par les Japonais, acculé par la révolution russe d'octobre 1905 à promettre un régime représentatif dans son pays, le tsar Nicolas II doit céder aux revendications des Finlandais.

En novembre 1905, il suspend les mesures de russification, rétablit l'autonomie de la Finlande et annonce la création d'une Assemblée nationale élue au suffrage universel direct.

La Finlande fait donc l'apprentissage d'une vie politique plus démocratique.

Le collège électoral, désormais formé des femmes et des hommes de plus de vingt-quatre ans, passe de 125 000 à plus de 1 200 000 électeurs.

En mars 1907, le parti social-démocrate remporte quatre-vingts des deux cents sièges de l'Assemblée, devenant ainsi la formation politique la plus importante du pays.

Mais c'est le constitutionnaliste Pehr Evind Svinhufvud, opposant irréductible au tsarisme, qui est élu à la présidence de la Chambre.

Cependant, comme en Russie, Nicolas II cherche à revenir sur ses concessions en entravant le travail de réforme des législateurs.

Il refuse de ratifier des lois comme celle de la démocratisation de l'administration communale et, par quatre fois en trois ans, décrète la dissolution de l'Assemblée.

En 1909, Seyn, ancien collaborateur de Bobrikov, est nommé au poste de gouverneur général avec pour mission de poursuivre la polilique de son prédécesseur.

Hélène PoUYFAUCON. »

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