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Histoire CHARLEMAGNE

Publié le 02/02/2019

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La portée exacte de ce couronnement a toujours été discutée. Pour certains, Charlemagne ne le prit jamais au sérieux, puisqu’il prévoyait déjà de diviser l’empire entre ses trois fils, conformément à la tradition des Francs. Pour d’autres, il appréciait suffisamment l’importance du titre d’empereur pour exiger que l’empereur byzantin le reconnût également comme tel. Charle-magne obtint d’ailleurs cette reconnaissance à l’issue d’une série de guerres opposant Francs et Byzantins, en 814. En échange, les Byzantins conservaient leur contrôle sur Venise, la Sicile et sur quelques régions de l’Italie du Sud.

 

Avec Charlemagne commence l’histoire d’une institution fondamentale pour le Moyen Age : le Saint Empire romain germanique. Bien qu’il tourne court au début du Xe siècle et que sa partie occidentale devienne le royaume indépendant de France, l’Empire qui renaît en 962 joue un rôle déterminant pendant toute l’époque médiévale et rester une réalité essentielle dans la politique européenne pendant des siècles.

Un empire éphémère

 

La cérémonie du couronnement, à Rome, a des conséquences imprévues. Sous le règne de Charlemagne, il est évident que le pape est dépendant de l’empereur. Mais plus tard, au cours du Moyen Âge, des papes se démarquent de cette suzeraineté et affirment leur primauté, justifiant leur position par le fait que Charlemagne n’a été qu’un simple roi sans son sacre par le pape Léon III. Les partisans de l’Empire déclarent au contraire que le pape - un subordonné qui recherche la protection de l’empereur - n’a fait que reconnaître la

 

Sculpture de Charlemagne et de Willehad, qui, en 787, devient le premier évêque de Brême. Willehad, parent du lettré Alcuin et originaire de Northombrie comme lui, était en mission à Frisia quand Charlemagne le convainquit de travailler parmi les Saxons. Willehad enseigna aussi à l’école du Palais.

 

Manuscrit retraçant l’histoire de l’école du Palais, à la cour de Charlemagne. Le programme d’études établi par l’érudit anglais Alcuin, considère la grammaire comme fondamentale. La rhétorique, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie et la musique y étaient également étudiées.

Charlemagne, et un comte palatin l’assistant dans l’administration de la justice.

renaissance d’un empire que seul Charlemagne avait édifié. Aussi le règne de Charlemagne apparaît-il d’une importance cruciale parce qu’il préfigure les enjeux politiques qui traverseront tout le Moyen Âge. Comme son père l’avait fait avant lui, Charlemagne entend diviser son royaume entre ses fils. Mais ses deux fils aînés meurent en 810 et 811 et il transmet l’empire à un seul successeur, Louis, qu’il couronne lui-même en 813 avant de mourir l’année suivante.

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« Charlemagne de la Gaule.

Les Francs tirent également profit sur le plan politique de leur orthodoxie religieuse.

Au contact de l'Empire romain, les tribus germa­ niques se sont converties au christianisme, mais la plupart d'entre elles ont adopté l'arianisme (une doctrine niant la consub-stancialité du Fils, Jésus, avec le Père, Dieu, et condamnée en 325), ce qui les rend hérétiques aux yeux des papes et des populations chrétiennes sédentaires de l'an­ cien Empire romain.

En adoptant le catholisisme, les Francs sont mieux accueillis que les autres barbares et bénéficient du soutien de l'É glise dans les régions qu'ils conquièrent.

L'alliance du Pape Les Francs sont considérés comme des alliés par la papauté.

Cette relation est renforcée quand le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, devient roi des Francs en 751 et fonde la dynastie des Caro­ lingiens.

Pépin avait habilement manœuvré pour s'assurer le soutien du pape avant de chasser Childéric lll, le dernier des rois mérovingiens (souvent qualifiés de "rois fainéants» en raison de l'affaiblissement du pouvoir central et du déclin de leur dynastie).

En 754-756, grâce à l'appui du pape, Pépin envahit le nord de l'Italie et entreprend deux campagnes contre les Lombards, un autre peuple barbare installé dans la plaine du Pô, qui menace l'indépendance de la papauté.

Il les contraint à reconnaître la suzeraineté des Francs puis aide le pape à constituer son propre royau­ me en Italie centrale en lui offrant les territoires conquis.

Ces États pontificaux, qui survivent jus­ qu'au x1x• siècle, plongent la papauté dans le jeu i Détail du tombeau A de Charlemagne à Aix-la-Chapelle.

Il fut canonisé en 1166 par les antipapistes et ses reliques furent conservées dans une châsse.

La Saint-Charlemagne est encore célébrée de nos jours à Aix-la-Chapelle.

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Manuscrit du xv- siècle illustrant le sacre de Charlemagne par le pape Léon Ill à Rome, le jour de Noël de l'an 800.

Les victoires de Charlemagne contre les païens saxons et avars, en ont fait le protecteur de la chrétienté.

i La cathédrale A d'Aix-la-Chapelle, est le plus bel exemple conservé de toute l'architecture carolingienne.

Construite par Charlemagne entre 798-805, elle s'inspire de l'église San Vitale de Ravenne (Italie) édifiée par l'empereur byzantin Justinien.

' Charlemagne siège avec son fils, Pépin, qui allait plus tard perdre ses faveurs - et qui fut peut-être assassiné par son père.

des intérêts politiques au détriment de sa seule activité spirituelle.

À la mort de Pépin le Bref en 768, le royaume franc couvre une grande partie de l'Europe de l'Ouest, c'est-à-dire une zone beaucoup plus étendue que la France actuelle.

Il revient à ses deux fils, Charles et Carloman de se partager ce vaste territoire.

Un partage de courte durée puisque Carloman meurt en 771, laissant Charles seul souverain des Francs.

En peu de temps Charles devient un personnage d'épopée et le nom que retient l'histoire est celui de Charlemagne (du latin Carolus Magnus qui signifie Charles le Grand).

Un vaste empire européen Grand, fort et imposant, Charlemagne est l'image même du chef de guerre qui dirige lui-même ses troupes au combat.

Mais son adresse militaire va bien au-delà: victorieux dans toutes ses cam­ pagnes, Charlemagne doit très souvent prendre la tête de troupes locales inexpérimentées et ras­ semblées -à la hâte, pour faire face à une menace soudaine.

Il se révèle alors un remarquable orga­ nisateur.

Au cours de son long règne (768-814) les Francs conquièrent le nord-est de l'Espagne, le nord de l'Allemagne, la Bohême, l'Autriche, la Slovénie, la Croatie et le nord de l'Italie.

La frontière orientale du royaume s'étend en Allemagne, jusqu'à l'Elbe, après des années de guerre sanglante contre les Saxons.

Contraire­ ment au monde essentiellement méditerranéen de l'ancien Empire romain, l'empire de Charle­ magne est le premier grand empire d'Eu-rope dont la " capitale » se trouve au cœur du continent, à Aix-la-Chapelle, en Rhénanie.

Aux yeux de ses contemporains, Charlemagne n'est pas seulement le bâtisseur d'un grand empire mais aussi un héros de la chrétienté.

De redou­ tables ennemis païens comme les Frisons ou les Saxons sont écrasés et convertis de force.

Les insoumis sont déportés, voire exécutés par mil­ liers.

Les fiers Avars, qui avaient dominé la plaine hongroise pendant des siècles, sont eux aussi vaincus.

Au sud, les Arabes sont repoussés au.. »

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