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L'Empire, c'est d'abord l'empereur, un homme qui à trente-cinq ans, refuse la place de Dieu parce que c'est " un cul de sac ", un homme qui travaille douze, quinze, dix-huit heures par jour, un homme qui dialogue avec l'histoire, avec Alexandre le Grand, César et Charlemagne.

Publié le 23/10/2012

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L'Empire, c'est d'abord l'empereur, un homme qui à trente-cinq ans, refuse la place de Dieu parce que c'est " un cul de sac ", un homme qui travaille douze, quinze, dix-huit heures par jour, un homme qui dialogue avec l'histoire, avec Alexandre le Grand, César et Charlemagne. Cet homme n'admet auprès de lui que ceux et celles qui le servent, et qui plus est, qui le servent comme il entend d'être servi. Il impose à la cour impériale une étiquette dont la rigueur implique l'ennui aux Tuileries comme à Saint-Cloud. L'empereur gouverne seul. Il convoque le Tribunat, supprimé en 1807, quand bon lui semble. Il lui arrive plus tard de ne pas convoquer le Corps législatif. Par la police, par la censure, par l'Université, il maîtrise ceux qui pensent et écrivent. Le pouvoir de l'Empire est le pouvoir de l'empereur. Entre 1802 et 1814, la population de la France passe de 27 millions à 29 millions. Cette population est essentiellement agricole et rurale. Elle l'est à Paris même puisque, en 1807, la ville ne compte pas 100 000 artisans sur les quelques 600 000 habitants de la capitale. Dans les campagnes, on commence de cultiver la betterave fourragère autant que sucrière. Cette culture met fin à la jachère. Elle accompagne la banalisation de la culture de la pomme de terre et celle de la chicorée et du tabac, celle du sucre de raisin encore. Autant de cultures qui conjurent les manques provoqués par le Blocus Continental qui interdit les importations. Le même Blocus permet à l'industrie française de distribuer dans toute l'Europe les marchandises conçues et fabriquées par les industries françaises. Aussi bien les tissus tissés sur les métiers de Philippe de Girard ou de Jacquard, que ceux imprimés sur les toiles de Jouy p...
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« architectes construisent dans la capitale des ensembles qui font d’elle la ville impériale que veut l’empereur.

Cette politique est rendue possible par la stabilité de la monnaie qu’est le Franc-germinal.

Si le budget de l’Empire ne cesse d’avoir recours à des recettes extraordinaires — la vente de Biens nationaux, l’appel aux capitaux privés — c’est sur l’ensemble des contributions indirectes qu’il se fonde essentiellement. Qui plus est, les contributions de guerre que l’empereur impose aux vaincus ne cessent, pendant des années, de venir à la rescousse des besoins qui sont les siens.

La force de l’Empire , selon les mots que l’empereur lui-même emploie, la “ masse de granit ” sur laquelle il fonde son pouvoir, c'est la bourgeoisie.

Des fonctionnaires, des propriétaires et les membres des professions libérales la composent.

Les uns et les autres accaparent la terre qui présente plus d’intérêt que jamais.

La propriété foncière et la propriété immobilière sont les signes de reconnaissance d’une bourgeoisie prudente.

Les professions libérales en sont l’aristocratie.

L’empereur adjoint à celles-ci celle de la fonction publique.

Conscient de son rôle, il la rémunère en conséquence.

En 1805, un préfet de première classe gagne quelques 40 000 francs par an.

Mais les largesses, dont le pouvoir sait faire preuve à l’égard de ses plus importants serviteurs, cachent de graves disparités.

D’autant que les promotions demeurent difficiles pour ceux qui commencent leur carrière à des postes subalternes.

Parmi les bourgeois, les hommes d’affaires tiennent une place essentielle, en particulier s’ils sont fournisseurs des armées.

Le fondement de la France demeure sa paysannerie.

Celle-ci est plus diverse qu’elle ne l’était avant la Révolution .

Au delà des disparités, l’Empire permet à la paysannerie d’avoir accès à une alimentation plus riche.

Elle lui permet aussi d’élaborer, avec les châles, les dentelles et les rubans, des costumes singuliers, différents d’une région à l’autre, ce que la misère sous l’ ancien Régime avait occulté.

La paysannerie acquiert des terres.

Elle redoute aussi le morcellement impliquée par l’application du Code Civil, parce que les héritages redistribuent les propriétés.

Ce trouble-là n’empêche pas la paysannerie de profiter pleinement du calme politique que lui vaut l’éloignement des champs de batailles, la réserve des prêtres et celle des aristocrates revenus sur des terres où ils ne sont plus maîtres.

Le sort des paysans est alors sans nul doute, lorsqu’ils ne sont pas menacés par la conscription — et tout sujet de l’Empire , en âge. »

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